Maurice LE BOUCHER
de g. à dr., en haut : Jules Tordo, Raoul Plamondon, Maurice Le Boucher, en bas : Charlotte Mellot-Joubert, Charles Widor (1907)
Maurice Georges Eugène LE BOUCHER dit Maurice LE BOUCHER
compositeur français
(rue Grande, Isigny-sur-Mer, Calvados, 25 mai 1882* – Hôpital Saint-Antoine, 184 rue du Faubourg-Saint-Antoine, Paris 12e, 09 septembre 1964*)
Fils d’Ernest Pierre LE BOUCHER (Isigny-sur-Mer, 12 avril 1856 – Isigny-sur-Mer, 27 août 1927), sous-chef de la musique municipale d’Isigny-sur-Mer, puis limonadier [fils de Victor LE BOUCHER (Isigny-sur-Mer, 08 décembre 1826* – Isigny-sur-Mer, 01 mai 1875*), limonadier], et de Delia Marie Eugénie LE MONNIER (Caen, Calvados, 03 février 1851 – Isigny-sur-Mer, 12 octobre 1924), limonadière, mariés à Isigny-sur-Mer le 08 juin 1881*.
Epouse à Paris 16e le 06 janvier 1920* Charlotte MELLOT-JOUBERT (1877–1958), soprano.
Il fit ses études au Conservatoire de Paris et obtint le 2e second prix de Rome en 1906 avec la cantate Ismaïl, puis le premier Grand prix de Rome en 1907 avec la cantate Selma. Son œuvre comporte principalement des pièces symphoniques (les Heures antiques : 1. Au bois sacré ; 2. la Danse des faunes), de la musique de chambre et un opéra en deux actes : la Duchesse de Padoue, qui fut représenté à l’Opéra en 1931. Il fut directeur du Conservatoire de Montpellier. Décoré de la Croix de guerre, il fut nommé chevalier puis officier (1962) de la Légion d’honneur.
En 1920, il habitait 17 rue La Fontaine [auj. rue Jean-de-La-Fontaine] à Paris 16e. Il est décédé en 1964 à quatre-vingt-deux ans, domicilié 199bis boulevard Saint-Germain à Paris 6e. Il a été inhumé au columbarium du Père-Lachaise, puis exhumé et remis à la famille le 21 avril 1986.
œuvres lyriques
Selma, cantate, paroles de Georges Spitzmüller (prix de Rome, 1907) la Duchesse de Padoue, action dramatique en 2 actes, livret de Paul Grosfils, d'après la Duchesse de Padoue, roman (1926) d'Oscar Wilde (Opéra de Paris, 21 octobre 1931 [répétition générale publique le 15 octobre] ; mise en scène de Pierre Chereau, décors de Numa; avec Mme Marisa Ferrer (Béatrice) ; MM. José de Trévi (Guido), André Pernet (le Duc), Albert Huberty (Moranzone), Martial Singher (Ascanio), Raoul Gilles (Canutto), Charles Cambon (Vitellozo), Dalerant (Palainolio), Boineau (Maffia), Léon Ernest (Bardi) ; chef d'orchestre : Philippe Gaubert. 4e à l’Opéra, le 13 novembre 1931, avec les créateurs, sauf M. Fred Bordon (le Duc). 4 représentations à l’Opéra au 31.12.1961) « La Duchesse de Padoue et la Vision de Môna sont des travaux de deux prix de Rome. Ils ont été écrits il y a une vingtaine d'années. Le sujet de la Duchesse de Padoue est d'un tragique assez conventionnel. Guido, fils d'un seigneur italien jadis assassiné par le duc de Trévise, se fait, grâce à son incognito, attacher comme page à celui-ci, afin de mieux pouvoir venger son père ; mais il s'éprend de la duchesse ; les amoureux sont surpris par le duc ; mais par un retour psychologique, c'est Guido qui hésite à tuer le duc, et c'est la duchesse qui ira poignarder son mari dans la coulisse, et tandis que Guido s'enfuit elle dénoncera ce lâche comme l'assassin. Pareille pièce prêtait aux paradoxes subtils d'un Oscar Wilde, mais elle convient peu à la musique qui a besoin d'exprimer des sentiments simples. Toutefois, M. Le Boucher a déployé beaucoup d'adresse dans sa partition : le ton déclamatoire est extrêmement juste et persuasif ; il y a des récitatifs mélodiques qui dénotent un musicien doué ; l'accompagnement est toujours écrit avec clarté, sans lourdeur, et bien rythmé. » (Larousse Mensuel Illustré, décembre 1931)
mélodies Chanson d’été, poésie d’Albert Samain (1910) Chansons tendres, poésies d’Eugène Vaillant 1. Pour vous et moi ; 2. Barcarolle ; 3. Femme ! ; 4. Frissons ; 5. Divin secret ; 6. Chant pour elle Larmes, poésie d’Albert Samain (1910) Silence, poésie d’Albert Samain (1910) Tourment, poésie d’Albert Samain (1910) |
Chanson d'été (par. Albert Samain / mus. Maurice Le Boucher)
Divin secret [Chansons tendres] (par. Eugène Vaillant / mus. Maurice Le Boucher)
Larmes (par. Albert Samain / mus. Maurice Le Boucher)
Pour vous et moi [Chansons tendres] (par. Eugène Vaillant / mus. Maurice Le Boucher)
Silence (par. Albert Samain / mus. Maurice Le Boucher)
Discographie
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