Antony CHOUDENS
Antoine de CHOUDENS dit Antony CHOUDENS
compositeur et éditeur de musique suisse
(Paris, 11 février 1849 – 120 rue de France, Fontainebleau, Seine-et-Marne, 15 juillet 1902*)
Fils d'Antoine de CHOUDENS, éditeur, et de Marguerite Julie Almaïs BÉREL. Frère de Paul de CHOUDENS, librettiste et éditeur.
Epouse à Paris 9e le 14 décembre 1887* (divorce le 02 juin 1891) Mathilde Henriette COLONNE (Grenoble, Isère, 01 mars 1862* – Le Chesnay, Seine-et-Oise [auj. Yvelines], 16 février 1941*), fille d'Édouard COLONNE, chef d'orchestre, et d'Irma MARIÉ, cantatrice [remariée à Paris 8e le 22 juin 1896* avec Hermann NEUMANN (Conitz, Thuringe, 14 août 1860 –)].
Dès sa jeunesse il montra de grandes dispositions pour la musique, dispositions que son père était peu disposé à encourager, connaissant mieux que personne les difficultés qui entravent la carrière des compositeurs. Celui-ci désirait d'ailleurs que son fils partageât avec lui la direction des affaires de sa maison. Pourtant, Georges Bizet ayant un jour entendu quelques-uns des essais du jeune Choudens, et trouvant dans ces productions juvéniles de réelles qualités, offrit de lui donner des leçons d’harmonie et de se charger de son éducation musicale. Après quelques débats, cette offre fut acceptée, et dès lors Antony Choudens put se consacrer à la carrière qu'il désirait suivre. En 1870, il publia chez son père un recueil de Dix Mélodies qui furent bien accueillies, et dont une surtout, intitulée : Un dernier Baiser, obtint beaucoup de succès ; trois ans après, dix autres mélodies étaient jointes aux premières, et formaient un Recueil de vingt mélodies ; une de ces dernières : A une étoile, orchestrée par l'auteur, fut chantée avec succès aux Concerts-Danbé. Quelques essais symphoniques et un certain nombre de morceaux de piano complètent le bagage musical d’Antony Choudens. Il faut ajouter cependant que le jeune compositeur a écrit, sur un livret de Jules Barbier, un opéra en un acte intitulé Graziella, et qu'il s'occupait en 1875 d'un opéra en 3 actes, la Jeunesse de Don Juan, dont le poème lui avait été confié par Louis Gallet. En 1876, Antoine de Choudens associa à la direction de sa maison d'édition ses deux fils Antony et Paul, qui lui succédèrent à sa mort en 1888.
En 1878 il habitait 265 rue Saint-Honoré à Paris 1er ; en 1887, il habitait 2 rue de Caumartin à Paris 9e. Il est décédé en 1902 à cinquante-trois ans, domicilié à Cannes (Alpes-Maritimes).
œuvres lyriques
Graziella, drame lyrique en 2 actes, livret de Jules Barbier, d'après le roman d'Alphonse de Lamartine (Théâtre-National-Lyrique, 12 septembre 1877)
mélodies
A une étoile, poésie d'Alfred de Musset (1873) => partition Aimer, c'est vivre !, poésie de Mélanie Waldor (1870/1873) => partition Aube tombe (l'), poésie d'Armand Silvestre (1870/1873) => partition Aurore, poésie de Lucien Biart (1870/1873) => partition Aux champs !, poésie de L. Pouillet (1870/1873) => partition Berceau (le), poésie de Lefranc de Pompignan (1870/1873) => partition Bergeronnette (la), poésie de Jules Barbier (1870/1873) => partition Bonjour Suzon, poésie d'Alfred de Musset (1870/1873) => partition Bonsoir Mignonne, poésie d'Armand Silvestre (1870/1873) => partition C'est moi, poésie de Marceline Desbordes-Valmore (1870/1873) => partition Chant maternel, poésie de N. Martin (1870/1873) => partition Colombes (les), poésie de Théophile Gautier (1870/1873) => partition Dernière feuille (la), poésie de Théophile Gautier (1870/1873) => partition Nuit à Venise, barcarolle, poésie de Paul de Choudens Oreiller d'un enfant (l'), conte, poésie de Marceline Desbordes-Valmore Papillons (les), poésie de Théophile Gautier (1870/1873) => partition Quand Mignon passait, poésie de J. T. de Saint-Germain (1870/1873) => partition Réveil (le), poésie de Marceline Desbordes-Valmore (1870/1873) => partition Soupir !, poésie de Théophile Gautier (1870/1873) => partition Un dernier baiser, poésie d'Armand Barthet (1870) => partition Viens à moi, poésie de Marceline Desbordes-Valmore (1870/1873) => partition Violette (la), poésie de Lefranc de Pompignan (1870/1873) => partition |
Nuit à Venise, barcarolle, paroles de Paul de Choudens, musique d'Antony Choudens
l'Oreiller d'un enfant, poésie de Marceline Desbordes-Valmore, musique d'Antony Choudens
le Rêve, mazurka d'Antony Choudens
Nous apprenons la mort à Fontainebleau d'Antony de Choudens, frère cadet* de Paul de Choudens, le grand éditeur de musique du boulevard des Capucines. Elève de Georges Bizet, Antony de Choudens, compositeur de talent, avait écrit de nombreuses mélodies fort appréciées, ainsi que la partition de Graziella ; c'était un garçon aimable, intelligent, qui n'avait que des sympathies. Malade depuis longtemps, il succombe, encore jeune, après avoir reçu, jusqu'à la dernière minute, les soins les plus empressés de son aîné*. [* C'est une erreur, Antony est l'aîné.] (le Ménestrel, 20 juillet 1902)
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