Horace MENJAUD

 

Horace Menjaud lors de la création de Si j'étais roi ! (Piféar), dessin de Nadar (1852)

 

 

Henry Horace MENJAUD dit Horace MENJAUD

 

ténor français

(Paris ancien 1er, 20 avril 1828* Paris 17e, 03 décembre 1886*)

 

Fils de Jean Adolphe MENJAUD (Paris, 13 juillet 1795 – Tours, Indre-et-Loire, 22 novembre 1864*), acteur, et d’Armantine Émilie DEVIN (Paris, 08 novembre 1794 – Batignolles-Monceau, Seine [auj. dans Paris 17e], 13 avril 1844*), actrice, mariés le 27 mars 1822.

Demi-frère de Jean Auguste MENJAUD (Foligno, Etats romains, 16 septembre 1846 – ap. 1897), chanteur comique.

Epouse à Paris 17e le 07 septembre 1861* Louise Aglaée HAUDEBOURT (Gournay-en-Bray, Seine-Inférieure [auj. Seine-Maritime], 26 février 1838* – ap. 1897) ; parents de Jeanne Émilie MENJAUD (Paris 17e, 28 mars 1862* –) ; d’Henri Camille MENJAUD (Paris 17e, 01 mars 1864* – Paris 17e, 06 juin 1949*) ténor [sociétaire de la Société des Concerts du Conservatoire du 15 novembre 1892 au 06 juin 1900] [épouse à Paris 5e le 07 octobre 1897* Marguerite ROUGE] ; d’Henriette Laure MENJAUD (Paris 17e, 28 janvier 1877* – Clichy-la-Garenne, Seine [auj. Hauts-de-Seine], 08 décembre 1958), cantatrice [obtint au Conservatoire de Paris en 1897 un second prix de chant, et en 1898 un premier prix de chant et un second prix d’opéra] ; d’Émilie Louise MENJAUD (Paris 17e, 19 juin 1879* –).

 

 

Ses parents étaient sociétaires de la Comédie-Française. En 1849, il était élève au Conservatoire de Paris. Ténor léger, il débuta au Théâtre-Lyrique en 1851, chanta ensuite en province (Dijon, 1856 ; Nancy, 1862), puis à l’Opéra à partir de 1876.

En 1861, il habitait 10 rue de l’Hôpital à Saint-Germain-en-Laye, Seine-et-Oise [auj. Yvelines] ; en 1877, 63 rue Nollet à Paris 17e. Il est décédé en 1886 à cinquante-huit ans, en son domicile, 43 rue des Batignolles à Paris 17e.

 

 

 

Sa carrière au Théâtre-Lyrique

 

Il y débuta en 1851.

 

Il y créa le 27 septembre 1851 Mosquita la Sorcière (Peblo) de Xavier Boisselot ; le 21 février 1852 la Poupée de Nuremberg (Donathan) d’Adolphe Adam ; le 04 septembre 1852 Si j’étais roi ! (Piféar) d’Adam ; le 28 avril 1853 le Colin-maillard (Cotyledon) d’Aristide Hignard ; le 03 septembre 1853 la Moissonneuse d’Adolphe Vogel ; le 06 octobre 1853 le Bijou perdu (le Chevalier) d’Adam ; le 24 février 1854 la Fille invisible d’Adrien Boieldieu.

 

Il y participa à la première le 17 octobre 1851 des Rendez-vous bourgeois (Charles) de Niccolo Isouard ; le 05 janvier 1853 du Roi d’Yvetot d’Adam.

Sa carrière à l'Opéra de Paris

 

Il y débuta en 1876.

 

Il y chanta Robert le Diable (un Chevalier, 1876) ; la Favorite (un Seigneur, 1878) ; les Huguenots (Méru, 1878) ; le Roi de Lahore (Radjah, 1879) ; le Comte Ory (un Chevalier, 1880) ; le Prophète (Officier, 1883) ; l’Africaine (Officier, 1883) ; la Juive (Homme du peuple, 1883).

 

 

 

 

Nous apprenons la mort subite de M. Horace Menjaud, artiste de l’Opéra, fils aîné du regretté sociétaire de la Comédie-Française et frère de Auguste Menjaud, le chanteur comique.

Ses obsèques auront lieu dimanche, 5 décembre, à midi précis, en l’église Sainte-Marie-des-Batignolles.

(la Justice, 05 décembre 1886)

 

 

 

 

 

Henriette Menjaud.

Mlle Henriette Menjaud est une charmante jeune fille, très jolie avec une physionomie toute poétique éclairée par de grands beaux veux d'une idéale douceur. Elle est, en outre, très distinguée et très bien élevée.

Malgré ses extraordinaires succès aux concours du Conservatoire, elle n'a pas embrassé la carrière théâtrale, quoique, pourtant, elle eut de qui tenir : son grand-père et sa grand-mère étaient les célèbres Menjaud, sociétaires de la Comédie-Française où leur talent et leur succès ont laissé un impérissable souvenir ; son père fut un remarquable et excellent artiste du premier Théâtre-Lyrique où il fit plusieurs créations, ayant pour partenaires Mmes Miolan-Carvalho, Marie Cabel, Ugalde, Girard, Vandenheuvel-Duprez, Nilsson, etc.

Mlle Henriette Menjaud a fait les plus brillantes études au Conservatoire, elle fut pour le chant élève de Warot et pour la déclamation lyrique de l'excellent Giraudet. Elle remporta en 1898 tous les premiers prix.

Malgré ces brillantes récompenses elle n'a pu encore se faire valoir dans les grands concerts. A ce sujet une observation s'impose : Tous les lauréats du Conservatoire, classes de chant, sont engagés d'office dans nos théâtres lyriques subventionnés.

Certains de nos grands concerts sont subventionnés aussi. S'est-il pas du devoir du ministre des Beaux-Arts d'ajouter au cahier des charges de ces derniers, l'obligation de faire entendre, au moins une fois, les premiers prix du Conservatoire qui ne veulent pas entrer à l'Opéra ou à l'Opéra-Comique. Ce serait plus juste et certainement plus intéressant que de nous condamner à entendre certaines artistes étrangères de ces dernières années.

Mlle Henriette Menjaud se fait beaucoup applaudir dans les salons de la meilleure société où elle est très recherchée et très appréciée.

L'intéressante et si sympathique artiste a été choisie pour créer la dernière et belle œuvre que la talentueuse Mme Strohl a composé sur Bilitis, poème exquis de Pierre Louÿs.

(Annuaire des Artistes, 1902)

 

 

 

 

 

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