Romain COOLUS

 

 

Romain Coolus par Henri de Toulouse-Lautrec, huile sur carton, 1899 [Musée d'Albi]

 

 

René Max WEIL dit Romain COOLUS

 

littérateur et auteur dramatique français

(Rennes, Ille-et-Vilaine, 25 mai 1868* Paris 2e, 09 septembre 1952*)

 

Fils de Salomon WEIL (Dettwiller, Bas-Rhin, 12 mai 1817 – Paris 16e, 23 novembre 1905*), marchand tailleur [fils de Jacques WEIL (v. 1774 – Paris, 06 janvier 1858*), marchand en détail], et d'Emma BRISAC (Metz, Moselle, 04 décembre 1833 – Vanves, Seine [auj. Hauts-de-Seine], 03 janvier 1925), mariés à Paris 2e le 05 février 1867*.

 

 

Admis à 1'Ecole normale supérieure en 1888, il en sortit en 1891 comme agrégé de philosophie, professa au lycée de Chartres, mais ne tarda pas à s'adonner à la littérature, en collaborant à des revues d'avant-garde (Revue blanche ; Revue contemporaine). Bientôt il faisait jouer au Théâtre-Libre : le Ménage Brésile, dont la donnée, d'un pessimisme un peu outrancier, ne fut pas sans scandaliser quelque peu la critique. Vinrent ensuite : Raphaël (théâtre de l'Œuvre, 1893) ; l'Enfant malade, curieuse étude de psychologie féminine (1897) ; Lysiane, qui servit de rentrée à Sarah Bernhardt, au théâtre de la Renaissance (1898) ; Cœurblette (1899) ; les Amants de Sazy (1901) ; Lucette (Gymnase, 1902) ; Antoinette Sabrier (1903) ; l'Enfant chérie (Gymnase, 1906) ; Cœur à cœur (1907) ; 4 fois 7, 28 (1909) ; le Risque (1909) ; Une femme passa (1910) ; les Bleus de l'amour (Athénée, 1910) ; la Cote d'amour (1912) ; les Roses rouges (1913) ; l'Amour buissonnier (1914) ; l'Eternel masculin (1920) ; la Guêpe (1931). En collaboration avec Maurice Hennequin, il a donné à la scène : Amour, quand tu nous tiens ! (1919) ; le Paradis fermé (1921) ; Diane au bain (1922) ; la Sonnette d’alarme (1923) ; la Reine de Biarritz (1927). Les premières pièces de Coolus, témoignant d'un don d'observation personnelle aiguë, étaient surtout des études de mœurs — en général de mauvaises mœurs — situées dans des cadres un peu spéciaux. Les suivantes, au contraire, et notamment Antoinette Sabrier, accusent une manière plus large, une langue sobre et nerveuse, et un souci plus grand des situations dramatiques. Il fut président de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques. Il fut nommé chevalier (28 juillet 1906), officier (01 mars 1919) puis commandeur (15 janvier 1928, reçu par André Messager) de la Légion d'honneur.

En 1906, il habitait 4 place du Trocadéro à Paris 16e. Il est décédé en 1952 à quatre-vingt-quatre ans, célibataire, en son domicile, 4 rue de la Bourse à Paris 2e. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (90e division).

 

 

 

livrets

 

les Bleus de l'amour, comédie musicale en 3 actes, d'après sa pièce, avec Blanche Alix et Henry-Jacques, musique de Victor Alix (Monte-Carlo, 14 novembre 1925)

Pas une secousse, comédie musicale en 3 actes, avec Blanche Alix et Henry-Jacques, musique de Victor Alix (Monte-Carlo, 06 décembre 1927)

Boby chéri, opérette en 3 actes, avec Jacques Ardot, musique de Victor Alix (Scala, 14 décembre 1932)

Fragonard, opéra-comique en 4 actes, avec André Rivoire, musique de Gabriel Pierné (Monnaie de Bruxelles, 1933 ; Paris, 17 octobre 1934 ; Opéra-Comique, 21 février 1946)

Mandrin, opérette en 3 actes, avec André Rivoire, musique de Joseph Szulc (Théâtre Mogador, 12 décembre 1934)

 

 

Romain Coolus en 1910

 

 

Romain Coolus en costume de cycliste, dessin d'Henri de Toulouse-Lautrec (1899)

 

 

Romain Coolus en 1934

 

 

 

 

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