Louis MÉRANTE

 

Louis Mérante, photo atelier Nadar [BNF]

 

 

Louis Alexandre MÉRANTE dit Louis MÉRANTE

 

danseur et chorégraphe français

(Paris ancien 5e, 25 juillet 1828* – Courbevoie, Seine [auj. Hauts-de-Seine], 17 juillet 1887*)

 

Fils de Pierre François Guillaume dit Francis MÉRANTE, professeur de danse à l'Opéra, et de Françoise Jeanne Philippine PETIT.

Frère de François Pierre dit Francis MÉRANTE (Paris ancien 5e, 16 novembre 1817* Rouen, Seine-Inférieure [auj. Seine-Maritime], 02 décembre 1900*), danse à l'Opéra à partir de 1867 [épouse à Milan, Italie, Adélaïde PIROVANO (– av. 1900)] ; père d'Anna dite Annette MÉRANTE (née à Milan), qui a dansé à l'Opéra de 1866 à 1877.

Epouse 1. à Paris ancien 5e le 13 mai 1848* Nicole Marie WELDEMAN (Paris, 1827 – Paris 18e, 09 juin 1860*) ; parents d'Adélaïde Marie MÉRANTE (Paris, 1851 – Paris 16e, 19 mai 1899*).

Epouse 2. à Paris 9e le 20 juillet 1861* Zénéïde RICHARD dite Zina MÉRANTE (Moscou, Russie, 25 avril 1832 – Courbevoie, 13 septembre 1890*) danseuse (voir ci-dessous) ; parents de Jules Léon MÉRANTE (Paris 9e, 24 juillet 1865* – 1929), architecte [épouse à Paris 9e le 08 novembre 1907* Louise Marie Joséphine Marguerite DUMONT (Paris 6e, 02 juin 1881* –)].

 

 

Très précoce, il avait six ans quand il débuta au Théâtre-Royal de Liège dans le ballet de Gustave III, d'Auber. Premier danseur, en 1846, au Grand-Théâtre de Marseille, il fut engagé en 1848 à l'Opéra de Paris pour y doubler Lucien Petipa, auprès duquel il se perfectionna. Il n'a plus quitté dès lors notre grande scène lyrique, créant : l'Etoile de Messine (Gianni), Diavolina, la Marche des Innocents, Néméa (le comte Molder), la Source (Djemil), Namouna (don Ottavio). Il se distingua également dans le Corsaire, dans la Sylphide, dans Giselle, etc. Il a succédé à Justament (1869) comme premier maître de ballet, poste qu'il conserva jusqu'à sa mort. Comme chorégraphe, on lui doit des ballets qu’il a créé pour la plupart, dont : Coppelia, deux actes (Léo Delibes, 1870) ; Gretna-Green, un acte (Ernest Guiraud, 1873) ; Sylvia ou la Nymphe de Diane, deux actes (Léo Delibes, 1876) ; le Fandango, un acte (Gaston Salvayre, 1877) ; Yedda, trois actes (Olivier Métra, 1879) ; la Korrigane (rôle de Lilez), deux actes (Charles-Marie Widor, 1880) ; la Farandole, trois actes (Théodore Dubois, 1883) ; les Jumeaux de Bergame, un acte (Théodore de Lajarte, 1886) ; les Deux pigeons, deux actes (André Messager, 1886).

En 1861, il habitait 50 rue des Acacias à Paris 17e ; en 1872, 8 boulevard de Clichy à Paris 18e. Il est décédé en 1887 à cinquante-huit ans, en son domicile, villa Zina, 24 rue de Bécon à Courbevoie. Il est enterré au cimetière de Montmartre (23e division).

 

Sa seconde femme, Zina MÉRANTE, fille du régisseur du théâtre impérial de Moscou, fut danseuse à l’Opéra de Paris de 1857 à 1863 et en 1875, où elle était considérée comme la meilleure interprète de Giselle à ses débuts ; elle fut professeur de danse à ce théâtre, où elle fut mise à la retraite en 1889.

« Etoile qui se lève ! aux rayons de 40.000 francs d'appointements. » (les danseuses de l'Opéra, L. Félix Savard, la Causerie, 01 septembre 1861)

 

 

 

 

Louis Mérante en 1885 [photo Benque]

 

 

 

Mérante, intelligent, distingué, que le ballet de Gemma a mis en évidence ; taillé pour jouer les amoureux, — autre espèce perdue au théâtre. L'engagement de ce danseur est de trois années, à raison de 6.000 fr. par an.

(H. de Villemessant et B. Jouvin, Figaro, 09 juillet 1854)

 

 

[les danseurs de l'Opéra]

Supplante Petipa. Appointements : 10.000 francs.

(L. Félix Savard, la Causerie, 08 septembre 1861)

 

 

Les obsèques de M. Mérante, le maître de ballet de l'Opéra, ont eu lieu hier à midi à Montmartre.

La bière était recouverte de bouquets et d'une immense couronne portant cette inscription : « A notre cher Mérante, le personnel de la danse. »

Beaucoup de monde : le personnel de l'Opéra, celui de l'Opéra-Comique, un grand nombre de personnalités appartenant au onde littéraire, musical et théâtral, M. Ritt, directeur de l'Opéra, M. Salvayre, M. Emile Blavet, secrétaire général de l'Opéra.

L'inhumation a eu lieu au cimetière du Nord.

On n'a pas encore décidé quel serait le successeur de M. Louis Mérante, à l'Opéra.

Voici actuellement quels sont les professeurs de danse à l'Opéra : Mme Zina Mérante, professeur de maintien ; Mme Théodore, professeur des premier et deuxième quadrilles. L'éducation des élèves demoiselles est confiée Mme Adelina Théodore, celle des garçons à M. Francis Mérante. M. Petipa, qui fut aussi un célèbre maître de ballet, est professeur de pantomime. M. Pluque, qui secondait Mérante, a le titre de régisseur de la danse.

(le Rappel, 21 juillet 1887)

 

 

 

 

 

Louis Mérante dans la Circassienne d'Auber

 

 

 

 

 

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