Napoléon LAMBERT DES CILLEULS

 

 

 

 

Napoléon Amédée Louis Auguste LAMBERT DES CILLEULS dit Napoléon LAMBERT DES CILLEULS

 

basse française

(rue Porte-Galon, Bourbonne-les-Bains, Haute-Marne, 25 novembre 1849* – 19 rue Oudinot, Paris 7e, 22 février 1935*)

 

Fils d’Amédée Hippolyte Auguste LAMBERT DES CILLEULS (Paris ancien 8e, 16 août 1817 – ap. 1888), notaire, et de Félicie FRANÇOIS (Dijon, Côte-d’Or, 09 juin 1823 – Viroflay, Seine-et-Oise [auj. Yvelines], 22 septembre 1879*), mariés à Dijon le 27 janvier 1849.

Frère de Fernand Stephen Louis LAMBERT DES CILLEULS (Bourbonne-les-Bains, 12 janvier 1851* – Huilliécourt, Haute-Marne, 18 août 1926), secrétaire de la Faculté de Médecine [épouse 2. à Paris le 12 août 1891 Berthe Anne MERKLIN (Sèvres, Seine-et-Oise [auj. Hauts-de-Seine], 08 novembre 1866 –), fille de Joseph MERKLIN (Oberhausen-Rheinshausen, grand-duché de Bade, 17 février 1819 – Nancy, Meurthe-et-Moselle, 10 février 1905), facteur d’orgues].

Frère de Napoléone Jeanne Eva Haydée LAMBERT DES CILLEULS (Paris ancien 1er, 25 juin 1856 – 23 rue Bizet, Paris 16e, 23 décembre 1901*) [épouse à Paris 6e le 08 novembre 1881* Samuel Alexandre ROUSSEAU (Neuve-Maison, Aisne, 11 juin 1853* – Paris 5e, 01 octobre 1904*), compositeur ; parents de Marcel Auguste Louis ROUSSEAU dit Marcel SAMUEL-ROUSSEAU (80 rue Vaneau, Paris 7e, 18 août 1882* – 52 rue de Clichy, Paris 9e, 11 juin 1955*), compositeur].

Epouse à Paris 17e le 02 octobre 1883* Louise Marie Amélie Gabrielle SALIZ (Les Pamplemousses, île Maurice, 16 décembre 1863 – ap. 1935), fille de Charles William SALIZ (– ap. 1883) et de Marie Anne BRUNET (– ap. 1883) ; parents de Paul Joseph Marie Léon LAMBERT DES CILLEULS (Asnières [auj. Asnières-sur-Seine], Seine [auj. Hauts-de-Seine], 25 octobre 1884* –) ; Madeleine Félicie Augusta Mathilde LAMBERT DES CILLEULS (Asnières, 07 février 1886* – Neuilly-sur-Seine, Seine [auj. Hauts-de-Seine], 19 février 1898*) ; André Louis Amédée Albert LAMBERT DES CILLEULS (Asnières, 28 juillet 1888* –) ; une fille mort-née (Neuilly-sur-Seine, 23 décembre 1894*).

 

 

Il fut réformé pendant la guerre de 1870 ; en février 1867, il entra au cabinet du Préfet de police à Paris et démissionna en 1875 de son poste de commis de 1re classe pour suivre la carrière artistique. Artiste du chant à l’Opéra d’août 1880 à août 1898, où il fut aussi affiché sous le nom de LAMBERT, il chanta parallèlement en province [en 1894, il chantait Don Juan (Mazetto) au Théâtre d'Amiens]. Il fut également professeur de chant et soliste dans les églises de Paris à partir de 1879. Membre du bureau (1883), receveur du chant, puis secrétaire général (1887) et vice-président (1902) de l’Association Philanthropique des Artistes du Grand Opéra (fondée le 1er juillet 1835 par Paul Taglioni et Coralli, dont le président était en 1932 André Benac) ; depuis sa nomination en tant que vice-président, il a créé des innovations administratives telles qu’à cette époque l’association possédait 500.000 francs de capital et qu’en 1932 elle possédait 1.670.000 francs comme fonds social, grâce à son activité. En 1911, il était également vice-président de la Société des artistes et amis de l’Opéra (fondée le 17 octobre 1904 par Isaac de Camondo), qui a étroitement collaboré avec l’Association précitée. Lambert des Cilleuls a été décoré de la médaille d’argent de la mutualité (14 juillet 1900) ; de la médaille d’or de la mutualité (03 décembre 1906). Il a été nommé officier d’Académie le 16 janvier 1897, officier de l’Instruction publique le 20 janvier 1909, et chevalier de la Légion d’honneur le 25 juillet 1932 sur rapport du Ministre de l’Education nationale, en qualité de secrétaire général de l’Association des Artistes de l’Opéra. Il était le beau-frère du compositeur Samuel Rousseau.

En 1881, il habitait 76 rue de Rennes à Paris 6e ; en 1898, 79 avenue du Roule à Neuilly-sur-Seine ; en 1911, 16 avenue Rapp à Paris 7e ; en 1932 et jusqu’à son décès, survenu en 1935 à quatre-vingt-cinq ans, 19 avenue Rapp à Paris 7e.

 

 

 

Sa carrière à l'Opéra de Paris

 

Il y a débuté le 02 août 1880 dans Guillaume Tell (Leuthold).

 

Il y a chanté Faust (Wagner, 07 août 1880) ;  la Juive (Albert, 1880) ; le Comte Ory (un Chevalier, 1880) ; Hamlet (le Fossoyeur, 1880 ; Horatio, 1888) ; les Huguenots (Maurevert, 1881 ; Thoré 1886 ; Moine, 1892) ; l'Africaine (don Diego, 1881 ; l'Evêque, 1883) ; le Prophète (Paysan, 1881) ; Robert le Diable (un Chevalier, 1881 ; Alberti, 1886) ;  Don Juan (Mazetto, 1881) ; Henry VIII (duc de Norfolk, 21 avril 1883) ; Sapho (Cynégire, 1884) ; Patrie ! (Rancon, 1887) ; Rigoletto (Marcello, 1888) ; le Cid (le Roi, 1889) ; Ascanio (un Mendiant, 1890) ; le Mage (Chef touranier, 1891).

 

Il y a créé le 01 avril 1881 le Tribut de Zamora (un Soldat arabe) de Charles Gounod ; le 14 avril 1882 Françoise de Rimini (un Officier) d'Ambroise Thomas ; le 05 mars 1883 Henry VIII (un Seigneur) de Camille Saint-Saëns ; le 12 janvier 1885 Tabarin (un Sergent) d'Emile Pessard ; le 30 novembre 1885 le Cid (Saint Jacques) de Jules Massenet ; le 30 janvier 1888 la Dame de Monsoreau (Livardot ; un Prêtre) de Gaston Salvayre ; le 28 mai 1890 Zaïre (Chatillon) de Paul Véronge de La Nux.

 

Il y a participé aux premières le 12 juin 1885 de Sigurd (Rudiger) d'Ernest Reyer ; le 28 novembre 1888 de Roméo et Juliette (Grégorio) de Gounod.

 

 

 

 

[à propos de la création de Zaïre]

Dans Lusignan, M. Escalaïs fait brillamment sonner le métal superbe de sa voix. MM. Gérôme, Ragneau et des Cilleuls, excellents et consciencieux artistes, n’ont que des rôles épisodiques.

(Louis Gallet, la Nouvelle Revue, 01 juin 1890)

 

 

 

 

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