Julien FEINER
Julien Feiner en 1913
Julius FEINER dit Julien FEINER
baryton et compositeur polonais naturalisé français le 06 mars 1919
(Zarkow, Royaume de Prusse [auj. en Pologne], 23 janvier 1890 – 1942/1980)
Fils de Joseph FEINER (– av. 1916) et de Brucha WOHLMUTH (– ap. 1916).
Epouse à Neuilly-sur-Seine, Seine [auj. Hauts-de-Seine] le 14 mars 1916* Louise RAIMON dite Raymonde ARIEL (Limoges, Haute-Vienne, 05 décembre 1888* – Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, 24 juillet 1980), artiste dramatique, fille de François RAIMON (1860 – av. 1916), journalier, et de Marie DALBRUT (1863 – ap. 1916).
Elève au Conservatoire de Paris, il y obtint, en solfège, une 2e médaille en 1910 et une 1re médaille en 1912 ; en chant (classe d'Emile Engel), un 2e accessit en 1912 ; en opéra-comique, un 1er accessit en 1911, un second prix en 1912, un premier prix en 1913 (élève de Saléza). Le 23 février 1914, il créa Cléopâtre (Ennius) de Jules Massenet à l'Opéra de Monte-Carlo. Il débuta à la Salle Favart en 1916. En tant que compositeur, on lui doit deux opérettes. Soldat à la légion étrangère, décoré de la croix de guerre.
En 1916, il habitait 14 rue de Constantinople à Paris 9e ; en 1922, 1 rue Bellanger à Neuilly-sur-Seine ; en 1936, 122 boulevard Murat à Paris 16e, où sa veuve était domiciliée lors de son décès en 1980.
bottin mondain de 1942
Sa carrière à l'Opéra-Comique
Il y débuta le 21 septembre 1916 dans Sapho (Césaire).
Il y a chanté le Barbier de Séville (l'Officier) ; Béatrice (le vieux Pêcheur) ; la Fille de Madame Angot (Guillaume) ; le Juif Polonais (le Président du Tribunal) ; Louise (Bricoleur) ; Madame Butterfly (Commissaire impérial) ; Mârouf (un homme de police) ; Paillasse (un Paysan, Tonio) ; le Roi d'Ys (Jahel) ; la Tosca (le Geôlier, Angelotti) ; Werther (Johann). |
œuvres lyriques
Bob, opérette en 3 actes, livret de Jean Bastia et Paul Saint-Georges (Mathurins, 27 septembre 1928) Diana, opérette en 3 actes, livret de Marc Sonal et Trébla (Trianon-Lyrique, 1932) |
Bob. Un financier, M. La Sourcière, ami de Lucienne, s'associe à un chimiste du nom de Cabayeux. Naturellement Mme Cabayeux a été autrefois maîtresse de La Sourcière, et son fils Bob est justement épris de Lucienne. Les librettistes ont semé mille obstacles comiques devant ce projet qui pourtant se réalisera au dernier acte. La musique de cette pièce est agréable et bien écrite. (Larousse Mensuel Illustré, novembre 1928)
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Opéra Municipal d'Alger. – La représentation de Carmen offre, ce soir, un intérêt particulier par sa distribution. En dehors de l'excellent ténor de Trévi, que nous avons applaudi la saison dernière, dans le rôle de Don José, on entendra Mlle Jeanne Zmiro, dans le rôle de la Carmencita. Cette artiste, qui est algérienne, fait partie de la troupe de l'opéra de Monte-Carlo. Le rôle d'Escamillo sera tenu par M. Julien Feiner, de l'Opéra-Comique et des grands théâtres étrangers, Covent-Garden, et premier prix de chant et d’opéra-comique du Conservatoire de Paris, premier prix de composition, de contrepoint et de fugue de la classe Widor, M. Feiner est un compositeur distingué, dont une opérette, Bob, a été représentée ces temps derniers. D'origine polonaise, M. Feiner s'est engagé dès le début des hostilités et a été réformé en 1916, pour blessures, avec croix de guerre. (l'Echo d'Alger, 20 décembre 1928)
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