Marie GAULEY-TEXIER
Marie Gauley-Texier dans Salomé
Claudine Julia Adélaïde Louise Marie TEXIER dite Marie GAULEY-TEXIER
mezzo-soprano français
(Soyaux, Charente, 15 août 1866* – Paris 7e, 12 janvier 1948*)
Fille d’Augustin Charles Amédée TEXIER (1838 – av. 1897), négociant, et de Marie Adeline MICHELOT (1844 – ap. 1897).
Epouse à Paris 7e le 24 juillet 1897* Armand Louis Eugène GAULEY (Paris 2e, 10 avril 1864* – Paris 7e, 18 avril 1922*), acteur ; parents de Marie-Thérèse GAULEY, soprano.
Elle a étudié le chant avec Rosine Laborde. En 1902, elle était professeur de chant à Paris et soliste des Concerts Colonne. En 1911 elle a débuté à l’Opéra de Paris.
En 1902, elle habitait 19 avenue de Tourville à Paris 7e, où elle est décédée en 1948 à quatre-vingt-un ans.
Sa carrière à l'Opéra de Paris
Elle y débuta le 04 septembre 1911 dans Salomé (un Page) de Richard Strauss.
Elle y créa le 29 janvier 1913 le Sortilège (première Laveuse) d'André Gailhard.
Elle y chanta la Walkyrie (Rossweiss, 03 novembre 1911) ; le Prophète (Néophyte, 1912) ; le Crépuscule des dieux (première Norne, 03 mars 1913) ; Parsifal (une Fille-fleur, 1914) ; la Fille du Far-West (Wowkle, 1916) ; Iphigénie en Tauride (Prêtresse, 1916) ; Guillaume Tell (Edwige, 1916) ; Rigoletto (Johanna, 1916) ; Thaïs (Albine, 1917) ; Faust (Dame Marthe, 1917) ; Roméo et Juliette (Gertrude, 1919). |
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Marie Gauley-Texier en 1912
Quand Mme Gauley-Texier fit ses débuts à l’Opéra dans le rôle du page de la fameuse Salomé de Strauss, tous les critiques se trouvèrent d’accord pour vanter l’admirable organe de la cantatrice, doublée d’une artiste intelligente au geste sûr et sans emphase. C’était un contralto des plus rares – près de trois octaves – manié avec un art parfait, ce qui ne pouvait étonner ceux qui savaient que son professeur avait été l’excellente Rosine Laborde, dont l’enseignement supérieur avait déjà formé les deux grandes cantatrices Calvé et Delna.
On avait déjà entendu Mme Gauley-Texier dans les concerts symphoniques, notamment dans les concerts Colonne, où elle avait déployé toute l’étendue de sa voix magnifique pour faire valoir les nuances les plus délicates de la musique de Wagner.
L’étranger avait eu le bonheur de pouvoir l’applaudir, surtout l’Angleterre et l’Allemagne. L’Amérique ne pouvait manquer de venir à son tour lui faire les offres les plus magnifiques, mais elle n’avait pu accepter à son grand regret, grâce à ses engagements antérieurs, et c’est alors que MM. Broussan et Messager, ayant eu l’occasion de l’entendre, s’étaient empressés de l’attacher à leur établissement, où elle devait interpréter tous les rôles de contralto. Nous l’avons entendue dans Salomé de Strauss, où, comme nous l’avons dit, les critiques louèrent à l’envi son merveilleux talent.
Les directeurs de l’Opéra voulurent bien la prêter à l’Odéon pour la représentation du Bourgeois gentilhomme, où elle fut aussi remarquable comme chanteuse que musicienne accomplie dans la fameuse scène du clavecin.
C’est une des plus brillantes parmi les nouvelles recrues de l’Opéra, car, si elle s’est pénétrée des nobles leçons de Mme Rosine Laborde, elle a appris la mise en scène de l’ancienne actrice de l’Opéra-Comique, madame Tarquini d’Or. Avec de pareils professeurs, quand la nature nous a déjà comblé des dons les plus rares, on ne peut que briller, comme une étoile du plus pur éclat au ciel de notre Grand Opéra.
Mme Gauley-Texier est officier de l’Instruction Publique.
(Gérard Deveze, Revue illustrée, 10 janvier 1912)
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Marie Gauley-Texier dans Parsifal (une Fille-fleur) à l'Opéra en 1914 [photo Maly Noel]