Désiré DIHAU

 

 

 

Désiré Hippolyte DIHAU dit Désiré DIHAU

 

compositeur et basson français

(Lille, Nord, 02 août 1833* – Paris 9e, 19 août 1909*)

 

Fils d’Hyacinthe Hermenegilde Joseph DIHAU (Lille, 12 janvier 1794 –), marchand tailleur [fils de Louis Joseph DIHAU , tailleur], et de Sophie Adélaïde Joseph GRUGEON (Verlinghem, Nord, 18 mai 1801 –), couturière, mariés à Lille le 05 février 1823*.

Frère d’Henri Edmond DIHAU (Lille, 15 août 1824* – Paris 9e, 07 janvier 1912*), musicien, et de Marie Louise Antoinette DIHAU (Lille, 12 septembre 1843* – Paris 9e, 14 mai 1935*) [voir ci-dessous].

 

 

Elève au Conservatoire de Paris, il y obtint un second prix (1856) puis le premier prix (1857) de basson. Il en joue dans les orchestres du Théâtre des Bouffes, du Théâtre-Lyrique, puis dans l'orchestre de l'Opéra de Paris du 01 juillet 1862 au 31 décembre 1889, et on peut le voir au premier plan du tableau d’Edgar Degas intitulé l’Orchestre de l'Opéra (vers 1870). Il a joué également dans les orchestres de l’Eldorado, des Concerts Pasdeloup et des Concerts du Châtelet (Colonne). Dihau a composé beaucoup de mélodies et de chansons dont certaines pour le cabaret du Chat-Noir. Il est également l’auteur de la musique de scène de l’Eternel Roman, comédie lyrique d’Eugène Lemercier.

Toulouse-Lautrec était très lié avec la famille Dihau (Désiré, son frère Henri et leur sœur Marie), originaire de Lille et, très souvent, il leur rendait visite dans leur appartement parisien au n° 10 de la rue Frochot (Lautrec, pendant quelque temps, installa son atelier au n° 5). En 1891, Toulouse-Lautrec a exécuté son portrait dans le jardin du Père Forest, alors qu'il est plongé dans la lecture de son journal. Il a également réalisé 14 lithographies pour illustrer les mélodies de Dihau et Richepin (1895).

Désiré Dihau est décédé en 1909 à soixante-seize ans, célibataire, en son domicile 10 rue Frochot à Paris 9e. Il est enterré avec son frère et sa sœur au cimetière Saint-Vincent à Montmartre (10e division).

 

– Sa sœur, Marie Dihau, fut cantatrice aux Concerts Colonne et à la Société des Concerts du Conservatoire. Par la suite, elle donna des cours de piano et de chant. La toile de Van Gogh intitulée « Marguerite Gachet au piano » (juin 1890), rappelle le portrait que Toulouse-Lautrec exécuta la même année, quelques semaines plus tôt de Marie Dihau. Degas fit également son portrait. Ses frères et elle étant célibataires, elle donna tous les tableaux des membres de sa famille, peints par Toulouse-Lautrec, à la ville d'Albi en échange d'une rente viagère. On lui doit les chansons suivantes : Berceuse ; En manœuvre (marche) ;  Ne jouez pas avec le feu ; Petit bateau (poésie de Maurice Vaucaire) ; Sous une ombrelle rose (chanson, paroles d’E. Klanko) ; Sur les yeux (rondeau) ; le Vin (ballade bachique). Elle est décédée en son domicile, 19 rue Victor-Massé à Paris 9e.

 

 

         

 

Petit bateau (par. Maurice Vaucaire / mus. Marie Dihau) édité en 1902

 

l’Orchestre de l’Opéra [de la rue Le Peletier] par Edgar Degas, vers 1870

[on y voit Emmanuel Chabrier dans la loge en haut à gauche, et le bassoniste Désiré Dihau au premier plan]

 

 

mélodies

 

A la godille, chanson

Achetez mes belles violettes, chanson, poésie de Jean Richepin (1886) => partition, illustration de Toulouse-Lautrec

Adieu, barcarolle, poésie de Jean Richepin (1886) => partition, illustration de Toulouse-Lautrec

Amants sont fidèles (les), chansonnettes, paroles de Jeanne Joly (1893) => partition

Au jardin de mon cœur, mélodie, poésie de Jean Richepin (1898) => partition

Au pied du mur, monologue, paroles d’Arkanciel (1894) => partition

Ballade de Noël, ballade, poésie de Jean Richepin (1888) => partition, illustration de Toulouse-Lautrec

Bavardage, poésie de George Auriol [partition ci-dessous]

Berceuse, berceuse, poésie de Jean Richepin (1886) => partition, illustration de Toulouse-Lautrec

Bonheur manqué, chanson, poésie de Théodore Botrel [partition ci-dessous]

Ça ne vaut pas la tour Eiffel, chansonnette comique, paroles de Richard O’Monroy (1900) => partition

Carmencita, chansonnette

Ce qu’on mange à Paris, chanson, paroles de Victor Meusy [partition ci-dessous]

Ce que dit la pluie, chanson, poésie de Jean Richepin => illustration de Toulouse-Lautrec

Chanson de jeune fille, paroles d’Emile Dupont (1861) => partition

Chanson du froment (la), chanson, poème d’Eugène Lemercier [partition ci-dessous]

Chanson du vieux soldat de bois, paroles de George Auriol => partition avec illustration de George Auriol

Chansons pour Lison (les), 15 poèmes d’amour rustique, poésies de Théodore Botrel : Hisse la grand’ voile !... ; Lison s’en est allée… ; Soir d’été, rondeau ; Tous deux !... ; Lison est revenue ! [partitions ci-dessous]

Colombine à Pierrot, réponse, paroles de Gaston Habrekorn (1894) => partition illustrée par Toulouse-Lautrec

Complainte du petit gâs breton, poésie de George Auriol [partition ci-dessous]

D'où viens-tu ?, chanson, paroles de René Gry (1905) => partition illustrée par Charles Léandre

Dans vos yeux, chanson, poésie de Théodore Botrel [partition ci-dessous]

Deux roses (les), pavane, poésie d’Edmond Teulet [partition ci-dessous]

Dites-moi pourquoi ?, chanson

Don Alphonso, boléro

Donne-moi tes lèvres en fleurs, chanson

Douchinka, mazurka chantée

En ramant !..., chanson de pêcheurs, poésie de Jean Richepin [partition ci-dessous]

Etoiles filantes, mélodie, poésie de Jean Richepin (1890) => partition, illustration de Toulouse-Lautrec

Femme de chagrin, berceuse, paroles de Léon Durocher (1893) => illustration de Toulouse-Lautrec

Feu follet (le), valse chantée

Floréal, grande valse, poésie de Jean Richepin (1886) => partition, illustration de Toulouse-Lautrec

Fou (le), chanson, poésie de Jean Richepin (1886) => partition

Gentil ruisseau, paroles de Raphaël Dufresne

Graine de marins, chanson bretonne

Hareng saur (l’), chanson, poésie de Jean Richepin (1886) => partition, illustration de Toulouse-Lautrec

Hirondelles de mer (les), chanson, poésie de Jean Richepin (1886) => partition, illustration de Toulouse-Lautrec

Il était un petit navire, chanson, poésie de Théodore Botrel [partition ci-dessous]

Je confesse à Dieu

Je pardonne, grande valse chantée

Je vous aime, je t'aime, chanson

Madame la Vierge !, chanson

Marche des petits pâtissiers, chanson

Midinettes (les), chanson

Océano nox (Nuit en mer), cantilène, poésie de Jean Richepin (1886) => partition, illustration de Toulouse-Lautrec

On demande un anarchiste, saynète, paroles d’Achille Mélandri et Victor Meusy (1892) => partition

On sonne la retraite

Papillons (les), ronde, poésie de Jean Richepin => illustration de Toulouse-Lautrec

Part du feu (la), chansonnette

Petit à petit, chanson, poésie de Théodore Botrel [partition ci-dessous]

Petit enfant, mélodie ronde

Petit trottin (le), paroles d’Achille Mélandri (1893) => partition, illustration de Toulouse-Lautrec

Poupée

Premier souvenir, mélodie

Quand les lilas refleuriront…, mélodie, poésie de George Auriol (1890) => partition avec illustration de George Auriol

Quatre fils Aymon (les), scène dramatique et burlesque, paroles d’Emile Dereux (1869)

Que faut-il ?, rêverie, poésie de Léon Labarre (1873) => partition

Quel coup de tampon !, chansonnette

Rieuse au balcon (la), boléro, sérénade

Rivière (la)

Rois mages (les), légende, poésie de Lucien Delormel et P. Maly (1898) => partition, illustration de Toulouse-Lautrec

Rossignol japonais, polka chantée

Secret (le), mélodie, poésie de Jean Richepin (1886) => partition, illustration de Toulouse-Lautrec

Sérénade à Colombine, chanson, paroles de Gaston Habrekorn [partition ci-dessous]

Soirs (les), chanson

Sous le charme, poésie de Pierre d’Amor (1909) => partition

Sur les fortifs, chanson-monologue, paroles de Victor Meusy [partition ci-dessous]

Vagues (les)

Valse des lapins (la), paroles de Léon Durocher (1894) => partition, illustration de Toulouse-Lautrec

Vieilles histoires (les), paroles de Jean Goudezki (1893) : 01. le Cœur du trouvère ; 02. Pour toi ! => partition ; 03. Fleurette ; 04. Nuit blanche => partition, illustration par Toulouse-Lautrec ; 05. Ta bouche… => partition ; 06. Souvenance ; 07. Habitude ; 08. Sagesse => partition ; 09. Ultime Ballade => partition illustrée par Toulouse-Lautrec ; 10. Comme la mouche… ; 11. Toujours ! ; 12. Doute ; 13. Repos ; 14. Ballade du pauvre imbécile ; 15. Pour oublier l’heure ; 16. Promenade ; 17. A côté du bonheur ; 18. Ex-voto ; 19. Ne parlons plus… ; 20. Cependant

Viendra-t-il ?, chanson

Vierge normande (la), chanson normande

Vieux papillon (le), paroles d’Edmond Teulet [partition ci-dessous]

Vieux papillons (les), menuet, poésie de Jean Richepin (1886) => partition, illustration de Toulouse-Lautrec

Viv' la liberté , chansonnette

Vœu d'une sœur (le), mélodie

Voilà Pierre-qui-Roule !..., chanson, poésie de Théodore Botrel [partition ci-dessous]

Voix de Béranger (la), chanson, paroles de V. Bellucci (1888) => partition

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bavardage

(par. G. Auriol / mus. D. Dihau)

 

 

Bonheur manqué

(par. T. Botrel / mus. D. Dihau)

 

 

Complainte du petit gâs breton

(par. G. Auriol / mus. D. Dihau)

 

 

 

 

 

Ce qu'on mange à Paris

(par. V. Meusy / mus. D. Dihau)

 

 

la Chanson du froment

(par. E. Lemercier / mus. D. Dihau)

 

 

les Deux roses

(par. E. Teulet / mus. D. Dihau)

 

 

 

 

 

En ramant

(par. J. Richepin / mus. D. Dihau)

 

 

Dans vos yeux

(par. T. Botrel / mus. D. Dihau)

 

 

Il était un petit navire

(par. T. Botrel / mus. D. Dihau)

 

 

 

 

 

Hisse la grand' voile !

(par. T. Botrel / mus. D. Dihau)

 

 

Lison s'en est allée

(par. T. Botrel / mus. D. Dihau)

 

 

Soir d'été

(par. T. Botrel / mus. D. Dihau)

 

 

Tous deux !

(par. T. Botrel / mus. D. Dihau)

 

 

 

 

 

 

 

Lison est revenue

(par. T. Botrel / mus. D. Dihau)

 

 

Sérénade à Colombine

(par. G. Habrekorn / mus. D. Dihau)

 

 

Sur les fortifs

(par. V. Meusy / mus. D. Dihau)

 

 

 

 

 

 

 

Petit à petit

(par. T. Botrel / mus. D. Dihau)

 

 

 

 

Vieux papillon

(par. E. Teulet / mus. D. Dihau)

 

 

 

Voilà Pierre-qui-Roule !

(par. T. Botrel / mus. D. Dihau)

 

 

 

 

 

On nous annonce la mort à Paris, à l’âge de soixante-quinze ans, de M. Désiré Dihau, qui, premier prix de basson du Conservatoire de Paris en 1857, après avoir appartenu aux orchestres de Bouffes et du Théâtre-Lyrique, avait occupé le pupitre de basson-solo à l’Opéra de 1862 à 1889. Désiré Dihau, dont les obsèques ont été célébrées samedi dernier à Notre-Dame-de-Lorette, s’était fait connaître aussi comme compositeur de mélodies et de chansons.

(le Ménestrel, 28 août 1909)

 

 

 

 

 

Désiré Dihau, lithographie par Henri de Toulouse-Lautrec, 1895 [BNF]

 

 

 

 

Désiré Dihau, le souriant, le doux et bon ami qui vient d’être enlevé à la Chanson, naquit à Lille en 1833. Premier prix à l’unanimité au Conservatoire de Paris, en 1857, il entra à l’orchestre de l’Opéra et y resta quarante-cinq années comme premier basson solo. Entre temps, il fut le vaillant collaborateur des Pasdeloup et des Colonne et composa d’adorables mélodies sur les poèmes de Richepin, Goudezki, Auriol, etc. Quantité de ces chansons devinrent rapidement populaires, et longtemps encore on fredonnera ces émotionnants petits chefs-d’œuvre : Quand les lilas refleuriront, En ramant, les Rois mages, Poupée, la Rivière, On sonne la retraite, Je confesse à Dieu, les Vagues, Ce que dit la pluie, Etoiles filantes, Chansons à Lison, etc.

(Théodore Botrel, la Bonne Chanson, mars 1910)

 

 

 

 

 

Au jardin de mon coeur (par. Jean Richepin / mus. Désiré Dihau), mélodie dédiée à Berthe Auguez de Montalant, illustration de Toulouse-Lautrec (1898)

 

 

 

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