Louis MAINGUENEAU
Louis Maingueneau en 1920
Louis Gustave Jacques Marie MAINGUENEAU dit Louis MAINGUENEAU
compositeur et organiste français
(rue des Loges, Fontenay-le-Comte, Vendée, 08 juillet 1884* – Yvré-l'Evêque, Sarthe, 16 octobre 1950)
Fils de Gustave Jules Alcide MAINGUENEAU (Fontenay-le-Comte, 23 juin 1859 – 1940), manufacturier, et de Noémie Félicité Adèle LOISEAU (Les Sables-d'Olonne, Vendée, 29 avril 1861 – Fontenay-le-Comte, 17 octobre 1909), mariés aux Sables-d'Olonne le 02 juillet 1883.
Epouse au Mans, Sarthe, le 14 avril 1913 Suzanne Marie Ernestine Marcelle MASLIN (Le Mans, 26 mai 1893* – Champagne-Mouton, Charente, 09 mars 1985), fille de Félix MASLIN (Le Mans, 05 septembre 1859 – ap. 1913), négociant tanneur, et de Jane Marie Ernestine Augustine RANSSILLIAT (Le Mans, 06 septembre 1873 – Yvré-l'Evêque, 12 septembre 1964), mariés au Mans le 08 août 1892*.
Elève de l’école de sa ville natale où il passa sa jeunesse, il fut ensuite élève d’André Gedalge au Conservatoire de Paris. On lui doit notamment des opéras (Ninon de Lenclos) et des symphonies.
Il est décédé en 1950 à soixante-six ans. Il est enterré au cimetière d’Yvré-l’Evêque.
œuvres lyriques
Deus, opéra (1906) Mélusine, légende musicale en 1 acte, livret de Louis Blanpain-de-Saint-Mars et Henri Aucher (Théâtre Graslin de Nantes, 04 mars 1913 avec Mlle Mancini (Mélusine), MM. Léon David (Lusignan), Grimaud (Gaal), sous la direction de M. Ernaldy) => partition Ninon de Lenclos, drame lyrique en 4 actes, livret de Louis Blanpain-de-Saint-Mars et Henri Aucher (Théâtre des Arts de Rouen, 08 janvier 1920) => fiche technique Esope, tragédie lyrique en 4 actes et 5 tableaux, livret de Ferdinand Herold et Henri Aucher (1922) le Gardien du feu, drame lyrique, livret d’Henri Aucher et Emile Depax, d’après la pièce en 3 actes d’Anatole Le Braz (vers 1922) la Chartreuse de Parme, opéra en 4 actes, livret de Louis Maingueneau d’après le roman de Stendhal (1928) Aliette ou Qui perd gagne, opéra (1942) la Calanque et l’amour, ballet en 1 acte (1943-1944) Alketis, drame lyrique, livret de Germaine Vannetzel d’après Alceste d’Euripide (1950)
mélodies
Tombeau de Jean-Paul Toulet (le), recueil de 6 mélodies, poésies de Marcel Ormoy (1926) Vieilles chansons, poésies de J. Tallendeau de Montrut : Mon cœur est un oiseau fidèle ; Pour calmer mon âme blessée ; Légère comme l’hirondelle. |
Ninon de Lenclos à l’Opéra-Comique. M. Louis Maingueneau est né en 1884, en Vendée. Obéissant à des traditions de famille, il dut s'adonner à l'industrie pendant longtemps. Mais des aptitudes exceptionnellement brillantes le distinguèrent à l'attention du Grand maître André Gédalge qui s'appliqua à lui inculquer une solide éducation musicale doublée d'une profonde érudition. Il suivit l'enseignement précieux de ce maître au Conservatoire de Paris et écrivit sous son égide, un grand acte purement symphonique : « Mélusine », donné au Théâtre Graslin de Nantes, avec un légitime succès en 1913. En dehors de l'importante partition de « Ninon de Lenclos », M. Maingueneau termine en ce moment un drame lyrique en 3 actes « le Gardien du Feu », tiré par le poète Ferdinand Herold du beau livre d'Anatole Le Braz. L’auteur de « Ninon de Lenclos », bien que très moderne par ses tendances, reste un mélodiste distingué et se range parmi les compositeurs les plus remarqués de la jeune école française. Il eut le bonheur de connaître le regretté Albéric Magnard, qui l'affectionnait particulièrement, et il garda de son contact avec le grand musicien, disparu si tragiquement au début de la guerre, un goût tout classique et l'empreinte profonde d'un art noble et élevé. (Nîmes-Soir, 18 février 1921)
« Le Tombeau de Paul-Jean Toulet » de M. Louis Maingueneau (Au Ménestrel, éd., rue Vivienne). Sur de pittoresques poésies de M. Marcel Ormoy, M. Maingueneau a écrit six charmants morceaux que toutes voix pourront chanter, si l'on en excepte le troisième et cinquième, un peu plus élevés. A Guéthary est enterré Paul-Jean Toulet : et l'on entend le bruit monotone de la mer, tandis que bruissent les cigales, tandis que les fleurs du souvenir s'amoncellent sur sa tombe. La douceur règne sur ce paysage, à l'ombre de la « haute église sans cloche », qu'entoure le cimetière. Mais, soudain, voici des bruits de danse : le jazz impénitent fait tourner les couples et trafique des corps et des âmes.... Venez, Toulet, là n'est point votre place. O volupté du soir, souvenirs d'amour, bercez le poète qui n'est plus ; il rêvait, par les matins frileux, de l'île parfumée, il rêvait de gloire, ignorant qu'avant la gloire viendrait la mort. Et voici, enfin, le sixième chant dont le contour rappelle le premier. Le calme définitif et sublime règne sur la tombe, la nuit s'en vient lentement. Eveillez-vous Toulet, la voix du silence chante l’amour et ses remords. M. Maingueneau a rendu avec une sincère et artistique fidélité la moindre nuance, la moindre inflexion, pourrait-on dire, des paroles ; sa langue musicale châtiée, drapée dans des harmonies recherchées sans outrance, la ligne mélodique simple et élégante, tout concourt à une impression d'ensemble qui ne peut qu'unir chanteur et pianiste dans un fraternel succès. (R. Ch.-Davranches, Lyrica, juillet 1926)
Jeté au pied de sa bicyclette par une auto, M. Louis Maingueneau, le délicat compositeur manceau, a succombé. (le Segréen, 21 octobre 1950)
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