Ginette GAUDINEAU
Ginette Gaudineau en 1937 [photo Studio des Capucines]
Ginette GAUDINEAU
soprano français
(La Flèche, Sarthe, 15 octobre 1911 – Paris, 08 novembre 1992)
Elève au Conservatoire de Paris, elle y obtint en juillet 1936 les premiers prix de chant et d'opéra-comique (classe de Thomas Salignac). Elle débuta à l'Opéra-Comique en 1937 et au Palais Garnier en 1948. Elle chanta également pour la radio, dès 1937. Elle enseigna ensuite le chant au Conservatoire du Xe arrondissement de Paris. Elle fut nommée chevalier des arts et des lettres le 25 avril 1984. Son nom fut parfois orthographié GAUDINAU.
Elle est décédée en 1992 à quatre-vingt-un ans.
Sa carrière à l'Opéra-Comique
Elle a débuté en 1937 dans Carmen (Micaëla).
Elle a créé le 25 mai 1939 la Nuit embaumée (une Sultane) d'Henri Hirchmann ; le 27 mai 1941 Comme ils s'aiment (Joséphine) d'André Lavagne ; le 21 juin 1949 le "Oui" des jeunes filles (Mercédès) de Reynaldo Hahn.
Elle a participé le 11 mars 1937 à la première du Testament de la Tante Caroline (Madame X...) d'Albert Roussel ; le 16 octobre 1941 de la Chanson de Paris (Rosette) de Francis Casadesus.
Elle a chanté Angélique (Angélique) ; la Bohème (Mimi) ; le Bon roi Dagobert (Demoiselle d'honneur, une Novice) ; les Contes d’Hoffmann (Antonia) ; l'Éducation manquée (Hélène) ; l'Etoile (Lazuli) ; Grisélidis (Bertrade) ; Lakmé (Rose) ; Louise (Madeleine, Marguerite) ; Manon (Manon) ; Mireille (Clémence, Mireille) ; les Noces de Figaro (Barberine) ; Paillasse (Nedda) ; le Rêve (Angélique). |
Sa carrière à l'Opéra de Paris
Elle a débuté le 13 décembre 1948 dans Thaïs (Crobyle).
Elle a chanté la Flûte enchantée (Enfant, 1948 ; Papagéna, 1950) ; Lohengrin (Page, 1949) ; Roméo et Juliette (Stéfano, 1950) ; Bolivar (Maria-Thérésa, 1950) ; Faust (Siébel, 1950) ; Boris Godounov (Xénia, 1950) ; Jeanne au bûcher (la Vierge, 1951) ; Rigoletto (la Comtesse, 1951). |
Ginette Gaudineau en 1950
[Premier prix d'opéra-comique au Conservatoire] Toute jeune, tout sourire, Mlle Ginette Gaudineau me rappelle enfin sa carrière déjà bien remplie. – Il y a quatre ans que je suis entrée à l'Opéra-Comique. J'ai pris un congé d'un an, ce qui ramène mes débuts à trois ans. – Vous avez déjà débuté au théâtre, n'est-ce pas ? – Certainement. A la Gaîté, cet hiver, j'ai repris Béatrice de Coups de roulis, et Princesse Czardas. – Ce qui semble prouver que vous aimez surtout l'opérette. Exactement. Et mon premier prix d'opéra-comique me facilitera, je pense, dans la voie que j'ai déjà choisie. (Jean Rollot, Paris-Soir, 10 juillet 1936)
Opéra-Comique. Mlle Ginette Gaudinau, qui obtint un premier prix de chant et d'opéra-comique aux derniers concours du Conservatoire, vient d'effectuer dans le rôle de Micaëla, de Carmen, un premier début tout à fait remarquable. La voix est sympathique et bien conduite, le jeu est distingué et le physique charmant ; en outre, l'articulation, chose rare chez les femmes, est excellente. Voilà un début qui donne droit aux plus flatteuses espérances. (Lyrica, janvier à mars 1937)
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