Sylvain MARÉCHAL

Pierre Sylvain MARÉCHAL dit Sylvain MARÉCHAL

littérateur français

(paroisse Saint-Eustache, Paris, 15 août 1750* – Montrouge, Seine [auj. Hauts-de-Seine], 18 janvier 1803 [28 nivôse an XI]*)

Fils de Pierre MARÉCHAL, marchand de vin, et de Brigide MEUNIER.

Epouse à Paris, paroisse Saint-Nicolas-des-Champs, le 28 avril 1792* Marie Anne NICOLAS DIT DESPREZ (16 février 1764 –), fille de Jean-Baptiste NICOLAS DIT DESPREZ et de Claudine JULLIET.

Avocat au Parlement, il fut détourné du barreau par une inaptitude physique à la parole. Nommé sous-bibliothécaire à la bibliothèque Mazarine, il manifesta dès lors une étonnante activité littéraire. Cet esprit fort, après avoir imité Théocrite, nié Dieu dans son Lucrèce moderne (1781), parodié la Bible dans un Livre échappé au Déluge (1784), n'atteignit pourtant à une certaine réputation que du jour où il publia l'Almanach des honnêtes gens, où il substituait aux noms des saints ceux des hommes et des femmes célèbres. Cette fantaisie et quelques autres du même genre lui valurent quatre mois de prison. Il accueillit la Révolution avec enthousiasme ; communiste utopique, il fut l’ami de Gracchus Babeuf. Il est impossible de donner la liste complète de ses œuvres : des Litanies sur la Providence (1783) y voisinent avec un Dictionnaire d'amour (1788), et une Nouvelle légende dorée (1790) avec un opéra sur la Fête de la Raison (1794). Ses deux plus célèbres ouvrages sont : les Voyages de Pythagore (1799) et le Dictionnaire des athées anciens et modernes (1800), composé sur le conseil de son ami Lalande, où il range parmi les athées saint Augustin, Pascal et Bossuet.

Il est décédé en 1803 en son domicile à Montrouge à cinquante-deux ans.