Henry GÉRAIZER
Henri Charles Étienne GERAIZER dit Henry GÉRAIZER
basse chantante française
(20 rue de la Grange-aux-Belles, Paris ancien 5e, 12 août 1838* – Hôpital Lariboisière, 2 rue Ambroise-Paré, Paris 10e, 11 août 1903*)
Fils de Charles Jules GERAIZER (1814 –), homme de lettres puis architecte [fils de Jean Henri François GERAIZER], et de Félicité RIVIÈRE (1819 –), mariés à Paris le 12 décembre 1835*.
Epouse à Caen, Calvados, le 17 juin 1863* Sophie Céleste GALLINO dite Mme GÉRAIZER (Châtenois, Vosges, 23 décembre 1843* – Neuilly-sur-Seine, Seine [auj. Hauts-de-Seine], 22 août 1893*), soprano et professeur de chant, qui obtint au Conservatoire de Paris un 3e accessit en 1860, et un 2e accessit d'opéra-comique en 1861, fille de Simon Joseph GALLINO (1802 –), marchand de vin, et de Sophie Victoire LARCHER (1803 –).
Parents de Charles Henri Félix GERAIZER (Paris 10e, 13 août 1866* –) ; d’Henri GERAIZER, acteur (voir ci-dessous) ; et de Jacques Georges GERAIZER (Étretat, Seine-Inférieure [auj. Seine-Maritime], 19 mars 1871* –), artiste lyrique en 1893 [épouse 1. à Paris 18e le 08 juillet 1902* Laure Rachel PLANCHON ; épouse 2. à Noisy-le-Grand le 24 janvier 1928 Marie Thérèse PETITJEAN].
Elève dans la classe d’opéra-comique de Laurent-Joseph Morin au Conservatoire de Paris, il obtint en 1860 un 2e accessit, en 1861 un second prix, et en 1862 le premier prix d’opéra-comique. Il chanta d’abord à Caen où il créa le 19 février 1863 Un amour de trombone (Maître Ænéas) de Croisilles. Il chanta ensuite aux Fantaisies-Parisiennes à Paris en 1867 et 1868 avec sa femme, où il participa à la première le 09 février 1867 du Sorcier de Philidor, et où il créa le 27 avril 1867 les Défauts de Jacotte de Victor Robillard ; le 06 juin 1867 l’Oie du Caire (Don Beltran) de Mozart ; le 03 août 1867 les Soufflets de Mélesville fils ; le 03 février 1868 la Croisade des Dames de Franz Schubert. De 1868 à 1870, il chanta au Théâtre-Lyrique. En 1872-1873, il se produisit au Théâtre Royal d’Anvers. De 1872 à 1874, il chanta au Théâtre-Lyrique de l’Athénée avec sa femme, où il créa le 11 octobre 1872 l’Alibi d’Adolphe Nibelle ; le 21 octobre 1872 Dimanche et lundi (Barnabé) d’Adolphe Deslandres ; le 28 février 1873 la Dot mal placée (Santa-Marina) de Paul Lacôme ; le 06 juin 1873 Pierrot-Fantôme (le docteur Barnaba) de Vercken ; le 28 juin 1873 Royal-Champagne de Lemarié ; et où il participa à la première le 22 septembre 1873 du Déserteur (Courchemin) de Monsigny. En 1877-1878, il était aux Fantaisies-Parisiennes de Bruxelles, où il créait le 27 février 1878 la Fée des bruyères de Samuel David. En juin et juillet 1878, il chantait les Cloches de Corneville (le Marquis) au Grand-Théâtre de Bordeaux, qu’il chantait en novembre 1878 au Théâtre Royal d’Anvers. En 1880, il créa au Théâtre du Château-d’Eau Bachelier et Alguazil (Pepe) d’Elie Brault. En 1888, il était aux Menus-Plaisirs à Paris. Il fut remarqué dans l’aubergiste de la Petite Mariée et dans la création de la Belle Sophie.
En 1866, il habitait 34 rue du Faubourg-Poissonnière à Paris 10e ; en 1871, 38 rue Rochechouart à Paris 9e. En 1893, il habitait 11 rue des Deux-Gares à Paris 10e, où il était domicilié lors de son décès survenu en 1903, à soixante-quatre ans. Il est enterré au cimetière parisien de Pantin (135e division).
— Son fils d’Henri Félix Charles GERAIZER dit Henri Géraizer fils (Paris 10e, 17 septembre 1868* – Bordeaux, 1re section, Gironde, 17 septembre 1907*), fut acteur. Artiste du Théâtre des Arts et du Théâtre Français de Bordeaux, il joua avec un talent souple les financiers, les grimes. Le 11 août 1900, il joua le 2e acte de La Tour d’Auvergne (Canteloup) de Raymond et Cressonnois à l’Opéra de Paris. Il est décédé, célibataire, à trente-neuf ans d’une maladie qui le minait depuis longtemps.
Sa carrière au Théâtre-Lyrique
Il y débuta le 23 décembre 1868 dans une reprise du Brasseur de Preston (Lovel). |
Le jury a trouvé que M. Géraizer, qui a obtenu un premier prix d'opéra-comique, avait fait de grands progrès. Un de nos meilleurs confrères pense de même : seulement il n'aurait donné qu'un second prix : merci du conseil ! M. Géraizer l'avait depuis l'année dernière ! Le fragment du Médecin malgré lui, paroles de Molière, musique de Gounod, dans lequel ce lauréat a concouru, environné de cinq camarades des deux sexes, nous a semblé des plus remarquables par l'habileté de la mise en scène et l'heureuse expression des physionomies. C'était un excellent petit tableau que ce groupe formé par MM. Guyard, Mareux, Teste, Mlle Gallino et Mlle Reboux, la jolie muette, autour du médecin, qui venait de recevoir si plaisamment ses licences. (Revue et Gazette musicale, 03 août 1862)
M. Henri Geraizer est engagé au Théâtre-Lyrique. C’est une bonne acquisition qu’a faite là M. Pasdeloup. (le Gaulois, 25 septembre 1868)
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