Jésus ETCHEVERRY
Pierre Jésus ETCHEBERI, devenu par jugement du 20 novembre 1946 Pierre Jésus ETCHEVERRY, dit Jésus ETCHEVERRY
chef d'orchestre français
(14 rue des Bouviers, Bordeaux, section 1, Gironde, 14 novembre 1911* – Paris 14e, 12 janvier 1988)
Fils de Pierre ETCHEBERI, devenu par jugement du 20 novembre 1946 Pedro Juan ETCHEVERRY (1880 –), manoeuvre, et de Berthe GONI (1881 –), journalière.
Epouse à Casablanca, Maroc, le 16 septembre 1931 Marie Antoinette CHARBONNEL.
De 1947 à 1957, il fut directeur artistique de l'Opéra de Nancy. De 1957 à 1972, il fut premier chef d'orchestre à l'Opéra-Comique, et de 1966 à 1972, il dirigea également à l'Opéra de Paris. En 1972, à la fermeture de l'Opéra-Comique, il prit la direction musicale de l'Opéra de Nantes, et, de 1977 à 1979, il fut directeur de la musique au Théâtre de Nancy. Il s'est également produit beaucoup à l'étranger.
Il est décédé en 1988 à soixante-seize ans.
Jésus Etcheverry (photo Michel Petit) [revue l'Opéra de Paris n° 23, 1er trim. 1965]
Né le 14 novembre 1911, le chef d'orchestre Jésus Etcheverry est décédé le 13 janvier dernier. Contrairement à Pierre Dervaux et Georges Prêtre avec lesquels il se partageait les spectacles parisiens dans les années soixante, Jésus Etcheverry aura consacré toute sa carrière au seul théâtre lyrique. Directeur de la musique à Nancy entre 1947 et 1957, puis de 1977 à 1979, il va occuper une place prépondérante à la tête de l'Orchestre de l'Opéra-Comique entre 1957 et 1972, restant très apprécié des chanteurs dont il respectait la moindre intention, la moindre respiration. Chef de répertoire s'il en est, il dirige alors tous les classiques (le Barbier, Tosca, Bohème, Butterfly, Cavalleria, Paillasse, Mireille, Werther, Carmen, et même le Roi malgré lui lors des dernières représentations de l'opéra-comique de Chabrier en 1960). C'est à lui enfin que l'on confie les reprises successives des Pêcheurs de perles (Vanzo, Angelici, Borthayre, 1957), Roméo et Juliette (Huylbrock, Micheau, Bacquier, Depraz, 1959), Lakmé (Mesplé, Vanzo, Roux, 1960), Louise (Sarroca, Turp, Bianco, 1964) et les Contes d'Hoffmann (Lance, Mars, Mesplé, Monteil, Guiot, 1965). A l'Opéra ses interventions seront plus discrètes bien qu'il ait quand même dirigé les superproductions de la Maison Garnier (Carmen et Don Carlos). On retiendra encore à son actif les dernières représentations de Pelléas et Mélisande Salle Favart lors des adieux de Jacques Jansen (1970). Parmi les ouvrages contemporains il avait assuré les créations du Fou de Landowski (1956), du Chevalier des neiges de Delerue (1957) et de Dolorès de Jolivet (1961). En marge de sa grande conscience professionnelle, il aura laissé le souvenir d'un homme simple, courtois et généreux, particulièrement ouvert aux problèmes des jeunes chanteurs à leurs débuts. (J.L.D, 1988)
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Jésus Etcheverry en 1960 (photo Aymé Gout)
Jésus Etcheverry en 1961