Léontine de MAËSEN
Léontine de Maësen dans les Pêcheurs de perles (Leïla) lors de la création [BNF]
Eugénie Delphine Léontine VAN DER MAËSEN D'AVIONPUITS dite Léontine de MAËSEN
soprano belge
(Esneux, province de Liège, Belgique, 15 juillet 1835 – 7 rue d'Arcole, Marseille, Bouches-du-Rhône, 03 février 1906*)
Fille de René Auguste Hippolyte VAN DER MAËSEN (1805 –), procureur du roi, et de Joséphine SARTON.
Sœur de Camille de MAËSEN (1840–1885), cantatrice.
Epouse à Marseille le 15 septembre 1868 Jacques David Alfred RABAUD (Marseille, 08 juin 1828* – 101 rue Paradis, Marseille, 12 avril 1886*), consul de Zanzibar et de Madagascar à Marseille.
Parents de Joséphine Camille Gilberte RABAUD (Marseille, 31 juillet 1862 – 1914) [épouse à Marseille le 01 octobre 1883* Charles Edouard Eugène FÖLSCH VON FELS (Marseille, 16 août 1856 – Paris, 22 décembre 1929), vice-consul du Danemark], et de Jacques Alfred Paul RABAUD (Marseille, 11 août 1866* –).
Elle était la fille d'un ancien procureur du roi à Verviers. Ayant perdu son père toute jeune, elle entra au Conservatoire de Liège, où elle fut élève de Théophile Vercken, le fondateur de la Société chorale la Légia, puis passa à celui de Paris, dans la classe de Mme Damoreau ; elle prit ensuite des leçons de Duprez. Elle chanta à Marseille de 1857 à 1858, puis en 1861-62, année où elle y créa la Reine Topaze de Victor Massé. En 1863 elle entra au Théâtre-Lyrique de Paris, dirigé par Léon Carvalho, et y créa les Pêcheurs de Perles. Elle créa encore, au même théâtre, le Roi des Mines, de Cherouvier, l'Aventurier, du prince Poniatowski, Don Pasquale et Rigoletto. Enlevée au théâtre par son mariage avec Alfred Rabaud, chef d'une des plus importantes maisons de commerce de Marseille, elle ne fit plus d'incursion dans le domaine de l'art que lorsque la charité réclamait son concours. Elle fut professeur de chant à Marseille.
En 1897, elle habitait 5 rue d’Arcole à Marseille. Elle est décédée en 1906 à soixante-dix ans.
Sa carrière au Théâtre-Lyrique
Elle y débuta le 30 septembre 1863 en créant les Pêcheurs de perles (Leïla) de Georges Bizet.
Elle y participa aux premières le 24 décembre 1863 de Rigoletto (Gilda) de Giuseppe Verdi [version française d’Edouard Duprez] ; le 14 juin 1864 de Norma (Adalgise) de Vincenzo Bellini [version française d’Etienne Monnier] ; le 09 septembre 1864 de Don Pasquale (Norina) de Gaetano Donizetti [version française de Royer et Vaëz].
Elle y créa également le 26 janvier 1865 l’Aventurier (Dona Fernande) du Prince Poniatowski ; le 22 septembre 1865 le Roi des mines (Christel) d’Edmond Cherouvrier.
Elle y chanta Norma (Norma, 07 janvier 1866). |
Arrive de Bruxelles, une voix brillante, mais pas assez pour faire ombre à madame Carvalho. Ses vocalises manquent de souffle. Visage sévère qui ne dit rien ; si les yeux sont le miroir de l'âme, on peut assurer sans crainte que chez mademoiselle Maesen, l'âme est au calme plat. Un peu plus de brio ne nuirait en aucune façon. M. Gounod n'est pas étranger à l'engagement de mademoiselle de Maesen. Le compositeur lui destine-t-il une création dans le genre de la Nonne sanglante ? Il y a dans mademoiselle de Maesen une rigidité de traits et de démarche qui aurait le plus grand succès dans un rôle de ce genre. (Yveling Rambaud et E. Coulon, les Théâtres en robe de chambre : Théâtre-Lyrique impérial, 1866)
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