Sonia DARBELL

 

Sonia Darbell (Musica, juillet 1912)

 

 

Sonia DARBELL

 

mezzo-soprano français

(– ap. 1934)

 

 

Elève de Mary Garnier de l’Opéra-Comique, elle débuta salle Favart en 1909 et donna des concerts.

En 1907 et jusqu'en 1910, elle habitait 8 rue Laurent-Pichat à Paris 16e. En 1911, elle habitait 85 rue de Courcelles à Paris 8e ; en 1914, même adresse et Villa l'Abeille à Vaucresson, Seine-et-Oise [auj. Hauts-de-Seine].

 

 

 

Sa carrière à l'Opéra-Comique

 

Elle y débuta le 17 octobre 1909 dans Manon (Rosette).

 

 

 

 

Sonia Darbell chez elle en 1912 [photo Henri Manuel]

 

 

 

 

M. Albert Carré a engagé Mlle Sonia Darbell, mezzo-soprano, pour la saison prochaine.

(Comœdia, 18 juillet 1909)

 

 

Mlle Sonia Darbell, de l'Opéra-Comique, vient de donner salle Gaveau, un très intéressant récital de chant, avec le concours de M. Camille Chevillard, le distingué chef d'orchestre et du réputé violoniste, Lucien Capet.

Nous avons eu le plaisir d'entendre la jeune et brillante cantatrice dans des œuvres classiques et modernes, où sa belle voix de mezzo-soprano fit sensation.

Après avoir détaillé dans un style impeccable le Lamento d'Ariane « O del mio dolce ardor », Mlle Sonia Darbell interpréta « Ah ! rends-le moi » de Rossi ; « Héraclès » d'Haendel ; « Près de ma tombe obscure » de Beethoven, et les applaudissements éclatèrent, plus frénétiques encore, après l'audition du « Roi des Aulnes » de Schubert qu'elle chanta dans une note dramatique vraiment admirable.

Ensuite Mlle Darbell prêta le concours de son magnifique organe aux œuvres modernes. La « Cloche » de Saint-Saëns ; « le Clair de Lune » de Fauré, etc., furent autant de succès pour la jeune cantatrice qui interpréta également d'une façon exquise « Pannyre aux talons d'or » (première audition) de Marcel Samuel-Rousseau. Cette œuvre, d'une facture originale et d'un rythme bizarre fut très remarquée et un nombreux public ovationna le jeune compositeur et sa belle interprète.

La soirée se termina par l'audition du « Cavalier » de Diémer, chantée avec une belle maestria par Mlle Darbell, brillamment accompagnée par M. Théroine.

Si Mlle Darbell garde un charmant souvenir de cette soirée triomphale, par contre ses auditeurs lui sont reconnaissants d'avoir su les émouvoir par son magnifique talent de cantatrice et de musicienne.

(Montrachet, Comœdia, 27 mars 1911)

 

  

Ce fut une impression d'art que le public emporta de l'audition des élèves de Mlle Mary Garnier, de l'Opéra-Comique, qui vient d'avoir lieu salle Malakoff. Le succès fut complet et chacun se plut à rendre hommage à l'excellence de l'enseignement, à la façon dont les voix sont posées, à la pureté du style des jeunes filles et jeunes femmes qui interprétèrent des œuvres classiques et modernes.

Parmi les plus remarquées nous citerons : Mlle Sonia Darbell, de l'Opéra-Comique, qui, après les succès de ses récitals à Londres et à Paris, fit une grande impression dans « Vision » de Schubert ; etc.

(L. de Crémone, le Figaro, 07 juillet 1912)

 

 

Mme Sonia Darbell de l'Opéra-Comique est une de nos cantatrices les plus distinguées et les plus parfaites, au propre sens musical. Elle a donné au mois de novembre dernier, à la salle des Agriculteurs, deux concerts, avec le concours du violoniste Louis Wyns et du remarquable pianiste Yovanowitch. Ces concerts, qui ont eu un très grand succès, ont affirmé pleinement le talent de Mme Sonia Darbell qui interprète avec un charme infini la musique classique et moderne. Déjà avant la guerre cette cantatrice avait donné à Paris et à Londres des concerts dont la critique musicale fit les plus grands éloges. Le mois prochain Mme Sonia Darbell se propose de donner deux autres grands concerts dont nous ferons connaître bientôt les programmes intéressants. Puis ce sera aux Etats-Unis, où de brillantes propositions viennent de lui être faites, que Mme Sonia Darbell ira faire applaudir sa merveilleuse voix de mezzo-soprano et sa parfaite connaissance de la musique.

(Eve, 20 février 1920)

 

 

 

 

 

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