H.-Maurice JACQUET
Maurice Henri Louis Fernand JACQUET dit H.-Maurice JACQUET
compositeur et chef d'orchestre français
(50 grande rue de la République, Saint-Mandé, Seine [auj. Val-de-Marne], 18 mars 1886* – New York, États-Unis, 29 juin 1954)
Fils de Maurice JACQUET (1857–1907), baryton, et de Jeanne Joséphine Henriette NOËL (Paris ancien 7e, 11 octobre 1857* – ap. 1920), chanteuse lyrique puis professeur de chant, mariés à Paris 9e le 01 août 1885*.
Frère de Marcel Gustave Henri Norbert JACQUET (Saint-Mandé, 22 septembre 1887* – Ézanville, Seine-et-Oise [auj. Val-d'Oise], 02 juin 1963), professeur de piano [épouse à Paris 9e le 29 octobre 1910* Clémence GLADEL].
Epouse 1. à Paris 18e le 14 avril 1904* (divorce 18 mai 1908) Rebecca DUSSERCLE (Paris 1er, 10 octobre 1876* –) ; parents de Georgette Henriette Juliette JACQUET (Paris 18e, 28 octobre 1903 – Nice, Alpes-Maritimes, 22 septembre 1990).
Epouse 2. à Paris 9e le 04 janvier 1909* (divorce 23 mars 1920) Hélène Anna MARX (Paris 10e, 24 septembre 1886* – Paris 10e, 13 octobre 1978*), artiste lyrique, fille de Nestor MARX (Locle, Suisse, 30 juillet 1850 – Enghien-les-Bains, Seine-et-Oise [auj. Val-d'Oise], 09 septembre 1922), négociant, et de Sophie Berthe BRUNSCHWIK (Paris 2e, 11 février 1864* – 13 août 1943), mariés à Paris 3e le 22 avril 1884*.
Epouse 3. à Ézanville, le 30 août 1920* Andrée Augustine Louise GEORGE DIT AMALOU dite Andrée AMALOU-JACQUET (Rouen, Seine-Inférieure [auj. Seine-Maritime], 01 décembre 1899* –), harpiste, fille d'Auguste AMALOU, chef d'orchestre.
On lui doit des comédies musicales : la Petite Dactylo (1916) ; l'As de cœur (composée en 1917 mais créé en 1925). Malgré le succès de la première, il ne persévèrera pas dans ce genre. Il est un temps chef d'orchestre du théâtre de l'Odéon, puis dans les années 1920, part pour l'Amérique en compagnie de son épouse la harpiste Andrée Amalou-Jacquet. On retrouve sa trace au Canada, à Cuba (où il dirige quelque temps l'orchestre philharmonique national), à Broadway en 1929-1930 comme compositeur de deux comédies musicales, puis à Hollywood comme musicien de film.
En 1904, il habitait 21 rue du Faubourg-Poissonnière à Paris 9e ; en 1907, 63 rue de Dunkerque à Paris 9e ; en 1920, 3 rue de la Côte d'Or à Ézanville. Il est décédé en 1954 à soixante-huit ans.
œuvres lyriques
Messaouda, opéra-comique en 1 acte, livret de Davin de Champclos, musique avec André de Mauprey (Théâtre Moncey, 09 mars 1908) avec Mlles Hélène Marx, Yette Yriel, Marie Richard, MM. Féraud de Saint-Pol, Dubressy, Chancel. Sbarra, opéra-comique en 4 actes, livret de Victor Canon et Saint-Aryan (1908) Romanitza, drame lyrique en 4 actes, livret de Maurice Magre (Théâtre municipal de Calais, avril 1913) le Poilu, comédie-opérette en 2 actes, livret de Maurice Hennequin et Pierre Veber (Palais-Royal, 14 janvier 1916) => livret avec Mmes Yvonne Printemps, Marie Laure, Catherine Fontenay, Juliette Garcia, MM. Henry Defreyn, Raimu, Edmond Roze, G. Cahuzac ; chef de chant : Mlle Emma Pennequin ; orchestre dirigé par le compositeur. la Petite Dactylo, vaudeville-opérette en 3 actes, livret de Maurice Hennequin et Georges Mitchell (Gymnase, 21 octobre 1916) Son Altesse Papillon, opérette en 3 actes, livret de P. Celval et André Mauprey, musique avec André Mauprey (Lyon, 06 avril 1920) l'As de cœur ou Jim-Jim, opérette en 3 actes, livret d'André Mauprey (Nice, 28 mars 1925)
mélodies
A une amie Berceuse amoureuse Chanson de l'Inconstant Invocation à Marie, poème d'H. Jacquet (1916) Renouveau Toi, poème d'H. Jacquet
œuvres instrumentales
Cantique à l'ancienne, pour harpe => partition |
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Chanson roumaine, extraite de Romanitza
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Toi, mélodie chantée par Marguerite Herleroy de l'Opéra-Comique |
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M. H.-Maurice Jacquet, le compositeur de Romanitza, se destina tout d'abord à la virtuosité. Il fit de sérieuses études sous la direction de Francis Thomé, le regretté maître compositeur et pianiste dont il fut l'élève préféré. Puis, voyant son aptitude précoce pour la composition, ses parents, les professeurs de chant si connus, le confièrent à M. Emile Vessard, professeur au Conservatoire national de Paris. L'élève fit de rapides progrès et délaissant volontairement tout parti pris d'école, voulant avant tout devenir un artiste sincère, suivre et servir son propre tempérament. sans se laisser influencer d'aucune sorte, suivit l'exemple de ses glorieux prédécesseurs.
Elève de Luigini, il put, comme chef d'orchestre, se rendre compte de la pratique de tout ce qu'il avait appris techniquement et se concilia les précieuses amitiés d'éminents confrères, entre autres des illustres auteurs de Manon et de Louise : Jules Massenet et M. Gustave Charpentier, de l'Institut, dont il monta maintes fois les œuvres.
M. H.-Maurice Jacquet est l'auteur applaudi de Berceuse amoureuse, Renouveau, A une Amie, Chanson de l'Inconstant, etc., toutes mélodies plus connues les unes que les autres, de A l'Aube crépusculaire, Algesque, Elégie, etc., poèmes symphoniques pour soli et orchestre joués très souvent tant à Paris qu'en province et à l'étranger, de maintes œuvres pour le piano telles que ses Nocturnes, Air de Ballet, Sonnet frivole, Danses des Saisons, etc.
Au théâtre Moncey, à Paris, la création de Messaouda, opéra-comique en collaboration avec MM. Davin de Champclos et André de Mauprey, retint l’attention de la critique et valut aux auteurs les articles les plus élogieux.
Le compositeur mit en chantier deux opéras : Loïs, poème de M. B. de Grancey, et Sbarra, poème de MM. Victor Canon et de Saint-Aryan. Ces deux ouvrages ne sont pas encore terminés. Et enfin Romanitza, drame lyrique en quatre actes sur un poème de M. Maurice Magre, représenté avec un énorme succès en avril dernier en décentralisation au théâtre municipal de Calais, sous la direction de l'auteur. Une suite symphonique en six parties intitulée : Airs roumains, qui se joue comme ballet au quatrième acte de Romanitza, a été créée brillamment aux concerts classiques du Grand Cercle d'Aix-les-Bains sous la magistrale direction de M. Franz Rühlmann, premier chef d'orchestre du Théâtre national de l'Opéra-Comique. Depuis, ce ballet a continué sa brillante carrière symphonique à Ostende, Dieppe, Vichy, Enghien, Munich, Trouville, Saint-Malo, Bagnères-de-Bigorre, Biarritz, Le Tréport, etc... où partout il a été accueilli avec une faveur marquée.
(Paris qui chante n° 539, 02 août 1913)
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