Lucien COLLIN
Léopold COLLIN dit Lucien COLLIN
baryton et compositeur français
(5 rue Sainte-Marguerite [auj. rue Trousseau], Paris ancien 10e [auj. 11e], 28 mai 1849* – Courbevoie, Seine [auj. Hauts-de-Seine], 21 décembre 1919*)
Fils de Gabriel Victor COLLIN (Paris ancien 3e, 03 février 1826 – ap. 1886), employé puis comptable, et de Louise Aimée Stéphanie HUET (La Ferté-Gaucher, Seine-et-Marne, 02 mars 1826 – ap. 1886), mariés à Paris ancien 10e le 05 août 1848*, divorcés à Paris 20e le 16 mars 1886*.
Epouse à Paris 9e le 10 juillet 1884* Marie Juliette Élisa BAUMAINE (Paris ancien 8e, 20 janvier 1854* – 99bis rue Lamarck, Paris 18e, 17 janvier 1921*), artiste dramatique, fille de Félix Gratien BAUMAINE (Reims, Marne, 04 décembre 1828* – Courbevoie, 03 janvier 1881*), chansonnier et auteur de livrets d’opérettes, et de Louise Catherine SCHWEITZER (Waldmohr, Deux-Ponts, Bavière, 11 juin 1833 – Paris 10e, 10 mars 1886*), mariés à Paris ancien 8e le 23 avril 1859*.
Parents de Daniel Georges COLLIN (Paris 9e, 28 février 1886* – Paris 6e, 31 octobre 1925*), comptable [épouse à Argenteuil, Seine-et-Oise [auj. Val-d’Oise], le 22 décembre 1909 Ernestine Juliette FORGET].
Au Conservatoire de Paris, il obtint des prix de cor (1er accessit, 1863 ; second prix, 1864 ; premier prix, 1867), de solfège (3e médaille, 1865 ; 1re médaille, 1867), d’harmonie (2e accessit, 1868 ; premier prix, 1872), de chant (2e accessit, 1875) et d’opéra-comique (1er accessit, 1875). Pendant trois ans, il joua du cornet à pistons dans l'orchestre de l'Opéra-Comique, puis débuta en 1875 comme chanteur à ce théâtre où il joua jusqu'en 1891. Comme compositeur, on lui doit des mélodies, romances, chansons, opérettes, etc. Sa femme, Juliette Baumaine, s'est produite notamment à l'Eldorado et au Théâtre des Variétés.
En 1886, il habitait 19 rue Baudin à Paris 9e ; en 1900 à Asnières [auj. Asnières-sur-Seine], Seine [auj. Hauts-de-Seine]. Il est décédé en 1919 à soixante-dix ans en son domicile, 56 rue Franklin à Courbevoie. Il est enterré dans le cimetière ancien de Courbevoie.
Sa carrière à l'Opéra-Comique
Il y débuta le 17 septembre 1875 dans le Maître de chapelle (Barnabé).
Il y créa le 05 avril 1877 Cinq-Mars (De Brienne) de Charles Gounod ; le 30 mars 1878 Suzanne (Harry) d’Emile Paladilhe ; le 21 mai 1878 Psyché [nouvelle version] (Antinoüs) d’Ambroise Thomas ; le 19 novembre 1878 les Noces de Fernande (un Alcade) de Louis Deffès ; le 10 mars 1879 la Courte échelle (Mauléon) d’Edmond Membrée ; le 14 juin 1880 la Fée (Hector) d’Emile Hémery ; le 10 février 1881 les Contes d’Hoffmann (Wilhelm) de Jacques Offenbach ; le 17 mai 1883 Saute, marquis ! (Fendrèze) de Paul Cressonnois ; le 18 juin 1883 le Portrait (le Prince) de Théodore de Lajarte ; le 19 janvier 1884 Manon (De Brétigny) de Jules Massenet ; le 16 mars 1887 Proserpine (Ercole) de Camille Saint-Saëns ; le 18 mai 1887 le Roi malgré lui (Maugiron) d’Emmanuel Chabrier ; le 05 février 1890 Dimitri (le Roi) de Victorin Joncières.
Il y participa aux premières le 03 avril 1879 de la Flûte enchantée (un Prêtre d’Isis ; 100e le 20 mai 1883) de Mozart [version française de Nuitter et Beaumont] ; le 17 mai 1883 de la Perle du Brésil (Don José) de Félicien David ; le 12 juin 1886 de la Traviata (le Baron) de Giuseppe Verdi [version française d’Edouard Duprez].
Il y chanta Roméo et Juliette (Pâris, Mercutio, Capulet, 1879 ; le Duc de Vérone, 1887) ; les Rendez-vous bourgeois (Jasmin, 1880) ; Carmen (Moralès, 100e le 22 décembre 1883) ; Joseph (Utobal, 1882 ; 100e le 14 janvier 1883) ; le Nouveau Seigneur du village (le Marquis, 1886) ; le Pré-aux-Clercs (Comminges, 1888 ; 1.500e le 31 mai 1891). |
œuvres lyriques
Une mariée sans mari, opérette en 1 acte, livret de F. Savard et Gaston Villemer (1878) => partition le Retour de Musette, saynète en 1 acte, livret de Jules de Rieux et Gaston Villemer (1879) => partition Coco Bel-Œil, opérette en 1 acte, livret de Louis Péricaud et Lucien Delormel (Eldorado, 15 novembre 1880) => partition le Petit Spahi, tableau militaire en 1 acte, livret de Louis Péricaud et Amédée de Jallais (Eldorado, 25 octobre 1884) Bambino, opérette, livret de Maurice et Jacques Bourdeuil (Eldorado, 29 août 1885) As-tu vu le torpilleur ?, opérette, livret de Louis Péricaud (Eldorado, 03 juin 1886) le Garde-chasse, opérette en 1 acte, livret de Maxime Guy et Maurice Millot (Eden-Concert, 24 mars 1888) Un mauvais conscrit, saynète en 1 acte, livret de B. Lebreton et Henri Moreau (Eden-Concert, 27 mai 1888) => partition le Coq de Blésigny, opérette en 1 acte, livret de Gill (Eden-Concert, 20 octobre 1888) l’Ordonnance, opérette en 1 acte, livret de Maxime Guy et Maurice Millot (Eldorado, 22 mars 1889) => partition la Rosière, opéra-comique en 1 acte, livret d’Octave Pradels (Eden-Concert, 19 octobre 1889) l’Amiral Kercornu-Kornar, opéra-comique en 1 acte, livret de Gill (Eden-Concert, 08 février 1890) les Noces d’or, opérette en 1 acte, livret de B. Lebreton et Henri Moreau (1891) => partition le Serin bleu, opérette en 1 acte, livret de Louis Péricaud et Lucien Delormel (Eldorado, 19 mars 1892)
mélodies et chansons
Aigrette (l'), chansonnette, paroles de René de Saint-Prest et Fr. Lamy Aubépine est fleurie (l'), mélodie, paroles de Charles Giugno Batelier lorrain (le), paroles de Gaston Villemer et Lucien Delormel (1882) => partition Cantiniers (les), duetto, paroles d’Emile André et Bruet (1889) => paroles Dernier chapitre (le), rondeau-lettre, paroles de Maxime Guy et P. Batail Écrevisses (les), chansonnette, paroles de Gaston Villemer et Lucien Delormel Enfant chantait la Marseillaise (l’), paroles de Gaston Villemer (1879) => partition Entends-tu chanter l'alouette, aubade, paroles d'Amédée Burion (1879) => partition Gais amoureux (les), duetto, paroles d'Octave Pradels Moisson (la), paroles d'A. Le Bref (1874) => partition Mon p’tit pioupiou, paroles de Gaston Villemer et Lucien Delormel (1884) Portrait de Marguerite (le), paroles de Gaston Villemer Rossignol n’a pas encore chanté (le), sérénade, paroles de Gaston Villemer (1878) Sérénade (la), paroles de Ménard Souris, Chanson, Baiser, paroles de Lucien Bouland (1874) => partition Suzon la blonde !, paroles de Gaston Villemer et Lucien Delormel (1889) Un mari par correspondance, rondeau, paroles de Gaston Villemer et Lucien Delormel Voyage à Robinson (le), rondeau, paroles de Gaston Villemer et Lucien Delormel (1885) autres chansons => partitions |
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l'Aigrette (par. René de Saint-Prest et Fr. Lamy / mus. Lucien Collin) |
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l'Aubépine est fleurie (par. Charles Giugno / mus. Lucien Collin) |
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le Dernier chapitre (par. Maxime Guy et P. Batail / mus. Lucien Collin) |
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les Ecrevisses (par. G. Villemer et L. Delormel / mus. Lucien Collin) |
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Un mari par correspondance (par. G. Villemer et L. Delormel / mus. Lucien Collin) |
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le Voyage à Robinson (par. G. Villemer et L. Delormel / mus. Lucien Collin) |
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l'Enfant chantait la Marseillaise (par. Gaston Villemer / mus. Lucien Collin) |
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les Gais amoureux (par. Octave Pradels / mus. Lucien Collin) |
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Opéra-Comique, 31 août 1875. – M. Lucien Collin vient d’être engagé par M. Du Locle pour chanter les rôles de baryton. Ce jeune artiste, premier prix d’harmonie au Conservatoire et auteur de jolies mélodies que nos lecteurs n’ont pas oubliées (notamment Sérénade et Souris, chanson, baiser) était attaché depuis trois ans à l’orchestre de l’Opéra-Comique en qualité de premier cornet à piston. Le chanteur sera donc doublé d’un excellent musicien. (J. Georges Duval, l’Année théâtrale, 1876)
Nos professeurs. Daniel (membre de la Fédération française du Billard). Daniel compte 27 printemps. Son père, Lucien Collin, en même temps qu’artiste musicien en renom de l’Opéra-Comique et compositeur de talent, était aussi un grand amateur de billard. Il y a une vingtaine d’années, étant propriétaire du café de la Rotonde, à Asnières, il organisait tous les ans de fameux tournois de billard, qui eurent leur heure de célébrité. (la Presse sportive, 25 septembre 1913)
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