Cécile EYREAMS
Cécile Eyreams, photo Reutlinger [BNF]
Cécile EYREAMS
soprano français
(1874 – ap. 1931)
Elle n'étudia pas au Conservatoire de Paris, mais travailla la comédie avec François-Antoine Grivot et le chant avec Mlle J. Rolla, et fut élève d'Ed. Chavagnat. En 1894, elle débuta à l'Opéra-Comique. Entre 1902 et 1910, elle parut régulièrement à la Monnaie de Bruxelles, où elle participa à plusieurs premières, et, durant la Première Guerre mondiale, elle se produisit sur les grandes scènes de province, en particulier à Lyon et à Marseille. En 1918, elle débuta à l'Opéra de Paris. Elle participa également à de nombreux concerts. En septembre 1919, elle dirigea la saison lyrique du Théâtre municipal de Bourges sous le nom de Cécile Eyreams-Chaufton. Son nom a été parfois orthographié Eyrams.
En 1898, elle habitait 68 rue de Rivoli à Paris 1er ; en 1902, 9 rue Le Peletier à Paris 9e.
Sa carrière à l'Opéra-Comique
Elle y a débuté le 06 novembre 1894 dans Manon (Javotte).
Elle y a créé le 16 janvier 1902 la Chambre bleue (Gabrielle) de Jules Bouval ; le 01 mai 1900 le Follet (Scorf) d'Ernest Lefèvre-Dérodé ; le 06 juillet 1901 le Légataire universel (Isabelle) de Georges Pfeiffer.
Elle y a chanté la Basoche (Marie d'Angleterre) ; Bastien et Bastienne (Bastienne, 1900) ; Carmen (Frasquita, Micaëla) ; le Chalet (Bettly) ; la Chercheuse d'esprit (Alain) ; le Domino noir (Brigitte, la Tourière) ; les Dragons de Villars (Georgette) ; le Farfadet (Babet) ; Fidelio (Marceline) ; l'Irato (Isabelle) ; Lakmé (Ellen, Rose) ; Louise (Irma) ; Mignon (Frédéric) ; Mireille (Andreloun) ; Orphée (l'Amour) ; l'Ouragan (Lulu) ; le Portrait de Manon (Jean de Morcerf) ; le Roi l'a dit (de Florembelle) ; Rose et Colas (Rose) ; la Traviata (Annette, 1895 ; Clara) ; la Vivandière (Jeanne). |
Sa carrière à l'Opéra de Paris
Elle y débuta le 23 février 1918 dans Faust (Siebel).
Elle y chanta en 1918 Guillaume Tell (Edwige) ; Thaïs (Crobyle) ; Roméo et Juliette (Stéfano). |
Cécile Eyreams, photo Reutlinger [BNF]
Lundi, 16 janvier, a eu lieu à l'Ecole classique de musique et de déclamation, 4, rue Charras, la première audition de la saison. Grand succès pour les élèves de la classe d'opéra-comique, dirigée par Barnolt, l'excellent trial de l'Opéra-Comique. Scène et duo du Pré-aux-Clercs, joués et chantés par deux élèves d'avenir : Mme Eraems (Micette) et M. Gouverneur (Girot) ; le public leur a fait une chaleureuse ovation. (le Pays, 22 janvier 1893)
[Reprise de l'Irato à l'Opéra-Comique] L'Irato est très bien joué. M. Grivot s'y montre excellent comédien et MM. Belhomme, Carbonne et Delvoye, sans jouer avec sa finesse et son expérience, s'acquittent de leur tâche en chanteurs pleins de conscience et d'adresse. Mlle Eyreams, dans le rôle d'Isabelle, est une ingénue extrêmement gracieuse et avenante ; elle chante son unique air d'une voix menue, mais agréable et d'une justesse impeccable. Mlle Marié de l'Isle tient bien sa partie dans ce bon ensemble. (la Chronique des Arts, 30 décembre 1899)
Il est peu de femme, au théâtre, qui soient aussi heureusement douées que Mlle Cécile Eyreams. Bonne comédienne, jolie voix de dugazon, travailleuse acharnée ; non contente de posséder ces qualités, la charmante artiste est jolie, et si gracieusement ! N'a jamais été au Conservatoire et ne s'en porte pas plus mal ; élève du consciencieux et excellent Grivot, de l'Opéra-Comique, pour la comédie, et de Mlle J. Rolla, pour le chant, elle tient à l'Opéra-Comique une place qui s'agrandit de jour en jour. Mlle Cécile Eyreams a joué successivement tout le répertoire, notamment le Chalet, le Dîner de Pierrot, Mireille (le Berger), Carmen (Micaëla), les Dragons de Villars (Rose Friquet), et dans tous ces rôles elle s'est montrée exquise. (Annuaire des Artistes, 1902)
Cécile Eyreams présente actuellement dans ses salons, 8, rue de la Tour-des-Dames (Trinité), Téléphone Trudaine 62-92, sa nouvelle collection. Ravissants modèles haute couture, tailleur et sport. Une robe signée Cécile Eyreams reste la marque distinctive de toute femme élégante. Prix très intéressants. (Femina, février 1927)
Cécile Eyreams, 8 rue de la Tour-des-Dames (Trinité) Tél. Trudaine 62-92. Ravissants modèles haute couture, tailleurs et sports. Prix très intéressants. (le Figaro, 17 mars 1927)
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Cécile Eyreams dans Orphée (l'Amour), photo Reutlinger [BNF]
Discographie
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"Le voilà, le voilà... Au bruit de la guerre" extrait de l'acte I de la Fille du Régiment de Donizetti Cécile Eyreams (Marie), Hippolyte Belhomme (Sulpice) et Piano Disque Pour Gramophone 34132, mat. 8431u, enr. à Bruxelles en 1905
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