François GAROUTE

 

François Garoute dans Messaline (Hélion) [coll. Stanislas Garnier]

 

 

François GAROUTE

 

ténor français

(150 grande rue haute, Cette [auj. Sète], Hérault, 05 octobre 1860* 34 rue Lazare Carnot, Cette, 18 mai 1910*)

 

Fils de Guillaume GAROUTE (Cette, 20 mai 1831* Cette, 23 juin 1888*) boulanger, et de Claire Catherine GUIROUD (Mèze, Hérault, 30 septembre 1832* Cette, 24 juillet 1869*), mariés à Cette le 20 avril 1853*.

Epouse à Cette le 25 novembre 1884* Marguerite Elisabeth FOURNIER (Cette, 12 août 1862* – Sète, 12 novembre 1942).

  

 

Après avoir exercé la profession de commis-négociant, puis de secrétaire à l'hospice Saint-Charles de Sète, il débuta le 14 octobre 1894 à Brest dans Mireille (Vincent). Avec un répertoire de 59 rôles dont 22 créations, il s’est produit dans de nombreuses villes françaises, mais aussi en Algérie, en Belgique, aux États-Unis, en Suisse et en Tunisie. Il avait créé, au cours du premier semestre 1890, une société chorale, le Groupe Artistique de Cette dont il fut le président, et avec laquelle il participa à de nombreuses manifestations à Sète et dans d'autres villes de l'Hérault.

Il est décédé en 1910 à quarante-neuf ans.

[renseignements de Stanislas Garnier, arrière-petit-fils du ténor]

 

Il était contemporain de Paul GAROUTE, compositeur et marchand d’instruments à vent 2 boulevard de la République à Salon-de-Provence en 1905.

 

 

 

 

Le pauvre Sigurd n’eut pas de chance en la personne de M. Garoute. En effet, après avoir perdu son casque au premier acte, il faillit être victime d’un accident au troisième : le superbe cheval blanc de Sigurd refusa d’entrer en scène, et c’est en boitant que notre ténor apparut, en retard de plusieurs mesures et obligeant l’orchestre à s’arrêter pour repartir du bon pied… Heureusement pour M. Garoute, ces petits incidents furent vite oubliés, et son succès n’en fut pas moins grand. Il dut même bisser « Hilda, vierge au pâle sourire » qu’il chanta avec un charme exquis.

(la Vedette, 13 décembre 1902)

 

 

Hier est décédé à Cette, après une maladie qui s’était déclarée il y a quelques jours à peine, M. François Garoute, le réputé ténor cettois. Cette mort, presque foudroyante, a été accueillie avec une douloureuse émotion, car l’excellent artiste comptait dans notre ville de très vives et très nombreuses sympathies. M. François Garoute, ancien secrétaire de l’hospice de Cette, débuta dans la carrière artistique en 1893. Jusqu’à cette époque, l’excellent ténor s’était seulement produit dans sa ville natale, au cours de soirées de famille, où ses succès de chanteur étaient déjà très grands. L’éclat et l’ampleur extraordinaire de sa voix le désignèrent bientôt à l’attention publique, et après de rapides études, notre concitoyen contractait un engagement pour le théâtre de Brest, en qualité de ténor léger. On sait avec quelle facilité M. Garoute gravit les échelons de la carrière artistique et de quelle gloire il s’y couvrit. Toulouse, Lyon, Bruxelles, La Nouvelle-Orléans furent les étapes les plus brillantes de sa vie d’artiste, qui vient d’être brisée si prématurément. M. Garoute avait terminé il y a un mois son engagement au théâtre du Capitole de Toulouse et il se reposait à Cette, en attendant son départ pour Épinal, où il devait aller chanter pendant la saison d’été. La mort est venue le terrasser au milieu des siens, qui l’entouraient d’une affection sans bornes. M. Garoute, qui était âgé de 50 ans, laisse une veuve inconsolable et sept enfants, encore jeunes, auxquels nous adressons l’expression émue de nos bien sincères condoléances.

(l'Eclair, 19 mai 1910)

 

 

 

 

         

 

François Garoute dans Siberia (Vassili) [coll. Stanislas Garnier]

 

 

 

 

 

 

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