Clarisse HENRY

 

 

 

 

Éléonore Julie Clarisse HENRY dite Clarisse HENRY

 

soprano français

(7 rue Pagevin, Paris ancien 3e, 07 avril 1817* – hameau de Barbizon [devenu commune en 1903], commune de Chailly-en-Bière, Seine-et-Marne, 10 janvier 1896*)

 

Fille d’Antoine Nicolas HENRY (Paris, 26 août 1777* – 33 rue Bourbon-Villeneuve, Paris ancien 5e, 29 mars 1842*), artiste musicien [fils de Nicolas HENRY], et de Françoise JEANNIOT (Paroy, Yonne, 1793 – Paris 9e, 08 mars 1864*), mariés à Paris le 10 mai 1813.

Sœur de Marie Laure HENRY (Paris ancien 3e, 17 novembre 1819* – Barbizon, 03 décembre 1906*), soprano de la Société des Concerts du Conservatoire.

Epouse à Paris ancien 5e le 09 septembre 1843* Louis Charles PUBEREAUX dit SAINTE-FOY (1817–1877), ténor.

 

 

Elle débuta à l’Opéra-Comique le 30 octobre 1840. Elle abandonna la scène et se consacra à l'enseignement après son mariage avec le trial Sainte-Foy. Elle chanta également à la Société des Concerts du Conservatoire (sociétaire adjoint, 10 décembre 1843) jusqu'en 1870. Avec sa sœur, elle fit donation d’une chapelle au hameau de Barbizon.

En 1872, elle habitait à Barbizon où elle est décédée en 1896 à soixante-dix-huit ans. Elle est enterrée au cimetière de Barbizon.

 

 

 

Sa carrière à l'Opéra-Comique

 

Elle y débuta le 30 octobre 1840.

 

Elle y créa le 15 juillet 1844 les Quatre fils Aymon de Michael William Balfe ; le 13 septembre 1848 la Sournoise d’Alphonse Thys.

 

Elle y chanta la Double échelle ; le Déserteur (Jeannette, 16 août 1848).

 

 

 

 

Mlle Clarisse Henry était une chanteuse fort aimable, et, comme femme, douée d'une rare beauté. Son histoire est touchante. Devenue peu de temps après ses débuts l'épouse de son camarade Sainte-Foy, l'excellent trial, elle quitta presque aussitôt la scène, mais prit l'habitude d'accompagner son mari chaque soir au théâtre, pour l'aider à s'habiller. Un jour, sous un prétexte quelconque, celui-ci lui dit : « Tu ne viendras pas ce soir avec moi », et jamais il ne remit les pieds chez lui. Dès le lendemain il était en ménage avec une autre de ses camarades, Mlle T... Point de bruit, point de scandale, aucune réclamation de la part de la pauvre jeune femme abandonnée, qui d'ailleurs espérait toujours le retour de l'infidèle. Plus tard un notaire intervint et obtint à l'amiable, de Sainte-Foy, qu'il ferait à sa femme une pension, laquelle ne fut jamais payée. Mme Sainte-Foy, restée seule ainsi, vécut alors avec sa sœur, Mlle Laure Henry, chanteuse comme elle. Toutes deux donnaient des leçons, toutes deux entrèrent dans les chœurs de la Société des concerts, menant une existence aussi modeste que tranquille. L'une et l'autre se retirèrent de la Société des concerts en 1870, et avec le reliquat qui leur en revenait, elles achetèrent à Barbizon une maisonnette où elles s'installèrent définitivement et où, — fait touchant — Mme Sainte-Foy aménagea une chambre destinée à son mari, en disant que s'il revenait jamais il serait toujours le bien reçu et accueilli à bras ouverts. Lui, pendant ce temps, partait, toujours avec Mlle T... (qu'il faisait passer pour sa femme et qui portait son nom) pour la Russie, où il n'obtint point de succès et d'où il revint s'échouer aux Folies-Dramatiques, où il ne fut pas plus heureux. On sait qu'il mourut à Neuilly le 1er avril 1877. Quant à sa femme, qui excusa toujours sa conduite envers elle en la mettant sur le compte d'une étonnante faiblesse de caractère, elle est morte à Barbizon au mois de janvier 1896.

(Arthur Pougin, le Ménestrel, 23 août 1896)

 

 

 

 

 

 

                   

 

tombe de Clarisse Henry au cimetière de Barbizon : elle est enterrée avec sa sœur Laure ; son père Antoine Nicolas [A. N. Henry] ; sa grand-mère maternelle [veuve Jeanniot] (–1849) ; J. Sainte-Foy (–1856) ; et sa mère [veuve Henry] [photos ALF, 2024]

 

 

Encylopédie