Prosper GUYOT

 

 

 

 

Louis Prosper GUYOT dit Prosper GUYOT

 

basse français

(Bouresches, Aisne, 01 février 1816* Fère-en-Tardenois, Aisne, 15 février 1887*)

 

Fils de Marie Jean Prosper GUYOT (1791 ), instituteur et arpenteur public patenté, et de Marie Margueritte Prudence RIDOY (– Bouresches, 28 juillet 1822).

Epouse à Fère-en-Tardenois le 26 juillet 1841* Louise Joséphine Maltide LEMBERT (Fère-en-Tardenois, 17 octobre 1822* ap. 1887).

 

 

Nommé en 1841 greffier de la justice de paix de Villers-Cotterêts, il se produisait, avec succès, en amateur dans sa région. Venu à Paris, il fut engagé aux Bouffes-Parisiens en 1855. Il y a débuté le 20 octobre 1855 en créant le Duel de Benjamin d’Emile Jonas. Il resta à ce théâtre jusqu’en 1875, qu’il ne quitta que pour le Théâtre-Lyrique, en 1856, puis de 1862 à 1869, où il avait été engagé par Charles Réty en avril 1862. Il fut également chantre à l’église Saint-Eustache (cité comme baryton solo en 1863).

En 1863, il habitait 12 rue Cadet à Paris 9e. Il est décédé en 1887 à soixante-et-onze ans, propriétaire, en sa demeure à Fère-en-Tardenois.

 

=> Littérature orale de Haute-Bretagne, de Paul Sébillot (1881), airs notés par Prosper Guyot.

 

 

 

Sa carrière au Théâtre-Lyrique

 

Il y débuta le 08 juin 1856 dans Si j'étais roi ! (Kador).

 

Il y fit sa rentrée le 25 avril 1862 en créant la Fleur du Val-Suzon de Georges Douay.

 

Il y créa le 30 septembre 1863 les Pêcheurs de perles (Nourabad) de Georges Bizet ; le 04 novembre 1863 les Troyens à Carthage (un soldat troyen) d’Hector Berlioz ; le 08 décembre 1864 Bégaiements d’amour (Baptiste) d’Albert Grisar ; le 26 janvier 1865 l’Aventurier (Pacheco) du Prince Poniatowski ; le 22 mars 1865 les Mémoires de Fanchette (De Bournicourt) de Niccolo Gabrielli ; le 13 juin 1866 les Dragées de Suzette (Germain) d'Hector Salomon et le Sorcier d'Anaïs Marcelli ; le 08 février 1867 Sardanapale (un soldat) de Victorin Joncières ; le 27 avril 1867 Roméo et Juliette (un Seigneur Montaigu) de Charles Gounod ; le 23 octobre 1867 les Bleuets de Jules Cohen ; le 26 décembre 1867 la Jolie fille de Perth (le Majordome du Duc) de Georges Bizet ; le 05 mars 1869 En prison (Cascarino) d’Ernest Guiraud ; le 10 mai 1869 Don Quichotte (un Berger) d’Ernest Boulanger ; le 21 septembre 1869 le Dernier jour de Pompéi (Milon) de Victorin Joncières.

 

Il y participa à la première le 31 mars 1863 de Peines d’amour (le Sénéchal) de Mozart [version française de Barbier et Carré de Cosi fan tutte] ; le 09 septembre 1864 de Don Pasquale (un Notaire) de Gaetano Donizetti [version française de Royer et Vaez] ; le 21 avril 1865 de Macbeth (un médecin) de Giuseppe Verdi [version française de Nuitter et Beaumont] ; le 18 décembre 1865 de Martha ou le Marché de Richmond (un Juge) de Friedrich von Flotow [version française de Saint-Georges et Crevel de Charlemagne] ; le 14 juin 1867 de la Somnambule (le Notaire) de Vincenzo Bellini [version française d'Etienne Monnier] ; le 30 décembre 1869 de la Bohémienne (un Bohémien) de Michael William Balfe [version française d’Henri de Saint-Georges, airs nouveaux de Jules Duprato].

 

Il y chanta Faust (Wagner, 1868).

 

 

 

 

opérettes créées

 

les Deux épagneuls de Charles Manry (salle des Néothermes, 19 décembre 1854)

le Duel de Benjamin (le zouave) d’Emile Jonas (Bouffes-Parisiens, 20 octobre 1855)

Ba-ta-clan (Ko-ko-ri-ko) de Jacques Offenbach (Bouffes-Parisiens, 29 décembre 1855)

Vénus au moulin d’Ampiphros de Paul Destribaud (Bouffes-Parisiens, 31 mai 1856)

les Dragées du baptême d’Offenbach (Bouffes-Parisiens, 18 juin 1856)

le Soixante-six d’Offenbach (Bouffes-Parisiens, 31 juillet 1856)

M’sieu Landry (Mr Parfait) de Jules Duprato (Bouffes-Parisiens, 24 novembre 1856)

les Trois baisers du Diable (Gaspard) d’Offenbach (Bouffes-Parisiens, 15 janvier 1857)

les Petits prodiges d’Offenbach (Bouffes-Parisiens, 19 novembre 1857)

Mesdames de la Halle (le Commissaire) d’Offenbach (Bouffes-Parisiens, 03 mars 1858)

Maître Bâton (Latulipe) d'Alfred Dufresne (Bouffes-Parisiens, 31 mars 1858)

Un mari à la porte (Martel) d’Offenbach (Bouffes-Parisiens, 22 juin 1859)

le Major Schlagmann d’Adolphe Fétis (Bouffes-Parisiens, 19 octobre 1859)

Geneviève de Brabant (Charles-Martel) d’Offenbach (Bouffes-Parisiens, 19 novembre 1859)

C’était moi ! (Mathurin) de Jean-Jacques Debillemont (Bouffes-Parisiens, 27 février 1860)

les Musiciens de l’orchestre d’Aristide Hignard, Léo Delibes et Jules Erlanger (Bouffes-Parisiens, 25 janvier 1861)

le Pont des Soupirs (Astolfo) d’Offenbach (Bouffes-Parisiens, 23 mars 1861)

Boule de neige (Krapack) d’Offenbach (Bouffes-Parisiens, 14 décembre 1871)

le Docteur Rose de Federico Ricci (Bouffes-Parisiens, 10 février 1872)

la Timbale d’argent (Wilhem) de Léon Vasseur (Bouffes-Parisiens, 09 avril 1872)

la Rosière d’ici (Plumet) de Léon Roques (Bouffes-Parisiens, 27 mars 1873)

le Tigre d’Emile Ettling (la Tertulia, 05 avril 1873)

la Branche cassée (Vanasbrock) de Gaston Serpette (Bouffes-Parisiens, 23 janvier 1874)

la Belle Poule (Maître de maintien) d’Hervé (Folies-Dramatiques, 30 décembre 1875)

le Capitaine Fracasse (Pierre) opéra-comique d’Emile Pessard (Théâtre-Lyrique Ventadour, 02 juillet 1878)

 

 

 

 

 

La Société Racinienne de La Ferté-Milon. Congrès de 1843.

La séance du lendemain 26 juin s’ouvre par un discours […] M. Prosper Guyot interprète avec sa belle voix de basse-taille (1), une cantate dont les paroles sont de M. Roucher d’Aubanel, médecin à Fère-en-Tardenois, et la musique d’une jeune aveugle, Mlle Claire Bertout, de Fère-en-Tardenois, qui accompagne le chant sur le piano.

(1) M. Prosper Guyot, natif de Bouresches, était alors greffier de la justice de paix de Villers-Cotterêts. Ses succès d’amateur le décidèrent à aller utiliser son talent à Paris, où il chanta dans diverses églises et passa par le théâtre des Bouffes-Parisiens et le Théâtre-Lyrique. Il vint finir ses jours à Fère-en-Tardenois, pays de sa femme.

(Annales de la Société historique et archéologique de Château-Thierry, année 1902)

 

 

[Concert de la Société philharmonique de Troyes.]

M. Guyot a une voix sympathique et douce qu’il manie avec habileté ; dans le Lévite de Vilmeux, il s’est bien posé et s’est montré habile chanteur ; l’air des Voitures versées lui a réussi ; mais il a brillé dans le duo du Valet de chambre, de Carafa, qu’il a dit avec beaucoup de verve et d’entrain.

(l’Aube, 21 janvier 1854)

 

 

Guyot, dit d’Acier.

Déjeune de l’autel et dîne du théâtre.

C’est-à-dire que dans le jour il est chantre à l’église Saint-Eustache, et le soir baryton aux Bouffes-Parisiens, théâtre qu’il n’a quitté qu’une seule fois depuis 1855, pour aller faire entendre sa belle voix au Théâtre-Lyrique. Il en est sorti bien vite pour rentrer dare dare au passage Choiseul.

Et l’on revient toujours à ses premières amours.

(Henry Buguet, Foyers et Coulisses, Bouffes-Parisiens, 1873)

 

 

Je ne veux pas terminer cette introduction sans remercier les personnes qui ont bien voulu m’aider, et parmi elles M. Gaidoz, le savant directeur de la Revue celtique, qui a mis gracieusement à ma disposition les livres, parfois rarissimes, de sa Bibliothèque bretonne, et M. Prosper Guyot, qui a noté les airs de plusieurs de mes chansons.

(Paul Sébillot, Littérature orale de Haute-Bretagne, 1881)

 

 

 

 

 

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