Julie CHOLLET-BYARD
Julie Désirée BYARD dite Julie CHOLLET-BYARD
soprano français
(Paris ancien 6e, 26 novembre 1839* – Paris 16e, 03 mars 1866*)
Fille de Jules Achille BYARD (1815 – ap. 1866), sellier, et de Caroline Désirée DUPUIS (– av. 1861).
Epouse à Paris 9e le 28 décembre 1861* Henri Jules René CHOLLET (11 rue Neuve Bréda, Paris ancien 2e, 08 janvier 1839* – Pierrefitte-sur-Seine, Seine [auj. Seine-Saint-Denis], 26 décembre 1917*), compositeur, fils de Louis François CHOLLET (Paris ancien 2e, 05 juillet 1815 – Paris ancien 2e, 21 mars 1851), professeur de piano et organiste, second grand prix de Rome en 1837, et de Rose Aimée FERRIÈRE (Paris, 1813 – Levallois-Perret, Seine [auj. Hauts-de-Seine], 06 novembre 1895) [mariés à Paris ancien 5e le 28 juin 1838], et frère d'Edmond Louis CHOLLET (12 passage Sainte-Marie, Paris ancien 10e, 17 avril 1842* –), artiste dramatique.
Au Conservatoire de Paris, elle obtint en 1861 un 1er accessit d’opéra-comique, et en 1862, les premiers prix de chant et d’opéra-comique. Elle débuta à l’Opéra-Comique en 1862, mais elle mourut prématurément, à peine âgée de vingt-six ans.
Elle est décédée en 1866 à vingt-six ans, en son domicile, 62 rue de l’Assomption à Paris 16e.
Sa carrière à l'Opéra-Comique
Elle y a débuté le 30 août 1862 dans le Toréador (Coraline). Elle y a créé le 08 novembre 1862 le Cabaret des amours de Prosper Pascal ; le 11 février 1863 l’Illustre Gaspard d’Eugène Prévost. |
Le même soir, Mlle Chollet-Byard, premier prix du Conservatoire, a débuté dans le Toréador. Mlle Chollet-Byard est bonne comédienne, et, en outre sa voix, sans être d’un timbre supérieur, se recommande par une grande agilité. On a redemandé à la débutante ses variations sur : Ah ! vous dirai-je, maman… (Albert de Lasalle, le Monde illustré, 06 septembre 1862)
Une jeune cantatrice des plus sympathiques, Mme Chollet-Byard, vient de succomber, à Passy, à une maladie de poitrine que la fatigue avait récemment aggravée. Mme Chollet-Byard, après avoir remporté plusieurs prix au Conservatoire, débuta à l'Opéra-Comique, vers la fin de 1862, dans le Toréador. Presque aussitôt elle créa, dans le Cabaret des Amours, un rôle à double face où elle se fit remarquer par son intelligence scénique à côté même de Couderc. Un an après elle quittait la scène de la rue Favart, et c'est depuis qu'ayant voulu chanter en province un répertoire trop lourd pour sa force physique, la pauvre femme a dû s'arrêter pour ne plus se remettre en route. Elle n’avait guère plus de vingt-six ans. Cette fin si triste et si prématurée a vivement impressionné ses anciennes camarades, qui regrettent en elle une gracieuse et bonne camarade. (le Ménestrel, 11 mars 1866)
[Les lauréats du Conservatoire de 1862] Mme Chollet-Byard, piquante comédienne, chanteuse fort habile, enleva le premier prix à l'unanimité avec quelques scènes du Toréador, d'Adolphe Adam. Cette jeune femme, dont la carrière fut, hélas, si courte, avait épousé récemment M. Chollet, artiste instrumentiste, que ses efforts en tout genre n'ont mené qu'à une médiocre notoriété. Signalée par ses succès du Conservatoire, Mme Chollet-Byard entra à l'Opéra-Comique. Elle y parut avantageusement dans quelques pièces du répertoire, et créa, en compagnie de Couderc, le Cabaret des amours, petit ouvrage de Jules Barbier et Prosper Pascal, qui offrait cette particularité que quatre personnages y étaient représentés par deux acteurs. Au bout de fort peu de temps, le nom de Mme Chollet-Byard disparaissait de l'affiche : c'est la mort qui l'avait effacé. (le Figaro, 27 août 1881)
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