Léonce COHEN
Léonce COHEN
compositeur français
(16 rue de Bondy, Paris ancien 5e, 12 février 1829* – Paris 6e, 25 février 1901*)
Fils de Benoist Lion COHEN (Amsterdam, Hollande, 1798 – Paris ancien 8e, 15 juillet 1856*), directeur de l’hôpital Rothschild, et de Merline WEIL (Paris, 02 juin 1804 – Paris 9e, 04 mars 1873*), sœur de Godcheaux WEIL dit BEN-LÉVY, écrivain, et cousine d’Adolphe CRÉMIEUX, homme politique.
Elève d’Aimé Leborne au Conservatoire, il obtint le second prix de Rome en 1851 avec la cantate le Prisonnier, puis le premier grand prix l’année suivante avec la cantate le Retour de Virginie. On lui doit deux opérettes. Il fut violoniste au Théâtre-Italien et au Théâtre du Vaudeville.
Il est décédé, célibataire, en 1901 à soixante-douze ans en son domicile, 6 place de l’Odéon à Paris 6e. Il est enterré au Père-Lachaise (7e division).
œuvres lyriques
Mam’zelle Jeanne, opérette en 1 acte, livret d’Emile de Najac (Bouffes-Parisiens, 17 février 1858 avec Mlles Chabert et Coraly Guffroy (Jeanne), Macé [Marguerite Macé-Montrouge] (Margot), MM. Paul Geoffroy (Pierre), Désiré (Bécot)) => partition « Si cette paysannerie se fût intitulée Mademoiselle Jeanne ou le bonheur de vivre aux champs, un pareil sous-titre n'eût pas été plus... Berquin que la pièce elle-même et en aurait dévoilé — en peu de mots — toutes les naïves ficelles. Comme cela eût dispensé de la jouer !... — Mlle Chabert, premier prix du Conservatoire, a débuté dans cet ouvrage. » (Albert de Lasalle, Histoire des Bouffes-Parisiens, 1860) Bettina, opéra-comique en 1 acte, livret d’Emile de Najac (Fantaisies-Parisiennes, 14 juin 1866) « La donnée de cette pièce n'est pas neuve. Vieille histoire de tuteur et de pupille, mais compliquée d'une servante que son maître croit sotte et qui est pleine de malice, finta simplice. Cet ouvrage a servi de pièce de début à M. Léonce Cohen, prix de Rome. L'air de Bettina : Elle veut être une fermière ; les couplets : Le plus bête n'est pas celui qu'on pense, ont obtenu du succès. Chanté par Berthé, Costé, Mlles Costa et Hermance. » (Félix Clément, Dictionnaire des opéras, 1869)
chansons
Aimer qui nous aime, romance, paroles d'Emile Tailliar (1860) Bluets de Marguerite (les), romance, paroles d'Emile Tailliar (1860) => partition C'est toujours comme autrefois, chanson, paroles d'Emile Tailliar (1865) => partition Ces monstres d'hommes, scène comique, paroles d'Emile Tailliar (1862) => partition Chant de la Vivandière (le), couplets militaires, paroles d'Emile Tailliar (1860) => partition Chant des oiseaux (le) Chanteur et la danseuse (le), duo bouffe, paroles d'Emile Tailliar (1865) => partition Choix d'un mari (le), chansonnette, paroles de Noël Hénoc (1862) => partition Conseils de Magloire (les), chansonnette, paroles de Noël Hénoc (1862) => partition Dieu m'a donné le nécessaire Femme aux cent mille écus Jambes de bois (les), romance, paroles d'Emile Tailliar (1860) Ma mie est morte, romance, paroles d'Emile Tailliar (1860) Médecin des jeunes filles (le) Nymphe des eaux (la) Passé et le Présent (le) Reine des Songes (la), romance, paroles d'Emile Tailliar (1860) Vive la santé |
Mam'zelle Jeanne de Léonce Cohen, dessin de Bertrand (1858) [BNF]
Encore un cas de folie ! M. Léonce Cohen, ancien prix de Rome, membre de la Société des concerts du Conservatoire, vient d'être conduit à l'hospice Sainte-Anne. Violoniste de premier ordre et musicien très estimé, M. Léonce Cohen est atteint de la folie de la persécution. (Gazette de Lorraine, 02 décembre 1881)
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Il fit ses études au Conservatoire, obtint en 1851 le second grand prix de Rome, et, en 1852, le premier. M. Cohen appartenait à cette époque à l'orchestre des Italiens et avait déjà publié quelques morceaux. Lorsqu'il revint de Rome, il tenta d'aborder le théâtre ; n'ayant rien pu faire représenter, il reprit son pupitre aux Italiens et fut admis aussi comme exécutant aux concerts du Conservatoire. Il se livra alors à des études théoriques qu'il consigna dans un volumineux ouvrage : Ecole du musicien, qui n'obtint qu'un succès très relatif. Enfin, en 1858, il parvint à faire jouer aux Bouffes une opérette en un acte, Mam'zelle Jeanne, et aux Fantaisies-Parisiennes, en 1866, une autre opérette intitulée Bettina. Depuis cette époque, il s'est surtout occupé d'enseignement. Comme chez beaucoup d'artistes, la recherche de la renommée et les déceptions, qui trop souvent en sont la suite, affectèrent violemment le moral de Léon Cohen. Atteint, en 1881, de la manie de la persécution, il dut être interné à l'hospice Sainte-Anne. (Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 2e supplément, 1888)
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