Marthe DAVELLI

 

Marthe Davelli dans Carmen (Carmen) en 1913 [photo Bert]

 

 

Marthe Marie Cécile DEREULLE dite Marthe DAVELLI

 

soprano français

(rue du Pont-Neuf, Béthune, Pas-de-Calais, 22 août 1881* – Neuilly-sur-Seine, Seine [auj. Hauts-de-Seine], 13 septembre 1953)

 

Fille de Césaire Théophile DEREUILLE [devenu DEREULLE dans l’acte de naissance de sa fille] (Béthune, 07 mars 1855* – av. 1933), minotier [fils de Césaire François Joseph DEREUILLE (Béthune, 19 mars 1820 – Béthune, 05 mars 1900), marchand], et de Marie Alice Léonie FRÉMAUX (Lille, Nord, 14 mai 1854 – av. 1933).

Epouse 1. à Béthune le 17 mai 1900* (divorce le 04 décembre 1923) Hector Henri Marie DUJARDIN (Boyelles, Pas-de-Calais, 21 mai 1874 –), fabricant de sucre.

Epouse 2. à Montrouge, Seine [auj. Hauts-de-Seine], le 20 mars 1933* Constant Henry Marie SAY (château de Lormoy, Longpont [auj. Longpont-sur-Orge], Seine-et-Oise [auj. Essonne], 10 décembre 1883* –) [second fils de Henry Louis Eugène Marie SAY (Verrières-le-Buisson, Seine-et-Oise [auj. Essonne], 26 août 1855 – Paris 8e, 27 janvier 1899*), propriétaire de la raffinerie Say].

 

 

Elève d’Edmond Duvernoy, elle fit l’essentiel de sa carrière à la Salle Favart, où elle créa notamment la Princesse dans Mârouf, aux côtés de Jean Périer. Le 13 avril 1919, elle créa à l’Opéra de Monte-Carlo Nausicaa (Nausicaa) de Reynaldo Hahn, dont elle chanta la première à l’Opéra-Comique. Le 22 décembre 1923, elle créa aux Bouffes-Parisiens l’opérette la Dame en décolleté (Lucette de Verneuil) de Maurice Yvain. Le 04 août 1927, elle déposa la marque Davelol, parfums et produits parfumés.

En 1922, elle habitait 21 boulevard Lannes à Paris 16e.

 

 

 

Sa carrière à l'Opéra-Comique

 

Elle y débuta le 15 novembre 1912 dans la Tosca (Tosca).

 

Elle y chanta Carmen (Carmen, 1913) ; Madame Butterfly (Cio-Cio-San, 01 juillet 1916).

 

Elle y participa à la première le 10 juin 1916 de Madame Sans-Gêne (Maréchale Lefèvre) d’Umberto Giordano, sous la direction du compositeur ; le 28 décembre 1918 de la Fille de Madame Angot (Pomponnet) de Charles Lecocq ; le 18 juin 1923 de Nausicaa (Nausicaa) de Reynaldo Hahn.

 

Elle y créa le 15 mai 1914 Mârouf, savetier du Caire (la Princesse Saamcheddine, 100e le 14 juin 1923) d’Henri Rabaud ; le 25 décembre 1916 les Quatre Journées (Babet) d’Alfred Bruneau ; le 12 janvier 1920 la Rôtisserie de la Reine Pédauque (Jahel) de Charles Levadé ; le 07 décembre 1921 Dans l'Ombre de la Cathédrale (Sagrario) de Georges Hüe.

Sa carrière à l'Opéra de Paris

 

Elle y débuta le 29 novembre 1922 en participant à la première de Grisélidis (Grisélidis) de Jules Massenet.

 

Elle y chanta la Flûte enchantée (Papagéna, 22 décembre 1922) ; Paillasse (Nedda, 1923).

 

 

 

 

Marthe Davelli par Jean-Gabriel Domergue, 1920

 

 

 

 

Aimant travailler le chant, Mlle Davelli étudie d’abord comme amateur. Un jour qu’elle fredonne un air devant des amis, ceux-ci lui conseillent d’envisager la carrière lyrique. Craignant le trac et les émotions de la scène, elle se met tout d’abord à travailler pour son plaisir avec M. Duvernoy.

Ayant pris de l’assurance, elle se décide, en 1912, à passer une audition devant M. Albert Carré, qui l’engage à l’Opéra-Comique.

Elle y débute en 1912, dans la Tosca, et elle chante peu après Carmen.

En 1913, elle interprète à Rouen la Cléopâtre de Fernand Le Borne, et elle rentre en 1914 à l’Opéra-Comique pour créer Mârouf.

Elle fait ensuite, pendant la guerre, à l’Opéra-Comique, les créations de Madame Sans-Gêne (1915), et de les Quatre Journées (1916), et, au cours de la saison 1917-1918, elle reprend Madame Butterfly.

Après avoir chanté en 1919, à Monte-Carlo, Nausicaa, elle revient à la salle Favart pour créer la Rôtisserie de la Reine Pédauque.

Engagée au Casino de Cannes, elle y chante Nausicaa et la Périchole.

En 1921, elle reprend sa place parmi les artistes de l’Opéra-Comique, y interprétant les rôles du répertoire, et y créant Dans l’Ombre de la Cathédrale, l’ouvrage musical de Georges Hüe, sur le livret de MM. Maurice Léna et Henri Ferrare.

(Nos vedettes, 1922)

 

 

 

 

         

 

Marthe Davelli dans Dans l'ombre de la cathédrale (Sagrario) lors de la création en 1921 [à g. photo Genia Reinberg]

 

 

 

 

Marthe Davelli dans Nausicaa [studio Genia Reinberg, 1921]

 

 

 

 

Marthe Davelli en 1923 [photo Genia Reinberg]

 

 

 

 

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