Irma Sophie PANNETRAT

 

 

 

 

Irma Sophie PANNETRAT

 

soprano français

(Alger, Algérie française, 24 mars 1833* – Paris 11e, 06 janvier 1892*)

 

Fille de Jean-Baptiste PANNETRAT (1795 – av. 1862), quincaillier, et d’Alexandrine RAMEAU (Merry-sur-Yonne, Yonne, 02 juillet 1808 – Paris 10e, 01 août 1879).

Epouse à Paris 10e le 18 septembre 1862* Mathieu Gustave BANEUX (Paris, 12 juin 1825* – Paris 10e, 27 mars 1878*), corniste à l’Opéra-Comique (1841-1847) et à l’Opéra (01 septembre 1847-1849) (voir ci-dessous) [fils de Paul Lambert BANEUX (1794 – 19 faubourg Saint-Martin, Paris ancien 5e, 16 octobre 1854*), corniste à l’Opéra-Comique (1825-), et de Marie Madeleine ANDRIEN].

 

 

Au Conservatoire de Paris, elle obtint en 1853 un premier prix de chant (élève de Bordogni), et en 1854 un 2e accessit d’opéra (élève de Duvernoy) et un second prix d’opéra-comique (élève de Morin). Après une saison à Toulouse, elle chanta au Théâtre-Lyrique (1855-1856). En juin 1858 elle fut engagée à l’Opéra-Comique par Nestor Roqueplan, mais elle se retira de la scène en 1862 après son mariage. Elle fut également professeur de chant.

En 1862, elle habitait 11 rue des Petites-Ecuries à Paris 10e ; en 1878, 36 rue du Château-d’Eau à Paris 10e. Elle est décédée en 1892 à cinquante-huit ans, en son domicile, 5 rue Crussol à Paris 11e. Elle est enterrée au Père Lachaise (54e division).

 

 

 

Sa carrière au Théâtre-Lyrique

 

Elle y débuta le 19 juin 1855 en participant à la première de la Sirène (Zerlina) d’Esprit Auber.

 

Elle y créa le 16 avril 1856 le Chapeau du roi d’Henri Caspers ; le 27 décembre 1856 la Reine Topaze (la comtesse Philomèle) de Victor Massé.

 

Elle y chanta Marie ; le Solitaire.

Sa carrière à l'Opéra-Comique

 

Elle y débuta le 14 août 1858 dans les Monténégrins (Béatrix).

 

Elle y créa le 10 août 1859 le Rosier d’Henri Potier ; le 17 décembre 1859 Don Gregorio (Lucrézia) de Nicolò Gabrielli.

 

Elle y participa à la première le 29 octobre 1861 d’Au travers du mur du prince Poniatowski.

 

Elle y chanta la Part du diable (Carlo, 1858) ; Giralda (la Reine, 1862).

 

 

 

 

[les Monténégrins à l’Opéra-Comique]

Le rôle de Béatrix, créé avec beaucoup de talent par Mme Ugalde, est tombé en d’excellentes mains. C’est Mlle Pannetrat, qui s’était déjà fait avantageusement connaître au Théâtre-Lyrique, qui en est chargée. Mlle Pannetrat possède une voix étendue qu’elle sait diriger ; elle chante avec beaucoup de goût et de méthode, et son jeu comme comédienne ne laisse rien à désirer. Elle a parfaitement compris les nuances tendres de ce gracieux rôle de Béatrix, et la force et la chaleur ne lui ont pas fait défaut dans les situations dramatiques. Mlle Pannetrat tiendra avantageusement sa place au milieu des cantatrices de talent que possède déjà l’Opéra-Comique.

(A. Rolet, la Presse littéraire, 20 août 1858)

 

 

Pour l’Opéra-Comique, nous n’avons à signaler que la substitution de mademoiselle Pannetrat à madame Cabel, dans le rôle de Carlo de la Part du diable. Mademoiselle Pannetrat continue à faire preuve d’intelligence et gagne dans la faveur du public ; vienne une occasion favorable et nous ne serions pas surpris de voir mademoiselle Pannetrat se faire une belle réputation.

(Ph. Martin, l’Univers musical, 15 décembre 1858)

 

 

[Giralda à l’Opéra-Comique]

J’allais oublier la reine, Mlle Pannetrat, une souveraine très robuste, mais qui a le tort de prononcer d’une façon absolument inintelligible la partie musicale de son rôle.

(Niémen, la Causerie, 30 mars 1862)

 

 

 

 

 

Paul Lambert BANEUX, corniste français, né à Paris en 1795, mort en 1854. Elève de Dauprat pour le cor, au Conservatoire de Paris, il entra à l'orchestre du Gymnase dramatique comme premier cor, et passa de là à l'orchestre de l'Opéra-Comique, où il fut nommé cor solo en 1837. Baneux exerça les fonctions de professeur de cor au Gymnase militaire, pendant toute la durée de cette institution.

Mathieu Gustave BANEUX, corniste français, fils du précédent, né à Paris en 1825. Il fut admis au Conservatoire en 1836, reçut les leçons de Dauprat pour le cor, et remporta le premier prix en 1840. Engagé comme premier cor à l'Opéra-Comique, il fit, pendant plusieurs années, partie de l'orchestre de ce théâtre, puis se démit de son emploi et se mit à voyager  pour donner des concerts. Après la mort de son père, il rentra à l'Opéra-Comique en qualité de cor solo. L'éditeur Richault a publié de lui des variations pour cor et orchestre, sur un thème favori d'I Capuletti.

(Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 1866-1876)

 

 

 

 

 

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