Marie LÉON-DUVAL

 

 

 

Marie Aglaé Renée Caroline LÉON dite Marie LÉON-DUVAL

 

soprano français

(rue Dorée, Château-Gontier, Mayenne, 26 décembre 1847* – Paris 16e, 20 décembre 1889*)

 

Fille de Vital Félix LÉON (Château-Gontier, 27 mars 1826 Château-Gontier, 26 juillet 1849*), marchand de mercerie, et d’Aglaé Jenny OLIVIER (Cossé-le-Vivien, Mayenne, 12 mars 1826 – Milan, Italie, février 1878) [remariée avec Jean Vital Auguste DUVAL (1826 – ap. 1889)], mariés à Château-Gontier le 13 février 1847*.

Epouse à Paris 16e le 10 décembre 1881* Paul SIECHEN (Berlin, Prusse, 07 février 1855 – ap. 1889), musicien allemand.

 

 

Au Conservatoire de Paris, elle obtint en 1865 un 3e accessit de chant, et en 1866 un 1er accessit de chant (classe Battaille) et un second prix d’opéra-comique (classe Couderc). Engagée par de Leuven, elle a débuté à l’Opéra-Comique le 27 janvier 1867, puis est entrée au Théâtre-Lyrique (où elle fut également affichée sous le nom de Duval), qu’elle quitta en 1869 pour faire une carrière internationale (Bade, 1869 ; Amérique ; Russie ; Italie ; Théâtre-Italien de Lisbonne, 1874 ; Le Caire, 1876). Elle a chanté Mignon (Philine) en italien le 22 novembre 1871 à l’Académie de musique de New York, aux côtés de Christine Nilsson et Victor Capoul. En janvier 1880, elle chanta le Roi de Lahore (Sita) au Théâtre Bellecour à Lyon, aux côtés de Léon Achard et de Lassalle, sous la direction de Massenet. Puis elle fut professeur de chant à Paris.

En 1881, elle habitait 9 rue de la Tour à Paris 16e. Elle est décédée en 1889 à quarante-et-un ans, en son domicile, 59 rue Boissière à Paris 16e.

 

 

 

Sa carrière à l'Opéra-Comique

 

Elle y débuta le 27 janvier 1867 dans le Maçon (Irma).

Sa carrière au Théâtre-Lyrique

 

Elle y débuta le 16 novembre 1868 lors de la première de l'Irato ou l'Emporté (Isabelle) d'Etienne Méhul.

 

Elle y créa le 10 mai 1869 Don Quichotte (Alonza) d'Ernest Boulanger.

 

Elle y chanta le Barbier de Séville (Rosine, décembre 1868) ; le Maître de chapelle (Gertrude, décembre 1868) ; la Poupée de Nuremberg (Berta, 05 mars 1869) ; le Val d’Andorre (Georgette ; Rose-de-Mai, 19 octobre 1869).

 

 

 

 

Le théâtre italien de Moscou a devancé celui de Pétersbourg. Rigoletto par Graziani, en a fait la réouverture. Gilda, sous les traits et par la voix de Mlle Léon-Duval, a complètement réussi.

(le Ménestrel, 13 octobre 1872)

 

Mlle Léon-Duval vient d’être engagée au théâtre Dal Verme, à Milan, où elle va débuter dans Rigoletto. Mlle Duval vient de Russie, où elle a obtenu beaucoup de succès.

(le Ménestrel, 18 mai 1873)

 

Tous les journaux portugais nous apportent les meilleures nouvelles de Mlle Léon-Duval, cantatrice française italianisée, très goûtée l'hiver dernier à Saint-Pétersbourg et à Moscou. Mlle Duval a fait ses premiers débuts au théâtre royal italien dans la Gilda de Rigoletto qui a été pour elle un grand succès. On dit merveille de sa voix, de son talent et de sa personne. Aussi les ovations ne lui ont-elles pas fait défaut. On a également très bien accueilli le ténor Corsi et le baryton Villoni. On a demandé à Mlle Duval de chanter l'opéra de Mignon en compagnie de Corsi (Wilhelm), Merly (Lothario) et Mlle Stechi (Filina).

(le Ménestrel, 15 novembre 1874)

 

Mlle Léon-Duval est de retour de Lisbonne, où elle a obtenu le plus chaleureux accueil au théâtre royal Saint-Charles. La Gilda, de Rigoletto, la Sonnambula et Lucia lui ont été particulièrement favorables comme ouvrages italiens. Dans le répertoire français, Mlle Duval s'est signalée par la Zerline, de Fra Diavolo, la Marguerite de Faust et dans la polonaise de Philine de Mignon, qu'on lui a redemandée par acclamations à sa soirée à bénéfice. 30 rappels à la Patti, couronnes et bouquets, rien n'a manqué à la diva française italianisée.

(le Ménestrel, 23 mai 1875)

 

On nous annonce l’engagement de Mlle Léon-Duval à la Scala de Milan. Elle y va créer le principal rôle du nouvel ouvrage de Gomès, Fosca. Souhaitons à notre cantatrice française italianisée le même succès à Milan que celui qu’elle a obtenu au Caire et à Madrid.

(le Ménestrel, 27 janvier 1878)

 

La cantatrice française Mme Marie Léon-Duval qui est en ce moment à Milan, vient d’avoir la douleur d’y perdre sa mère, enlevée à l’affection de sa fille par une maladie foudroyante.

(le Ménestrel, 17 février 1878)

 

Mlle Marie Léon-Duval, artiste dramatique de passage à Milan, a eu la douleur d’y perdre sa mère. Elle a voulu que le corps de la morte fût livré à la crémation, pour qu’elle pût en rapporter les cendres en France.

La crémation a eu lieu dans un cimetière de Milan, où l’on pratique ordinairement ce genre d’inhumation.

La dépouille, placée dans un four à quatre heures un quart, a été retirée à huit heures, dans un état de complète incinération.

Les cendres ont été placées dans un vase en terre, que Mlle Duval va rapporter à Paris.

(la Lanterne, 23 février 1878)

 

Le Roi de Lahore de M. J. Massenet, actuellement en cours de représentation, à Lyon, sur la scène du Théâtre Bellecour.

Au point de vue vocal, l'interprétation était confiée à M. Léon Achard, chanteur expérimenté, qui a joué son rôle d'Alim avec un haut sentiment dramatique ; à Mlle Marie Léon-Duval, jeune cantatrice très applaudie en Italie et en Amérique et qui attend maintenant son avenir de la carrière française.

(Louis Gallet, la Nouvelle Revue, 15 février 1880)

 

Les anciens lauréats du Conservatoire - 1866

Le concours d’opéra-comique eut lieu le mardi 24 juillet 1866.

Le second prix d'opéra-comique fut partagé entre Mlle Godefroy, que cette récompense fit entrer à l'Opéra, ainsi qu'il a été dit, et Mlle Léon-Duval.

On paraissait beaucoup se préoccuper, au Conservatoire, de l'avenir de cette dernière élève. M. Charles Ponchard vint expressément de l'Opéra-Comique pour lui donner la réplique dans le premier acte des Diamants de la Couronne, où, du reste, elle fut charmante. On l'engagea à l'Opéra-Comique, où elle débuta l'hiver suivant dans le Maçon. Elle passa ensuite au Théâtre-Lyrique, où malgré sa jolie voix et sa beauté, elle ne se trouva guère plus en relief qu'à la salle Favart. Lasse de se voir livrée aux rôles insignifiants et condamnée aux effets de plastique, Mlle Léon-Duval, qui se sentait de « l'étoffe », voulut être autre chose que le régal des lorgnettes : un beau jour elle quitta le Théâtre-Lyrique, Paris, la France, l'Europe, et alla en Amérique commencer une fortune de chanteuse qui, depuis, n'a fait que grandir. Le répertoire italien compte aujourd'hui peu d'interprètes plus distinguées que cette cantatrice française, et il est probable que si Mlle Duval n'a pas reparu triomphalement sur une de nos scènes lyriques, c'est qu'elle ne l'a pas voulu.

(le Figaro, 24 octobre 1881)

 

Les cours de Mlle Tribou, 33 avenue d’Antin, sont recommencés depuis le lundi 3 octobre, sous l’excellente direction des mêmes professeurs que les années précédentes : cours de chant, Mme Léon-Duval […]

(le Ménestrel, 16 octobre 1887)

 

 

 

Encylopédie