Léon GRUS
Joseph Daniel Léon GRUS dit Léon GRUS
éditeur de musique français
(60 rue Saint-Louis, Paris ancien 8e, 08 novembre 1835* – 10 juillet 1902)
Fils d'Alexandre Joseph GRUS (Paris ancien 6e, 26 janvier 1810* – Paris 10e, 04 novembre 1871*), éditeur de musique [fils de Jean Joseph GRUS, facteur de piano, et de Jeanne Joséphine LEFEBVRE], et d'Amélie Julie Palmyre BETTINGER (Paris, 27 décembre 1813 – ap. 1871), mariés à Paris ancien 6e le 08 novembre 1834*.
Epouse à Paris 2e le 26 avril 1862* Pauline Berthe RABOURDIN (Melun, Seine-et-Marne, 04 avril 1841* – Paris 10e, 02 mars 1869*) ; parents de Lucien GRUS, éditeur de musique.
La maison d'édition de musique Grus fut fondée par Alexandre Grus. Poursuivie par son fils Léon, puis par son petit-fils Lucien, elle a absorbé les éditions Catelin et Cie, Léon Escudier (1882), et J. Héliard (1893). Elle a été achetée par Lemoine en 1933. Installée à Paris, 60 rue Saint-Louis (1832-1840), elle déménagea ensuite 31 boulevard Bonne-Nouvelle (1840-1883), 49 boulevard Malesherbes et 112 place Saint-Augustin (1884-1904), et 116 boulevard Haussmann (1905-1910). Léon Grus fut nommé chevalier de la Légion d'honneur le 29 décembre 1885.
Il est décédé en 1902 à soixante-six ans.
Chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'Instruction publique, décoré de l'Ordre du Nicham, ancien juge au tribunal de Commerce où l'on n'a pas oublié l'extrême affabilité et l'urbanité rare avec lesquelles il s'est acquitté de ses délicates fonctions. Léon Grus est un vrai Parisien de Paris. Il fit d'excellentes études classiques au lycée Louis-le-Grand où il fut plusieurs fois lauréat.
Compositeur et pianiste distingué, il est élève pour le piano de Marmontel père et de Philippot et pour l'harmonie, de Gevaert et d'Aristide Hignard.
Léon Grus dirige son importante maison d'édition, où il a succédé à son père, Alexandre Grus, depuis 1862. Il est très intelligemment secondé dans sa tâche par son fils, Lucien Grus.
Les principales propriétés de ce fonds considérable, un des plus anciens et des plus riches de Paris sont : Guillaume Tell, le Pré-aux-Clercs, Zampa, la Favorite, Lucie de Lammermoor, Rigoletto, les Noces de Jeannette, les Saisons, Galathée, la Coupe du Roi de Thulé, Benvenuto, etc.
Léon Grus se consacre, en outre, avec le cœur d'un père, à la vulgarisation d'œuvres exquises d'un nouveau compositeur surnommé Elsen qui a déjà à son actif de très grands succès entre autres : Cyclamen, Promenade militaire, les Etudiants, Pervenche, Ninon, Fin de rêve, etc.
Au physique, Léon Grus est un élégant et correct cavalier, d'une tenue irréprochable, avec des yeux vifs éclairant une physionomie des plus sympathiques.
(Annuaire des Artistes, 1902)
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extrait du catalogue Grus vers 1876