GUARDI

 

 

 

 

Jean Hector GRUYER dit GUARDI

 

ténor français

(Grenoble, Isère, 24 septembre 1827* – Sassenage, Isère, 02 janvier 1908*)

 

Fils de Charles Alexandre GRUYER (Goncelin, Isère, 18 octobre 1801* – Hyères, Var, 17 février 1850*), négociant, et de Cécile Julie PICHAT DIT CHABOUD (Grenoble, 17 décembre 1795 – Grenoble, 30 août 1836).

Epouse à Grenoble le 05 juin 1875* Henriette Eugénie CLET (Grenoble, 02 novembre 1837 1921) [épouse 1. à Grenoble le 04 février 1858 Jules Isidore GRÖLL ; grands-parents de Henriette Louise Léonie GRÖLL (Grenoble, 28 février 1906 – Sassenage, 28 mars 1996), peintre].

Parents d’Angèle Henriette Marie GRUYER (Sassenage, 17 janvier 1877* – La Charité-sur-Loire, Nièvre, 21 mars 1965) [épouse à Grenoble le 30 juin 1903 Léonce Edmond Antonin Édouard Adolphe ROSSET (Annecy, Haute-Savoie, 11 février 1870* –), capitaine].

 

 

Il fut élève d'Adolphe Bizet, et ami de son fils, le compositeur Georges Bizet. Débutant, il fut engagé en 1859 au Théâtre-Lyrique pour y créer le rôle de Faust. Mais il s'enroua et ne chanta Faust que lors de la reprise, le 10 septembre 1859, pour quatre représentations. Il chanta ensuite en Italie. Il fut maire de Sassenage (Isère) et conseiller général de l'Isère de 1881 à 1898 (6 mandats en 17 ans). Il fut nommé chevalier de la Légion d'honneur le 13 juillet 1891.

Il est décédé en 1908 à quatre-vingts ans, dans sa maison, rue du Four à Sassenage.

 

Il ne doit pas être confondu avec Émile Ernest GRUYER (Paris ancien 3e, 20 mai 1851* – ap. 1922), chanteur lyrique puis professeur de chant aux écoles, qui créa Roman d'un jour (Thomas) au Théâtre du Château-d'Eau le 07 mars 1884. En 1887, il habitait 28 rue Guillaume-Tell à Paris 17e ; en 1889 et en 1922, 31 avenue Casimir à Asnières [auj. Asnières-sur-Seine], Seine [auj. Hauts-de-Seine].

[Fils d'Achille Adolphe GRUYER (– Bagneux, Seine [auj. Hauts-de-Seine], 31 décembre 1888), fabricant de parapluies, et de Louise Catherine MINÉ (– ap. 1889) ; épouse à Asnières le 14 août 1889* Louise Marguerite GARDET (Paris 14e, 22 janvier 1860 – ap. 1922), couturière ; parents de Jacques Émile GRUYER (Paris 9e, 25 octobre 1884* – ap. 1928), employé de banque, et de Jeanne Marthe GUYER (Paris 17e, 31 mai 1887* – Asnières, 12 décembre 1922*), institutrice].

 

 

 

Sa carrière au Théâtre-Lyrique

 

Il y débuta dans Faust (Faust) le 10 septembre 1859.

 

Il participa le 05 mai 1860 à la première de Fidelio (Florestan) de Beethoven [version française de Barbier et Carré].

 

 

 

 

Au Théâtre-Lyrique, l'insuffisance de M. Guardi a décidément fait suspendre Faust, qui sera repris le mois prochain par M. Michot, avec récitatifs au lieu de dialogue.

(le Ménestrel, 25 septembre 1859)

 

 

Le ténor à qui avait été confié le rôle de Faust ne put, en dépit d’une voix charmante et d’un physique très agréable, soutenir le fardeau de ce rôle important et considérable. Quelques jours avant l’époque fixée pour la première représentation, on dut s’occuper de le remplacer, et on eut recours à Barbot, qui était alors disponible. En un mois, Barbot sut le rôle et fut prêt à jouer.

(Charles Gounod, Mémoires d’un artiste, 1896)

 

 

Le rôle de Faust était destiné au ténor Guardi, un homme superbe, dont la voix exceptionnelle réunissait les ressources du ténor et du baryton, ce qui explique la « tessiture » toute particulière du rôle et l’appui qu’il cherche parfois dans les notes graves ! – O mort ! quand viendras-tu m’abriter sous ton aile ? – Malheureusement cet organe admirable manquait de solidité. A la répétition générale, l’artiste, merveilleux de prestance et d’éclat pendant le premier acte, perdit la voix au milieu de la soirée, et il fallut renoncer à son concours.

(Camille Saint-Saëns, Portraits et Souvenirs, 1899)

 

 

Hector Gruyer, après avoir chanté d’autres rôles, notamment sur divers théâtres italiens, où il avait pris le nom de Guardi, se retira dans son pays, à Grenoble ; il vient d’y mourir, octogénaire, ancien conseiller général de l’Isère et chevalier de la Légion d’honneur.

(la Revue de Paris, novembre-décembre 1907)

 

 

 

 

 

 

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