Georges FÉODOROFF
Georges Féodoroff en 1909 [photo Bert]
Rachmiel Hersch UNGAR dit Georges FÉODOROFF
ténor russe
(Brody, Autriche [auj. Ukraine], 12 juin 1859 – ap. 1922)
Fils de Fischel UNGAR (– av. 1907) et de Sprinze SCHNEIER (– av. 1907).
Epouse à Paris 18e le 29 octobre 1907* Marie GOLDVICK (Odessa, Russie, 05 mars 1869 –).
Il a chanté au Palais Garnier et à la Salle Favart. En 1902/1903, il était au Grand-Théâtre de Bordeaux. Il a créé Myrdhin (Mordred) de Louis Bourgault-Ducoudray au Théâtre de Nantes le 28 mars 1912. Le 31 mars 1922, il a été nommé officier de l’Instruction publique ; il était alors professeur de chant à Paris.
En 1907, il habitait 58 boulevard de Clichy à Paris 18e ; en 1908, 3 rue Alfred-Stevens à Paris 9e.
Sa carrière à l'Opéra
Il y débuta le 10 février 1899 lors de la 500e du Prophète (Jean).
Il y chanta Lohengrin (Lohengrin, 1908) ; Salammbô (Shahabarim, 1908) Il y créa le 02 mars 1916 les Scènes russes. |
Sa carrière à l'Opéra-Comique
Il y débuta le 21 avril 1904 dans Iphigénie en Tauride (Pylade).
Il y créa le 30 novembre 1910 Macbeth (Duncan) d’Ernest Bloch. Il y chanta Richard Cœur de Lion (Richard, 1910) ; le Roi d'Ys (Mylio, 1910). |
A l'Opéra : Au jour fixé, à l'heure dite, alors que M. Alvarez se faisait applaudir en Amérique, où il a débuté mardi dernier à Chicago dans Roméo et Juliette, et l’on se doute avec quel succès, M. Féodorow endossait la longue robe de Jean de Leyde. Tout comme celui de Siegmund pour M. Demauroy, le rôle du Prophète semble, pour le moment, beaucoup trop fort pour la jolie voix de M. Féodorow, qui perd toutes ses qualités de charme lorsqu'il est obligé de la forcer. Le nouveau ténor a été fort bien accueilli. par une salle russophile, et pourtant, que de choses encore à apprendre au point de vue purement scolastique et du chant et de la scène : l'intelligence, le sentiment, viendront peut-être plus tard, alors que disparaîtront les terribles difficultés de prononciation avec lesquelles M. Féodorow a à lutter. (le Ménestrel, 12 février 1899)
En revanche, M. Fédorow, qui débutait dans le Prophète, a fait sensation dans le personnage de Jean de Leyde. C'est un Russe du plus sûr avenir, naguère encore marchand de grains, et dont la vocation s'est révélée, cet été, à Biarritz, en présence de M. Gailhard, directeur de l'Opéra, au cours d'auditions dont je fus le témoin fortuit et qui n'annonçaient pas une transformation aussi rapide. Les plus vifs éloges doivent être adressés à l'élève et au professeur ; en quelques mois, M. Fédorow a acquis la force, le relief, la distinction même qui manquaient au charme déjà très prenant de sa voix. Excellente acquisition pour l'Opéra. (Louis-Barthélemy Gheusi, la Nouvelle Revue, 15 février 1899)
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Duo du Jardin extrait de l'acte III de Faust de Gounod Aline Vallandri (Marguerite), Georges Féodoroff (Faust) et Orchestre Aspir 6018, enr. vers 1910
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