François Marcel JUNCA

 

François Marcel Junca dans Si j’étais roi ! (Kadoor), dessin d'Eustache Lorsay lithographié par Alexandre-Désiré Collette

 

 

François Marcel JONCA devenu François Marcel JUNCA

 

basse française

(Bayonne, Pyrénées-Atlantiques, 27 juin 1817* – Lormes, Nièvre, 02 octobre 1878*)

 

Fils de Bertrand JONCA, officier de marine, et de Jeanne MÈGE.

Epoux de Rose DUPLESSIS (Ependes, Suisse, 1819 – Lormes, 24 avril 1883*).

 

 

Il fait ses études à Toulouse et à Paris. Il débute à Metz en 1840. Il chante à Lyon, à Marseille (où il crée en 1843 les Martyrs et Don Pasquale de Donizetti, la Reine de Chypre d’Halévy), en Belgique, etc. A Paris, il chante à l'Opéra-National (où il crée Gastibelza) ; au Théâtre-Historique [où il crée le 10 août 1848 Atala (Lopez), drame lyrique d’Alexandre Dumas] ; au Théâtre de la Porte-Saint-Martin (où il crée en mars 1849 le Postillon de Saint-Valéry de Pilati) ; à l'Opéra-Bouffe-Français [où il crée le 14 juillet 1849 la Saint-André (l'aubergiste) de Bazzoni] ; puis il appartient au Théâtre-Lyrique. Il fait ensuite une carrière internationale : New York et Philadelphie (1860) ; la Scala de Milan (1861-1869), où il paraît dans Ernani, crée le 05 mars 1868 Mefistofele (Mefistofele) d'Arrigo Boito, et assure les premières de Don Carlo et de la version révisée de la Forza del destino ; le Teatro Colón de Buenos Aires (1873-1874), où il chante la première d’Aida, et crée Salvator Rosa de Gomes. Il fait ses adieux à Milan, au Teatro del Verme, en 1877. Il avait une voix de basse profonde, puissante, impressionnant dans Bertram de Robert le Diable, mais capable de riches modulations dans Philippe II de Don Carlo.

En 1855, il habitait 45 boulevard de Ménilmontant à Paris 11e. Il est décédé en 1878 à soixante-et-un ans, en son domicile, à Lormes.

 

 

 

Sa carrière au Théâtre-Lyrique

 

Il y débuta le 15 novembre 1847 en créant Gastibelza (le Roi) d'Aimé Maillart.

 

Il y créa également le 22 novembre 1851 la Perle du Brésil (un Chef brésilien) de Félicien David ; le 06 janvier 1852 la Butte des moulins (le tambour-major) d'Adrien Boieldieu ; le 04 septembre 1852 Si j'étais roi ! (Kadoor) d'Adolphe Adam ; le 11 mars 1853 les Amours du Diable (Braccaccio) d'Albert Grisar ; le 11 avril 1853 le Roi des Halles (Bourdillat) d'Adolphe Adam ; le 03 septembre 1853 la Moissonneuse (Mathéo) d'Adolphe Vogel ; le 31 décembre 1853 Elisabeth (Ivan) de Gaetano Donizetti ; le 16 mars 1854 la Promise (Giroman) de Louis Clapisson ; le 31 octobre 1854 Schahabaham II (le pacha Schahabaham II) d'Eugène Gautier ; le 14 mai 1855 Jaguarita l'Indienne (Mama-Jumbo) de Fromental Halévy ; le 02 août 1855 Paraguassù de O'Kelly et de Villeneuve.

 

Il participa à la première le 22 décembre 1847 de Félix ou l'Enfant trouvé (Morin) de Monsigny : le 24 janvier 1855 de Robin des Bois (Robin) de Carl Maria von Weber [version française du Freischütz de Sauvage et Castil-Blaze].

 

 

 

 

Junca du Théâtre-Lyrique

 

Le pauvre Neveu de monsieur Fiorentino. — Le boulevard du Temple. — L’âme de Donizetti. — Un trait de dévouement. — Adieu à la mer. — Le Conservatoire de Paris. — Le Grand-Opéra. — Triomphes à Metz et à Lyon. — Le Nord ennemi du Midi. — Nouveaux succès à Marseille. — L'Opéra-National. — Bourrasque de 1848. — Le Théâtre-Lyrique. — Les deux muses. — Un vers de Florian.

 

L'an dernier, M. Fiorentino, dans une de ses revues musicales, s'exprimait en ces termes au sujet d'un trial pensionnaire du Théâtre-Lyrique (que le lecteur sache d'abord qu'il s'agissait de Neveu, comique généralement aimé du public de l'ancien Opéra-National et particulièrement de M. Fiorentino). Voici donc, ou à peu près, ce que disait le célèbre critique virtuose :

« ... Mon pauvre Neveu ! il n'a pas pu réaliser le seul rêve qu'il ait caressé pendant sa carrière dramatique en province, carrière si remplie de succès : venir à Paris. Hélas ! il n'est arrivé qu'au boulevard du Temple. »

Ce trait est plein d'esprit et d'obligeance ; mais, que M. Fiorentino me permette de le lui déclarer, il frise quelque peu le paradoxe. Eh quoi ! ce boulevard, sur lequel plane l'ombre de Nicolet, n'est pas Paris ! — Elle n'appartient pas à Paris, cette large surface de bitume éclairée par les rayonnements de tant d'intelligences diverses ! — Elle serait rayée de la statistique parisienne, cette population semi-flottante et semi-sédentaire d'artistes de tout âge, dont quelques-uns des plus jeunes sont déjà vieux par le talent ! — D'où sont sortis Frédérick-Lemaître, madame Lambquin, madame Ugalde, madame Guy-Stéphan et tant d'autres que vous connaissez aussi bien que moi ? Paris n'est pas où règnent le blason ou l'oisiveté. Paris est là où bruit cette harmonie féconde des talents de tout genre ; — là où la pensée est mise en action ; — là, en un mot, où il y a lutte ; car la lutte c'est la vie, et Paris ne veut pas mourir, que je sache. — Demandez plutôt aux Cosaques... de la Gaîté. Digne boulevard du Temple, fasse le ciel qu'il me soit un jour permis de te réhabiliter, — non point à vos yeux, monsieur Fiorentino, — mais à ceux de maint sceptique de ma connaissance.

Quant à présent, je n'ai à m'occuper, et c'est ce que j'aurais dû faire tout d'abord, je n'ai, dis-je, à m'occuper que d'un théâtre de ce même boulevard : le Théâtre-Lyrique. Sanctuaire sous les voûtes duquel soupire chaque soir, depuis quelque temps, l'âme de Donizetti ; théâtre aux échos duquel d'illustres maîtres, entre autres, Félicien David, Adam, Pilati, puis de plus jeunes, dont la place est marquée dans l'avenir : Gautier, de Villeblanche, Hignard, sont venus livrer la virginité de leurs harmonies ; théâtre enfin dont l'Opéra-Comique nous envie maint sujet, et qui nous permet, à nous, Parisiens frappés d'ilotisme, de passer de ravissantes soirées, grâce aux voix délicieuses de madame Marie Cabel, de madame Colson, de Lagrave, de Laurent, de Junca... Ici je m'arrête ; car, bien que ce dernier nom soit tout naturellement éclos sous ma plume, je me rappelle qu'il doit être inscrit en majuscules au frontispice de cet article. Qui ne connaît Junca ? qui de vous (hôtes du boulevard du Temple) n'a remarqué cet homme à la haute stature, aux larges épaules, à la barbe longue et grisonnante, décrivant sur notre asphalte, avec la gravité d'un péripatéticien, ce pas géométrique familier aux créatures carrément établies sur leur base ? J'ai vu bien des dames lui lancer un coup d'œil oblique et furtif (simple hommage involontairement rendu par la beauté à la force) ; j'ai vu, et c'est le plus grand nombre, bien des militaires fixer sur sa mâle figure un regard dans lequel l'admiration ne dédaignait pas de fusionner avec l'envie ; bien des gens ont été frappés de surprise à ces seuls mots : « C'est Junca, c'est un chanteur. » C'est qu'en effet, quand on examine cet homme, on a peine à croire qu'il passe ses soirées dans des déserts peints à la détrempe ou sur une mer de toile, exposé aux seuls rayons de la rampe. On devine sous cette écorce sévère une âme à laquelle il eût fallu d'autres tempêtes que celles imitées par un savant orchestre, un autre ciel que des frises, un autre tonnerre, enfin, que celui produit par les aboiements d'une plaque de tôle. Or celui qui pense ainsi ne se trompe pas ; car Junca devait être marin ; et, sans le fait dont je vais vous entretenir, peut-être à l'heure qu'il est sa voix résonnerait-elle sur un vaisseau de haut bord de notre escadre dans les Dardanelles. Pauvre Junca ! et tu n'es qu'au boulevard du Temple ! Oui, Junca devait être marin. Son père est un officier de marine en retraite, son grand-père était marin, son bisaïeul était maître d'équipage du bailli de Suffren. Pouvait-il faire autrement que ses ancêtres ? — Noblesse oblige. — Cette noblesse-là en vaut bien une autre. Aussi, dès l'âge de quinze ans, habitant alors Bayonne, sa ville natale (j'oubliais de vous dire qu'il a vu le jour en juin 1818), François-Marcel Junca partageait-il déjà son temps entre de sérieuses études hydrographiques et de fréquentes excursions en mer. — C'est au retour d'une de ces excursions qu'il apprend qu'un de ses amis est en danger de se noyer. Quoique rompu de fatigue et couvert de transpiration, Junca ne consulte que son cœur. Il se précipite à la mer et sauvé son ami. Mais il fallait une victime au terrible élément ; il s'en prit au sauveur. Pendant quelques mois Junca fut perclus de tous ses membres. Pour la première fois de sa vie il connut la triste vérité de cet aphorisme : que l'abnégation et le dévouement coûtent quelquefois bien cher.

Dès lors il fallut renoncer à cette carrière, objet de tous ses vœux, et pour laquelle la nature semblait l'avoir créé. Les rudes labeurs, les accidents inhérents à la profession d'homme de mer, pouvaient déterminer un retour des douleurs dont il était guéri. Junca fut rayé des classes ; la France perdit un marin, mais elle gagna un artiste. Et voici comme : dans un de ces

jours de far niente si chers à la jeunesse, Junca chantait. M. Lassave, alors directeur du Conservatoire de Toulouse, l'entendit, et, devinant le timbre d'une basse dans les sons de cette voix juvénile, lui proposa de l'initier aux éléments du solfège. Trois mois après Marcel Junca entrait au Conservatoire de Paris. Il avait dix-huit ans. A sa sortie du Conservatoire, l'Opéra lui ouvrit ses portes. Junca était alors ce qu'il est encore, ce qu'il sera toujours sans doute : il doutait de lui-même. Le doute ou plutôt la modestie, qualité négative, apanage du véritable artiste, que les gens médiocres taxent d'orgueil ou d'incapacité, le doute entravait ses premiers pas. Aussi Junca, peu sûr de lui-même, refusa-t-il de débuter. Il quitta l'Opéra de Paris pour le théâtre de Metz, où un immense succès l'attendait. Il y chanta tous les rôles du répertoire de l'Opéra et de l'Opéra-Comique : Asthon, de la Lucie ; Henri VIII, Robert-le-Diable, Brogni, de la Juive, etc. Quoiqu'il ne fût engagé que pour l'opéra, la basse de l'opéra-comique ayant fait défaut, Junca offrit de se charger de ses emplois. Par un suprême effort de volonté, il apprit en quarante-huit heures le rôle de Max, du Chalet, et celui de Basile, du Barbier.

Après six mois de triomphes à Metz, Junca fit à Lyon un éclatant début. En une semaine il chanta Robert, la Juive et les Huguenots. L'hiver, ce cruel ennemi des Méridionaux, l'hiver vint et le priva de tous ses moyens. Le ciel natal pouvait seul les lui rendre. Il courut à Bayonne se rétablir, et revint à Lyon, qu'il fut obligé de quitter à la fin de la deuxième année, la saison des frimas ne se lassant pas de ses rigueurs envers lui. En 1841, il partit pour Marseille, où l'air de la mer (repentante sans doute de sa mauvaise action) lui rendit la voix et la santé. Il resta là jusqu'au commencement de 1846, aimé et fêté de son public comme à Lyon.

En ce temps-là Adam était en instance pour l'obtention du privilège de l'Opéra-National. Junca vint à Paris, offrit ses services au futur directeur, qui l'engagea sur parole. — Entre honnêtes gens, de pareils contrats suffisent. — Junca partit en paix revoir sa famille et revint à son poste. Deux créations le firent connaître et apprécier du public de Paris : le roi, de Gastibelza et Morin, de Félix. L'avenir lui faisait espérer d'autres succès, et, certes, il n'eût pas trompé ses espérances ; mais une bourrasque, contre laquelle nul marin ne peut lutter, arriva inopinément et balaya principalement les planches de nos théâtres. Cette bourrasque, c'était la Révolution de 1848. — Junca se trouva sur le pavé... monolithe plus heureux que lui, car il avait repris sa place. Enfin, en 1851, l'ancien Théâtre-Historique rouvrit ses portes au public sous le nom d'Opéra-National et sous la direction de M. Edmond Seveste. — Junca fit partie de la nouvelle troupe. Citer ses nombreuses créations, c'est rappeler autant de succès et constater surtout que cet artiste est infatigable. Le barbier, le Brésilien, de la Perle du Brésil ; le tambour-major, de la Butte des Moulins ; Kadoor, de Si j'étais roi ! ; le commandeur, du Roi d'Yvetot ; le forban, des Amours du Diable ; Bourdillat, du Roi des halles ; Matheo, de la Moissonneuse, et, enfin, le colonel Ivan, d'Élisabeth, lui ont acquis la réputation d'une des meilleures basses de Paris.

J'ai dit que Junca est infatigable, et je tiens à le prouver. — Étant au Conservatoire, il aimait, quoique n'ayant aucune notion du dessin, à crayonner les sites maritimes au milieu desquels s'était écoulée son enfance. Ciceri vit quelques-uns de ses croquis informes, fut frappé des dispositions du jeune chanteur, et l'engagea à venir travailler, à ses heures perdues, dans son cabinet aux Menus-Plaisirs. Depuis ce moment, Junca fit marcher de front la musique et la peinture, tellement, que je ne saurais dire dans lequel des deux arts il excelle le plus. De nombreuses toiles l'ont posé dans le monde artistique comme un peintre distingué de marines et de paysages.

Parlerai-je des qualités privées de Junca ? Ces seuls mots suffisent : il est aussi bienveillant qu'il est fort, aussi modeste que bien doué. — Et maintenant, Junca, puisque le sort le veut, reste avec nous au boulevard du Temple. Continue à caresser avec amour tes deux Muses chéries. Avec ta virtualité, point de caresses stériles. Justifie, ami, le vers du fabuliste :

 

Le mérite se cache, il faut l'aller chercher.

 

(Émile Dufour, les Théâtres de Paris, Galerie illustrée des célébrités contemporaines, 1854)

 

 

 

 

 

Comme son père, il était marin lorsque le directeur du Conservatoire de Toulouse, l'ayant un jour entendu chanter, fut frappé de la beauté de sa voix, et lui proposa de l'initier aux éléments du solfège. Trois ans après, Junca était admis au Conservatoire de Paris (1836), d'où il sortit au bout de deux ans. Bientôt il débuta à Metz dans l'emploi de basse-taille, se fit successivement applaudir à Lyon, à Marseille, à Liège, à Bayonne, et revint en 1847 à Paris. Engagé à l'Opéra-National par Adam, Junca débuta à ce théâtre le 15 novembre 1847, jour de l'ouverture, par le rôle du roi, dans Gastibelza, opéra de M. Aimé Maillart. Il obtint beaucoup de succès comme chanteur, mais on trouva que son jeu laissait à désirer. Junca travailla avec zèle, et, lors de la reprise de Félix, opéra de Monsigny, la critique signala ses progrès comme acteur. Après la fermeture de l'Opéra-National, il se fit remarquer à l'Opéra-Bouffe-Français (salle Beaumarchais) dans la Saint-André. Quelques mois auparavant, il avait créé un rôle dans Atala, drame lyrique, paroles d'Alexandre Dumas fils. Engagé par Jules Seveste, lorsque l'Opéra-National devint le Théâtre-Lyrique, Junca fut alors un des plus fermes soutiens de la nouvelle entreprise : sa voix de basse étendue et sympathique, le mérite de sa méthode, l'intelligence de son jeu lui conquirent les sympathies et les applaudissements du public. En 1856, ce remarquable chanteur quitta le Théâtre-Lyrique, après y avoir obtenu de nombreux et brillants succès, et, depuis lors, il ne s'est plus fait entendre à Paris. Voici la liste des principaux rôles de Junca : Basile, du Barbier de Séville (à la reprise de cet opéra au Théâtre-Lyrique) ; la Perle du Brésil, de Félicien David ; la Butte des Moulins, d'Adrien Boieldieu ; Kadoor, de Si j'étais roi !, d'Adolphe Adam ; le commandeur, à la reprise du Roi d'Yvetot ; les Amours du Diable, de Grisar ; Bourdillat, dans le Roi des Halles, d'Adam ; Mathéo, de la Moissonneuse, de Vogel ; Ivan, d'Elisabeth, de Donizetti ; Giroman, de la Promise, de Clapisson ; Schahabaham II ; Robin, de Robin des Bois ; Mama-Jumbo, de Jaguarita, etc.

« Étant au Conservatoire, dit M. Dufour, l'artiste aimait, quoique n'ayant aucune notion de dessin, à crayonner les sites maritimes au milieu desquels s'était écoulée son enfance. Ciceri vit quelques-uns de ces croquis informes, fut frappé des dispositions du jeune chanteur, et l'engagea à venir travailler à ses heures perdues dans son cabinet, aux Menus-Plaisirs. Depuis ce moment, Junca fit marcher de front la musique et la peinture... De nombreuses toiles l'ont posé dans le monde artistique comme un peintre distingué de marine et de paysage. »

(Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 1866-1876)

 

 

 

 

 

Junca était un fort bel homme, et dans la plupart de ses rôles, sa superbe stature et sa tête à la fois fière et sympathique produisirent toujours une vive impression sur les spectateurs et surtout sur les spectatrices.

(Figaro, 04 octobre 1878)

 

 

On annonce la mort du chanteur Junca, qui eut autrefois beaucoup de succès au Théâtre-Lyrique.

Depuis longtemps, Junca s’était retiré avec sa femme dans une magnifique propriété, aux Ormes, près Corbigny (Nièvre).

Il a succombé aux suites d’une affreuse maladie : un cancer à la mâchoire et à la langue.

Il vint à Paris, et l’on dut lui enlever toute la mâchoire inférieure. Grâce aux soins du docteur Cruvelhier, l’opération réussit. Trois mois après, Junca, rétabli, retournait chez lui avec une mâchoire en argent. Il y a quelques jours, une rechute est arrivée, et le pauvre artiste est mort de faim, au milieu des plus cruelles souffrances.

(le Temps, 05 octobre 1878)

 

 

 

 

 

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