Antonio PACINI
Antonio Pacini par Alexandre Cabanel
Francesco Gaetano Saverio Antonio [en fr. François Gaëtan Xavier Antoine] PACINI dit Antonio PACINI
compositeur, chef d'orchestre et éditeur de musique italien
(Naples, 07 juillet 1778 – Paris 2e, 10 mars 1866*)
Epoux de Jacqueline ROSIER (Genève, Suisse, 1779 – Paris 2e, 11 octobre 1863*) ; parents de
1. Euphrosine Catherine Agathe PACINI (Nîmes, Gard, 04 septembre 1803 – Paris 16e, 17 avril 1879) [épouse 1. à Paris ancien 2e le 05 mars 1823* Jean-Blaise MARTIN, baryton ; épouse 2. à Paris ancien 2e le 24 juillet 1845* Alexandre Charles, baron de LAFITTE (Paris ancien 11e, 29 décembre 1815 –)].
2. Eugénie Jeanne PACINI (Paris ancien 1er, 04 septembre 1805 – Paris 9e, 08 décembre 1869) [mère d’Antoine de CHOUDENS, éditeur].
3. Marie Eucharis Désirée PACINI (Paris ancien 1er, 11 avril 1810 – Château d'Etiolles, Etiolles, Seine-et-Oise [auj. Essonne], 28 septembre 1880).
4. Émilien PACINI (1811–1898), librettiste.
5. Eudoxie Nicole Henriette PACINI (Paris ancien 2e, 07 décembre 1813 – Neuilly-sur-Seine, Seine [auj. Hauts-de-Seine], 13 juillet 1892) [épouse à Paris ancien 2e le 01 octobre 1842* Joseph Raymond GAYRARD (Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, 03 septembre 1807 – Enghien-les-Bains, Seine-et-Oise [auj. Val-d'Oise], 1855) sculpteur ; parents de Paule Aurore GAYRARD (Vienne, Autriche, 09 juillet 1843 – Paris 17e, 09 septembre 1921), 1er prix de piano au Conservatoire de Paris en 1864), et de Raymond Samüel GAYRARD (Paris ancien 2e, 28 juin 1845 – Paris 7e, 03 février 1917), chroniqueur sportif].
6. Eugène François Louis Désiré PACINI (Paris ancien 2e, 13 mai 1816 – Paris 9e, 24 juin 1873), lieutenant de vaisseau.
7. Emilie Euphémie Thérèse PACINI (Paris ancien 2e, 07 octobre 1820 – Paris 17e, 19 janvier 1887), dramaturge sous le pseudonyme de Jacques ROZIER [épouse à Paris ancien 1er le 14 juillet 1846 Jules Pierre PATON (Paris ancien 5e, 08 décembre 1814 – Vevey, Suisse, 01 avril 1890), journaliste.
Il entra au conservatoire de la Pietà de' Turchini, où il apprit l'harmonie et le contrepoint, sous la direction de Fenaroli. Sorti de cette école, il se fixa à Nîmes vers l'âge de vingt-quatre ans, où il devint chef d'orchestre du théâtre, et où il fit exécuter d'abord, à la cathédrale, une grande composition religieuse, ensuite, dans un pensionnat où il donnait des leçons, une cantate en l'honneur de Bonaparte, et enfin, pour l'inauguration de la nouvelle salle de spectacle, un opéra-comique, Isabelle et Gertrude, dont il avait écrit la musique sur un ancien livret de Favart. Martin et Elleviou, alors en représentation à Nîmes, ayant entendu cet ouvrage, engagèrent son auteur à se rendre à Paris, où il arriva en effet en 1804. Il y fut d'abord professeur de chant, et donna des leçons aux nièces de Joseph Bonaparte, à la maréchale Bernadotte, à l'ambassadrice de Naples, à la princesse Borghèse, etc.
Il songea ensuite à aborder le théâtre, et donna successivement à Paris quatre ouvrages : Point d'adversaire (1805) ; Isabelle et Gertrude (1806) ; le Voyage impromptu (1806) ; Amour et mauvaise tête, ou la Réputation (1808). Au bout de quelques années, cependant, Pacini renonça à la carrière du théâtre. Vers le même temps, il s'est lié avec Blangini pour la publication d'un journal de pièces de chant intitulé Journal des troubadours. Le succès de ce recueil, où l'on trouvait de jolies romances, décida Pacini à se faire éditeur de musique, et c'est à lui que l'on doit la vulgarisation en France des opéras des compositeurs italiens qui ont illustré ce siècle : Rossini, Donizetti, Bellini, etc. Depuis longtemps déjà sa maison de commerce était florissante, et il avait renoncé lui-même à la composition pour s'attacher à la publication des œuvres de ses confrères, lorsqu'un événement vint le ruiner, à la suite duquel ceux-ci se réunirent pour le sauver. Le fait a été raconté en ces termes, en 1865, dans le Journal de Rouen, par Amédée Méreaux, qui avait bien connu Pacini : — « … Son magasin, situé sur le boulevard, au coin de la rue Marivaux, fut brûlé par l'incendie du théâtre Favart vers 1835. Tout le fonds de Pacini fut la proie des flammes. C'était une ruine ; mais la sympathie de tous les artistes le sauva de ce désastre. On renouvela en sa faveur le livre des Cent et un ; de tous les pays il reçut des manuscrits pour le piano, pour la voix, de cent et un compositeurs français ou étrangers, et cette publication sans droits d'auteur lui rapporta d'autant plus qu'elle ne lui avait rien coûté. » Pacini s'est retiré vers 1840 et a cédé sa maison d'édition à son gendre, Antoine de Choudens.
En 1811, il habitait 12 rue Favart à Paris 2e. Il est décédé en 1866 à quatre-vingt-sept ans, en sa demeure, 21 rue Louis-le-Grand à Paris 2e. Il est enterré au Père-Lachaise (48e division).
œuvres lyriques
Isabelle et Gertrude, opéra-comique en 1 acte, livret de Charles-Simon Favart (Nîmes, 1804 ; Opéra-Comique, 01 mars 1806). Il s'agit du livret déjà mis en musique par B. Blaise en 1765. => livret Point d'adversaire, opéra-comique en 1 acte, livret de Joseph Pain (Paris, théâtre Montansier, 08 avril 1805 [18 germinal an XIII]) le Voyage impromptu ou Sera-t-il médecin ?, opéra-comique en 1 acte, livret d'Aubertin et Dumersan, création à Paris, théâtre Montansier, le 05 avril 1806, avec Mlle Cuisot (Cécile), MM. Dubois (Verneuil), Cazot (Albert), Aubertin (Surville), Bosquier-Gavaudan (Georges), Lefèvre (Henry). => livret Amour et mauvaise tête ou la Réputation, comédie en 3 actes mêlée d'ariettes, livret d'Alexis Arnoult (Opéra-Comique, 17 mai 1808) Ivanhoé, opéra en 3 actes, livret d'Emile Deschamps (1791-1871) et Gustave de Wailly (1804-1878), musique de Gioacchino Rossini, arrangé pour la scène française par Antonio Pacini (Théâtre Royal de l'Odéon, 15 septembre 1826). Représenté à Venise en 1831. => partition |
Portrait charmant, romance, musique de Pacini