Andréa FAVEL

 

Charles-Amable Battaille (le Père Gaillard) et Andréa Favel (Madame Gaillard) dans la scène 4 de l'acte III du Père Gaillard

 

 

Eugénie Claudine DUCLAIRFAIT dite Andréa FAVEL

 

soprano français

(Allonne, Oise, 17 janvier 1831* – Saint-Vaast-la-Hougue, Manche, 08 septembre 1902)

 

Fille de César Désiré DUCLAIRFAIT (Lille, Nord, 1804 – Batignolles-Monceau, Seine [auj. Paris 17e], 04 juin 1855*), aubergiste, et de Marie Geneviève Claudine TRÉMERY (1806 – ap. 1869), légitimée par leur mariage à Allonne le 06 octobre 1832.

Epouse à Paris 16e le 11 septembre 1869* Louis LACOMBE (1818–1884), compositeur.

 

 

Au Conservatoire de Paris, elle obtint en 1851 un 1er accessit d’opéra et un second prix d’opéra-comique. Elle chanta à l’Opéra-Comique de 1852 à 1855. C'était une cantatrice d'un réel talent et qui a trop prématurément quitté la scène. Elle a publié une Méthode de chant, et un ouvrage que son mari avait laissé manuscrit : Philosophie et musique, sous le nom d’Andrée Louis-Lacombe (1896).

En 1855, elle habitait 31 rue de la Tour-d'Auvergne à Paris 9e ; en 1869, 80 rue de l’Assomption à Paris 16e. Elle est décédée en 1902 à soixante-et-onze ans.

 

 

 

Sa carrière à l'Opéra-Comique

 

Elle y débuta le 05 janvier 1852 dans Nina ou la Folle par amour.

 

Elle y créa le 07 septembre 1852 le Père Gaillard (Madame Gaillard) d'Henri Reber ; le 21 décembre 1852 Marco Spada (la Marchesa Sampietri) d'Esprit Auber ; le 01 septembre 1853 le Nabab (Corilla) de Fromental Halévy ; le 18 août 1854 l'Opéra au camp (Madame Favart) d'Alphonse Varney ; le 05 juillet 1855 l'Anneau d'argent de Louis Deffès.

 

Elle y chanta les Voitures versées (Madame de Melval, 1852, 1854).

 

 

 

 

On a presque autant abusé des cheveux blonds de Mlle Favel que des tirebouchons dorés de feu M. de Beaufort. C'est par là que l'enthousiasme de ses admirateurs a essayé de la faire prendre au public.

Et pourtant Mlle Favel n'est pas dépourvue de qualités. Elle a de la voix, bien que cette voix manque de justesse ; elle vocaliserait avec facilité, si elle avait sérieusement appris à chanter ; elle jouerait passablement la comédie, si son jeu n'était pas maniéré à l'excès ; elle se serait créé une position utile en abordant les rôles secondaires, si ses prétentions n'étaient pas en raison inverse de son talent.

Des amitiés compromettantes ont perdu la jeune cantatrice. Le jour où elle passait des bancs de l'école au théâtre de M. Perrin, un flatteur n'est-il pas allé jusqu'à dire :

— Mlle Favel vient de débuter à l'Opéra-Comique : le siècle aura une grande cantatrice.

Mlle Favel gagne 12.000 fr. ; son engagement expire dans une année.

Voici ses meilleures créations :   .   .   .   .

(H. de Villemessant et B. Jouvin, Figaro, 22 octobre 1854)

 

 

 

 

 

M. Louis Lacombe a épousé en secondes noces une aimable cantatrice, Mlle Andréa Favel, qui fit pendant quelques années partie du personnel de l'Opéra-Comique, où elle acquit une certaine réputation. Elle avait fait ses études au Conservatoire, d'où elle était sortie avec un second prix d'opéra-comique et un accessit d'opéra (1851). Elle quitta de bonne heure le théâtre, pour se livrer à l’enseignement. Cette artiste distinguée a publié sous ce titre : la Science du mécanisme vocal et l'art du chant (Paris, Enoch, in-8°), une sorte de court traité de chant accompagné de nombreux exercices, qui avait paru d'abord dans un journal spécial, la Chronique musicale. Elle a signé cet ouvrage du nom de Mme Louis-Lacombe.

(François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens, supplément d’Arthur Pougin, 1881)

 

 

 

 

 

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