Julienne ORWIL
Julienne Orwil [BNF]
Julienne FLINSCH-ORWIL dite Julienne ORWIL
soprano allemand
(Maribor, Basse-Styrie, 08 avril 1839 – Berlin, 1889)
Son nom a parfois été orthographié à tort ORWILL.
Sa carrière au Théâtre-Lyrique
Elle y débuta le 05 novembre 1860 dans Orphée et Eurydice (Eurydice).
Elle y créa le 16 janvier 1861 la Madone de Louis Lacombe. |
Madame Viardot est une vraie statue antique, animée, éloquente même quand elle se tait. Instruite par un tel maître, mademoiselle Orwil s'est produite pour la première fois aux regards du public avec une sûreté et une correction plastique rare chez les débutants. C'est là un grand point ; si l'action n'est pas tout, elle est bien quelque chose, principalement dans un drame antique, grec, dans le pays du beau. Pour le talent même de la jeune cantatrice, il se ressent aussi des leçons qu'elle a reçues : la déclamation est expressive, exacte ; sur deux ou trois notes aiguës la voix a été un peu douteuse, un peu trop voilée dans quelques demi-teinte : légères taches ; en somme, bon début, qui promet beaucoup. (Henri Her, les Coulisses, 08 novembre 1860)
Mlle Orwil, qui jouait pour la première fois, à Paris, le rôle d'Eurydice, a été formée à bonne école. Elève de M. Piermarini pour le chant, elle a reçu de Mme Viardot des conseils pour l’art de la scène. C'est avec Mme Viardot qu'elle a étudié ce rôle, et la grande artiste lui a communiqué cet accent dramatique et cette manière large de phraser qui semblent être à la fois un secret et une tradition de famille. Sa voix est un peu grêle, mais le timbre en est agréable, et il peut prendre de la force. C'est un jeune et frais talent qui mérite d’être encouragé. (la France musicale, 11 novembre 1860)
Ne quittons pas le Théâtre-Lyrique sans dire un mot d’Orphée. Madame Viardot, en reprenant ce rôle, a retrouvé son succès de l’année dernière. A côté d’elle, une de ses élèves, mademoiselle Orwil, a donné de légitimes espérances. (la Chronique parisienne, 11 novembre 1860)
Le Théâtre-Lyrique a repris ses soirées de Gluck, et Mme Viardot, notre grande tragédienne lyrique, a retrouvé ses chaleureux appréciateurs dans ce type d’Orphée, si magnifiquement approprié à sa nature d’artiste. Les notes graves de Mme Viardot sont toujours d’un effet merveilleux, mais c’est surtout la puissance de son jeu qui électrise la salle entière. Mlle Orwil, la jeune débutante, est douée d’une voix fraîche et flexible ; le medium, encore un peu faible, a besoin d’acquérir du développement ; il y a là, hâtons-nous de le dire, un avenir d’artiste et une moisson de couronnes futures. (J. Lovy, le Ménestrel, 11 novembre 1860)
[Concert de J. Schulhoff, salle Pleyel le 31 janvier 1861] Mlle Orwil chantera un air de Bach et un air du Freischütz. (le Charivari, 30 janvier 1861)
– En choisissant l’air de Jules César de Haendel, Mlle Orwil a-t-elle voulu faire apprécier l’ampleur et la gravité de son style ? Si cela est, nous devons dire que la voix, sinon le talent de la jeune cantatrice, n’est pas propre à ces grandes formes dramatiques, et que la maigreur des sons ressort d’autant que la phrase mélodique a plus de sévérité et d’énergie. – Au Cirque Napoléon, première exécution d’Elie, oratorio de Mendelssohn, exécuté sous la direction de M. Pasdeloup par son orchestre, et Mmes Viardot, Orwil, MM. Cazaux et Michot. (Revue et Gazette musicale de Paris, 06 avril 1862)
Samedi 26 avril aura lieu, à huit heures et demie du soir, dans les salons Erard, une solennité musicale au profit de la Société allemande de bienfaisance. Dans ce concert on entendra la célèbre Clara Schumann, Mme Viardot, la grande cantatrice, Mlle Julienne Orwil, son élève, et MM. Krüger, Hammer et Muller. (Journal des débats, 26 avril 1862)
Jeudi [15 mai 1862] a eu lieu, dans les salons de Pleyel-Wolff le concert de Mlles Proksch et Augusta Kolar. […] Mlle Orwil, la gracieuse chanteuse, a embelli par son talent cette soirée musicale déjà si intéressante. (Revue et Gazette musicale de Paris, 18 mai 1862)
Leizig. – Au troisième concert du Gewandhaus, a été exécutée une ouverture de concert par M. A. Rubinstein ; c’est un de ses meilleurs ouvrages. Les sœurs Neruda se sont fait entendre, et Mlle Orwil a chanté des airs de Mozart, Mendelssohn, etc. (Revue et Gazette musicale de Paris, 02 novembre 1862)
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