Henri LAVEDAN

 

Henri Lavedan, photo atelier Nadar [BNF]

 

 

Henri Léon Émile LAVEDAN dit Henri LAVEDAN

 

auteur dramatique français

(49 rue Royale, Orléans, Loiret, 09 avril 1859* Écaquelon, Eure, 03 septembre 1940)

 

Fils de Hubert Léon LAVEDAN (Vouvray, Indre-et-Loire, 18 juin 1826* – Paris 7e, 27 janvier 1904*), journaliste et administrateur, et de Céline Louise Estelle LERALLE (1824 ap. 1904), mariés en 1851.

Epouse 1. à Paris 16e le 23 décembre 1884* (divorce le 06 décembre 1890) Louise Gabrielle Marie PELLEGRIN (Versailles, Seine-et-Oise [auj. Yvelines], 23 août 1861* –), fille de Louis Antoine Victor PELLEGRIN (1830 –), lieutenant répétiteur à l'Ecole militaire de Saint-Cyr, et de Julie Sophie Céleste HAAGE (1845 –).

Epouse 2. à Paris 8e le 10 mars 1898* Mathilde AUGUEZ (1868–1965), cantatrice.

Père de Renée Marie Marguerite Suzanne LAVEDAN [1] (Paris 17e, 15 mars 1883* – Paris 14e, 20 octobre 1964*) [épouse à Paris 8e le 15 novembre 1906* Marie Léandre VAILLAT (Publier, Haute-Savoie, 27 novembre 1876* – Paris 7e, 30 septembre 1952*), homme de lettres, auteur d'ouvrages sur la danse], et de Geneviève Céline Marie Sophie LAVEDAN [1] (Paris 16e, 19 janvier 1886* – 1906).

 

 

Il débuta dans les lettres en donnant aux journaux des peintures satiriques des mœurs du monde parisien, finement observées et spirituellement dialoguées. Ces chroniques fournirent, avec quelques romans, la matière de volumes, parmi lesquels nous retiendrons : Mam'zelle Vertu (1885) ; Reine Janvier (1886) ; Lydie (1887) ; Inconsolables (1888) ; Sire (1888) ; Petites fêtes (1890) ; Nocturnes (1891) ; le Nouveau Jeu (1892) ; Leur cœur (1893) ; Une Cour (1893) ; le Lit (1894) ; Leur beau physique (1894) ; le Vieux marcheur (1895) ; les Marionnettes (1895) ; Un peu de bonté (1895) ; la Haute (1896) ; les Petites Visites (1896) ; Leurs sœurs (1896) ; les Jeunes (1897) ; C'est servi (les scènes les plus diverses s'y passent à table) [1904] ; le Bon Temps (1906).

En 1891, Lavedan avait abordé le théâtre avec Une famille (Théâtre-Français, 1891). Il donna : les Descendants, devenus le Prince d'Aurec (1894) ) ; les Deux noblesses (1897) ; Catherine (1897) ; le Nouveau Jeu (1898) ; le Vieux marcheur (1899) ; les Médicis (1901), pièces où il met en scène le monde qui s'amuse, sans profondes études de caractères, mais avec du mouvement, une verve plaisante et un dialogue pittoresque, véritable type du style boulevardier.

Elu à l'Académie française le 08 décembre 1898 en remplacement d’Henri Meilhac, Lavedan s’éleva ensuite au ton de la haute comédie, avec le Marquis de Priola (Comédie-Française, 1902) ; le Duel (Comédie-Française, 1905) ; Servir (1913). Citons encore, dans des genres différents : Varennes, avec G. Lenôtre (Théâtre Sarah-Bernhardt, 1904) ; Sire (1909).

Chroniqueur à l'Illustration, Lavedan a réuni ses articles sous les titres : Bon an, mal an (6 séries 1908-1913), les Grandes heures (6 séries 1915-1921).

Enfin on doit à Lavedan un long roman en sept volumes, à la manière d'Eugène Sue : le Chemin du salut (1920-1925), où les intentions moralisatrices s'affirment avec une ingénuité qu'on n'attendait guère de l'auteur du Vieux marcheur, et une étude sur Monsieur Vincent, aumônier des galères (1928).

Il fut nommé chevalier (31 décembre 1892), officier (05 août 1907), puis commandeur (05 juillet 1913), de la Légion d’honneur.

En 1897, il habitait 30 boulevard Flandrin à Paris 16e ; en 1906, 32 rue Pierre-Charron à Paris 8e. Il est décédé en 1940 à quatre-vingt-un ans. Il est enterré au Père-Lachaise (19e division).

 

 

 

Henri Lavedan et Mathilde Auguez dans leur intimité en 1913 [photo Bert]

 

 

livrets

 

Kérim, drame lyrique en 3 actes, avec Paul Milliet, musique d'Alfred Bruneau (Théâtre du Château-d'Eau, 09 juin 1887)

les Croix, pantomime en 1 acte (Bodinière, 28 décembre 1895)

 

 

 

Henri Lavedan par Leonetto Cappiello

 

 

 

 

 

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