Napoléon Joseph de COLBERT-CHABANAIS

 

 

 

 

Napoléon Joseph, marquis DE COLBERT-CHABANAIS

 

homme politique et compositeur français

(Paris ancien 9e, 10 octobre 1805 [18 vendémiaire an XIV]* – château d'Orsonville, Seine-et-Oise [auj. Yvelines], 27 septembre 1883*)

 

Fils aîné d'Auguste François Marie, baron DE COLBERT-CHABANAIS (Paris, 18 novembre 1777 – Pieros, León, Espagne, 03 janvier 1809), général de brigade [fils de Louis Henri François, comte DE COLBERT-CHABANAIS (Paris, 27 février 1737 – Paris, 08 février 1792), lieutenant général des armées du roi], et de Marie Geneviève Joséphine DE CANCLAUX (Paris, 28 mai 1785 – Gambais, Seine-et-Oise [auj. Yvelines], 07 octobre 1849*), mariés à Paris ancien 9e le 30 décembre 1803.

Epouse à Paris ancien 2e le 25 juillet 1832* Angélique Joséphine Charlotte DE PORTES (Paris ancien 11e, 08 septembre 1813 – Saint-Julien-de-Mailloc, Calvados, 07 octobre 1889).

Parents de Pierre Émile Arnauld Édouard, comte DE COLBERT-CHABANAIS (château de Neuville, Gambais, 10 juillet 1834* – Paris 7e, 25 mai 1905*), général de division.

 

 

Il fut maire de Saint-Julien-de-Mailloc (Calvados) et, de 1860 à 1870, député du Calvados. Il fut ensuite membre du Conseil de Seine-et-Oise. Il est l'auteur de la biographie de son père. Comme compositeur, on lui doit la musique de plusieurs oeuvres lyriques signées N. Colbert. Le 14 août 1866, il fut nommé officier de la Légion d'honneur.

Il est décédé en 1883, à soixante-dix-sept ans, domicilié 60 rue des Saints-Pères à Paris 7e.

 

 

 

oeuvres lyriques

 

Djihan-Ara, opéra en 4 actes, livret d'Edouard Duprez (salle Duprez, 1868)

« Le livret a été imité de celui de la Esméralda de Victor Hugo. La partition, qui renferme d'agréables mélodies, a été arrangée par M. Nicou-Choron. Un des morceaux les plus intéressants est le quintette du second acte Que cette enfant est donc jolie ! La scène se passe à Bruges. M. Coppel et Mlle Devriès ont chanté les principaux rôles. » (Félix Clément, Dictionnaire des opéras, supplément, 1880)

les Racoleurs, opéra bouffe en 1 acte, livret d'Edouard Duprez, arrangé pour piano et orchestre par M. Nicou-Choron (salle Duprez, 08 juin 1870 avec Mlles Arnaud, Adèle Isaac, MM. Éd. Duprez, Monet, Coppel) => partition

« La musique est agréable ; on a applaudi le trio Jurons ! » (Félix Clément, Dictionnaire des opéras, supplément, 1880)

la Sérénade, opéra-comique en 1 acte, livret d'Edouard Duprez, arrangé pour piano et orchestré par M. Nicou-Choron (salle Duprez, 1870) => partition

« On a remarqué dans cet ouvrage une jolie romance chantée par Valère, Si l'on te dit que les étoiles. » (Félix Clément, Dictionnaire des opéras, supplément, 1880)

les Oies de frère Philippe, opéra bouffe en 3 actes, livret d'Edouard Duprez (salle Duprez, 1872) => partition

les Deux Jeanne, opéra en 5 actes, livret d'Edouard Duprez (salle Duprez, mai 1878 avec Mlles Arnaud, d'Ervilly, Lefranc, MM. Vergnet, Engel, Dangon) => partition

« L'action se passe en Bretagne pendant la guerre entre Charles de Blois et Jean de Montfort pour la succession de Jean III. Jeanne de Penthièvre, épouse de Charles de Blois, et Jeanne de Flandre, femme de Jean de Montfort, sont les héroïnes de la pièce. L'auteur de la musique a fait preuve, dans cet ouvrage, d'une verve mélodique incontestable et d'une facilité naturelle dans l'arrangement des voix. La partition a été orchestrée par M. Nicou-Choron. » (Félix Clément, Dictionnaire des opéras, supplément, 1880)

le Coiffeur de Madame, opéra bouffe en 1 acte, livret d'Edouard Duprez, arrangé pour piano et orchestre par M. Nicou-Choron (salle Duprez, 05 mai 1879 avec Mlles Legault, Lefranc, MM. Engel, Léon Duprez) => partition

 

 

 

 

« Jamais peut-être, lit-on dans la France, les beaux-arts n'ont été aussi en faveur en France que depuis ces derniers temps. Nous avons, vu, il y a quelques mois, l'Empereur soumettre ses œuvres historiques et littéraires à la critique. Au salon de 1865, un roi, un prince et une princesse ont exposé avec succès. Voici maintenant qu'un grand personnage, portant dignement un nom illustre, vient de composer un grand opéra en quatre actes. En effet, avant-hier au soir, une foule privilégiée se pressait dans les salons de M. le marquis de Colbert pour assister à la première audition de la Esmeralda [Djihan-Ara], opéra en quatre actes, composé par M. de Colbert pendant les loisirs que lui laissaient ses travaux législatifs. »

(le Ménestrel, 16 juillet 1865)

 

Emprunté à Dorante du Paris-journal : « Les Jolis Racoleurs ! Un acte bouffe, paroles d'Edouard Duprez, musique du marquis de Colbert-Chabanais, député au Corps législatif ; premiers rôles de chant par Mlle Arnaud, la jolie Zerline II de Don Juan à l'Opéra, et Mlle Isaac, l'une des meilleures élèves du grand Gilbert Duprez ; les autres rôles, travestis ou non, — en costume tous, — par les charmantes condisciples de Mlle Isaac. Où cela se passait-il ? Mercredi, dans la mignonne salle de la rue Condorcet, — Théâtre-Duprez, s. v. p. — Cette attrayante primeur a été offerte à la fine fleur du faubourg Saint-Germain. La duchesse de Doudeauville, gracieuse fille du marquis de Colbert-Chabanais, et tous les Larochefoucauld, ses parents, étaient là, et la comtesse de Ganay, et la marquise de Dampierres, et la vicomtesse Pajol, que sais-je ? Grand et réel succès pour la spirituelle partition du noble maestro, pour les interprètes, pour leur hôte illustre, l'impresario Duprez. »

(le Ménestrel, 19 juin 1870)

Nous avons parlé dimanche dernier du petit acte bouffe du marquis de Colbert-Chabanais, dernièrement représenté chez Duprez, les Jolis Racoleurs. Il est bon d'ajouter que l'orchestration de cette saynète est de M. Nicou-Choron.

(le Ménestrel, 26 juin 1870)

 

 

 

 

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