Auguste MINVIELLE

 

 

 

Auguste MINVIELLE

 

ténor français

(Orthez, Basses-Pyrénées [auj. Pyrénées-Atlantiques], 17 décembre 1877* 41 rue Rovigo, Alger, Algérie française, 11 mars 1905*)

 

Fils d’Étienne MINVIELLE (Orthez, 11 juin 1839 ), ouvrier [fils de Pierre MINVIELLE (Orthez, 15 octobre 1798 – Orthez, 14 octobre 1869), laboureur], et de Jeanne TROUILH (Orthez, 04 septembre 1845 ), ouvrière, mariés à Orthez le 18 octobre 1866*.

Epouse à Paris 9e le 26 juillet 1902* Andréa Juliette Marguerite VERGONNET (Bruxelles, Belgique, 14 mai 1877* – ap. 1925), 1er prix de piano (1899) et 1er prix de chant (1903) au Conservatoire de Paris, artiste lyrique puis professeur de chant à Paris.

Parents d’Odette Germaine Michaëlla MINVIELLE (Saint-Gilles, Belgique, 15 novembre 1902* – ap. 1975) [épouse à Paris 9e le 02 juin 1925* Maxime Alfred Jean Marie Antoine CONTE [devenu le 29 novembre 1904 CONTE ROY DE PUYFONTAINE] (Paris 16e, 04 août 1898* – Paris 8e, 15 mars 1975*), représentant de commerce.

 

 

Elève au Conservatoire de Paris, il y obtint en 1900 un 2e accessit de chant (élève d’Ernest Masson), et en 1902 un 1er accessit d’opéra-comique (élève d’Emile Bertin). Il débuta cette année-là salle Favart, mais il mort jeune, trois ans après, alors qu’il était en représentations depuis cinq mois au Théâtre municipal d’Alger.

En 1902, il habitait 43 rue de Maubeuge à Paris 9e. Il est décédé en 1905 à vingt-sept ans, domicilié à Alger.

Il ne doit pas être confondu avec le ténor Charles MINVIELLE.

 

 

 

Sa carrière à l'Opéra-Comique

 

Il y débuta le 30 septembre 1902 dans Louise (le Marchand d'habits), puis le 01 juin 1903 dans Mireille (Vincent).

 

Il y créa le 23 décembre 1903 la Reine Fiammette (Jean Vassari) de Xavier Leroux.

 

Il y participa à la première le 30 mai 1904 d’Alceste (un Coryphée) de Gluck.

 

Il y chanta la Carmélite (un Musicien).

 

 

 

 

M. Albert Carré vient d'engager à l'Opéra‑Comique M. Minvielle, un jeune ténor qui s'était fait remarquer aux derniers concours du Conservatoire.

Ajoutons que, selon le bon exemple donné par la plupart des pensionnaires de la salle Favart, M. Minvielle songe à se marier. Il épousera prochainement sa camarade de classe et colauréate de chant, Mlle Vergonnet.

Si cela continue il faudra attacher un maire à l'Opéra-Comique.

(le Figaro, 28 juillet 1902)

 

 

Orthez. – Samedi [26 juillet], à midi, a été célébré à Paris, en l'église Saint-Vincent-de-Paul, le mariage de notre jeune compatriote, M. Auguste Minvielle avec Mlle Andréa Vergonnet, les deux lauréats du Conservatoire.

Au concours du Conservatoire, Minvielle a obtenu le premier accessit sur dix-sept concurrents. Il est bon de faire remarquer qu'il n'y a pas eu de prix distribués. Plusieurs journaux parisiens ont blâmé cette sévérité du jury et ont adressé les plus grande éloges au ténor Minvielle, auquel ils prédisent le plus brillant avenir artistique.

Après le succès du concours, l'Opéra-Comique a mis dans la corbeille de noces de M. et Mme Minvielle, un engagement qui a été immédiatement signé.

(l’Indépendant des Basses-Pyrénées, 29 juillet 1902)

 

 

Il a commencé ses études à Bordeaux à la Société Sainte‑Cécile, puis est entré au Conservatoire de Paris en 1897 dans la classe de chant d’Ernest Masson d'où il est sorti lauréat, et dans la classe d'opéra-comique de Lhérie d'abord puis dans celle de Bertin où il fut également lauréat en 1902.

Immédiatement après le concours de 1902, il fut engagé à l'Opéra-Comique et d'après l’intelligence qu’il a montrée ce jour-là, nous augurons qu'il est une excellente recrue pour la troupe de M. Albert Carré.

Auguste Minvielle, à peine âgé de 25 ans, est un jeune homme sympathique, intelligent, très doué, très épris d’art, et qui possède, en outre, le physique aimable de l'emploi de ténor léger qu'il est appelé à remplir.

Au Conservatoire, il a concouru, pour le chant, dans l'air de Stratonice, de Méhul, qu'il a dit avec goût et s'est fait vivement applaudir ; pour l'opéra-comique, il a concouru dans le rôle de Gille de Gille ravisseur, puis a donné quelques répliques dans des scènes de Mireille (rôle de Vincent), de Manon (rôle de Des Grieux), de Carmen (rôle de Don José) et de l’Etoile du Nord.

Ce sont encore les phrases passionnées de Des Grieux qui ont mis le mieux en valeur la charmante nature de cet artiste sur lequel, nous le répétons, on peut fonder les plus belles espérances.

(Annuaire des Artistes, 1903)

 

 

Une bien triste nouvelle est arrivée samedi d'Alger, par télégramme.

Auguste Minvielle, âgé de vingt-sept ans, notre jeune concitoyen, venait de mourir d'une péritonite, provoquée par la fièvre typhoïde.

Doué d'une belle voix, très intelligent, ayant de la prestance, Minvielle, alors plâtrier, fut remarqué par un professeur du Conservatoire de Bordeaux, qui le fil entrer à cette école de musique. Il y fit de rapides progrès et obtint une bourse de la Ville de Bordeaux pour le Conservatoire de Paris.

Lauréat, Minvielle débuta avec succès à l'Opéra-Comique dans le rôle de Vincent, de Mireille. Peu après il se mariait avec Mlle Vergonnet, autre prix du Conservatoire. Les deux époux furent engagés a de très belles conditions au Grand-Théâtre d'Alger. Leur engagement se terminant le 15 Avril, ils avaient accepté, après avoir hésité entre plusieurs villes principales, un très brillant succès au théâtre de la Monnaie de Bruxelles.

C'est au moment où M. Minvielle allait recueillir le fruit d'un labeur acharné et où s'ouvrait pour lui le plus brillant avenir artistique que l'impitoyable mort est venue le frapper et semer la désolation et le deuil dans sa famille et parmi ses nombreux amis.

(le Mémorial des Pyrénées, 14 mars 1905)

 

 

Nous avions appris samedi, trop tard pour en parler dans notre dernier numéro, la mort de M. Auguste Minvielle, ténor léger, enlevé à l'affection de ses camarades et des siens par une courte et implacable maladie.

Les cinq mois que M. Minvielle avait passés parmi nous lui avaient attiré les sympathies unanimes de la critique, des abonnés et aussi du grand public. A peine au début de sa carrière, ce jeune artiste que la mort a surpris à l'âge de vingt-sept ans, avait, par de légitimes succès, donné la preuve d'un talent sûr dont l'épanouissement s'affirmait de jour en jour.

Ses obsèques ont eu lieu dimanche matin au milieu d'une foule nombreuse et recueillie. Tous les artistes du Municipal, la plupart de ceux du Kursaal, parmi lesquels Mlle Jeanne Petit, et de ceux du Casino, avaient tenu à accompagner leur camarade au champs du repos. A Saint-Augustin, où a été donnée l'absoute, l'orchestre municipal a joué la Marche Funèbre de Chopin.

M. Minvielle laisse malheureusement, en proie aux exigences poignantes de la vie matérielle, une veuve et une fillette. Le Théâtre donnera vendredi soir à leur bénéfice une représentation extraordinaire, comprenant une première à Alger, le Truc du Brésilien. D'autres représentations s'organisent au Kursaal et au Casino. On ne saurait trop louer et trop encourager d'aussi touchantes manifestations de solidarité spontanée : nos artistes s'honorent en donnant cet exemple réconfortant. Le public, qu'ils en soient persuadés, répondra à leur appel.

(Frontin, le Libéral, Alger, 15 mars 1905)

 

 

 

 

Discographie

 

N° catalogue N° matrice Date d'enregistr. Compositeur Œuvre  Extrait Interprètes Accompagnement

 DUTREIH, cylindres

150.119   1903/1905 GOUNOD (Charles) ROMÉO ET JULIETTE "Ah lève-toi soleil" Auguste MINVIELLE (Roméo) Piano
150.232   1903/1905 MAILLART (Aimé) DRAGONS DE VILLARS (LES) "Ne parle pas" Auguste MINVIELLE (Sylvain) Piano
150.292   1903/1905 THOMAS (Ambroise) MIGNON "Adieu Mignon, courage" Auguste MINVIELLE (Wilhelm Meister) Piano
150.699   1903/1905 GOUNOD (Charles) FAUST Trio final Léonie TANÉSY (Marguerite), Auguste MINVIELLE (Faust), Marius CHAMBON (Méphistophélès) Piano

 DUTREIH, disques

D 563   1903/1905 ADAM (Adolphe) CHALET (LE) "Il faut me céder ta maîtresse" Auguste MINVIELLE (Daniel), Paul AUMONIER (Max) Piano

 

 

 

 

 

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