Marguerite CHAPUY

 

Marguerite Chapuy en 1875 [photo Maunoury]

 

 

Marguerite CHOPIS dite Marguerite CHAPUY

 

soprano français

(Bordeaux, Gironde, 21 juillet 1852* – Dijon, Côte-d’Or, 23 septembre 1936*)

 

Fille d’Alfred Antoine CHOPIS dit CHAPUY (Cenon-Labastide, Gironde, 29 août 1829 – Bruxelles, 02 juin 1871), et de Lucile Marie MONNIER dite Lucile LEMONNIER (1827 –) [fille de Charles Étienne MONNIER (Paris, juin 1799 – Paris ancien 2e, 18 mars 1850*), à qui l'on doit la version française de Norma], mariés le 15 mai 1851, danseurs au Théâtre-Lyrique puis à l’Opéra de Paris (1856).

Epouse à Paris 9e le 16 septembre 1876* Louis Joseph Nicolas André ANDRÉ (Nuits-Saint-Georges, Côte-d'Or, 29 mars 1838* – Dijon, 18 mars 1913*) ; parents de Lucien Julien René ANDRÉ (Angoulême, Charente, 27 octobre 1878* – Grenoble, Isère, 31 mai 1969), commandant d’artillerie.

 

 

Issue d’une famille d'artistes dramatiques, elle suivit, au Conservatoire de Paris, les cours de Regnier [Regnier de la Brière, acteur qui deviendra directeur de la scène de l'Opéra], obtint en 1868 un 2e accessit de comédie et l’année suivante un deuxième prix de comédie. Elle débuta avec succès au nouveau théâtre du Vaudeville le 09 octobre 1869 dans la Soupe aux choux, un petit acte de Marc Monnier. La fermeture des théâtres en août 1870 interrompit sa carrière ; elle en profita pour se perfectionner dans le chant, et, douée d'une fort belle voix, maniée avec beaucoup de distinction et de grâce, elle débuta en 1872 à l'Opéra-Comique dans le rôle d'Haydée. Elle parut ensuite, avec éclat, dans les Dragons de Villars, les Noces de Jeannette, le Domino noir, et créa en 1875 la Micaëla de Carmen. En 1876, après une saison passée à Londres, elle devait renoncer définitivement au théâtre en épousant le capitaine André, qui fut plus tard général et ministre de la guerre (de mai 1900 à novembre 1904).

Elle est décédée en 1936 à quatre-vingt-quatre ans, en son domicile, 68 avenue Victor-Hugo à Dijon.

 

 

 

Sa carrière à l'Opéra-Comique

 

Elle débuta le 12 septembre 1872 dans Haydée (Haydée).

 

Elle chanta le Pré-aux-Clercs (Isabelle) ; les Noces de Figaro (Suzanne, 1872) ; la Fille du régiment (Marie) ; les Dragons de Villars (Rose Friquet) dont elle chanta la 100e le 17 mai 1874 ; Joconde (Jeannette) ; l'Ambassadrice (Charlotte) ; les Noces de Jeannette (Jeannette) dont elle chanta la 500e le 18 janvier 1875 ; le Domino noir (Angèle) ; le Val d'Andorre (Rose-de-Mai, octobre 1875).

 

Elle créa le 24 mai 1873 le Roi l’a dit (Philomèle) de Léo Delibes ; le 03 mai 1875 Carmen (Micaëla) de Georges Bizet ; le 08 mai 1876 les Amoureux de Catherine (Catherine) d’Henri Maréchal.

 

Elle chanta la première le 05 décembre 1873 de Maître Wolfram (Hélène) d’Ernest Reyer ; le 16 mai 1876 de Philémon et Baucis (Baucis) de Charles Gounod.

 

 

 

Marguerite Chapuy (Micaëla) lors de la création de Carmen

 

 

 

Quand on compare la troupe actuelle de l'Opéra-Comique, à celle qui existait il y a vingt ans, et constituait une réunion exceptionnelle d'artistes distingués, on est frappé, malgré la valeur de deux ou trois chanteurs, de l'état d'infériorité relative dans lequel est tombé ce théâtre, qui répond cependant à un des besoins les plus vifs de l'esprit national.

Ce genre, absolument faux si vous le voulez, mais essentiellement intéressant, avait son côté artistique. Monsigny et Duni, comme Watteau et Lancret, étaient apparus, au même jour, et reflétaient un des côtés du génie français et surtout du génie parisien.

Là, l'amour revêtait une forme qui n'empruntait rien à la fable mythologique, mais laissait pourtant la véritable passion tout à fait en dehors, pour se présenter à un public naïf dont la jeune fille formait le principal appoint.

Zémire et Azor, Georges Brown, Joconde, Zampa, Fra-Diavolo, tous amoureux cependant, faisaient battre le cœur des jolies spectatrices, tout aussi bien que s'ils eussent pu être des personnages conformes à la réalité, et de plus, ils n'offraient point une pâture malsaine pour leur imagination.

La musique, de son côté, tout en cherchant à traduire les sentiments, dédaignait le matérialisme de l'art. Elle ne savait parler qu'à l'oreille et au cœur, préférant émouvoir qu'étonner ; et, laissait de côté les raffinements de la science descriptive, pour répondre aux premières exigences de la scène, qui sont le mouvement et la vie.

Si je jette sur le passé ce coup d'œil rétrospectif qui a bien son intérêt aujourd'hui où le genre de l'Opéra-Comique semble vouloir disparaître sous les efforts combinés d'un Directeur et de jeunes compositeurs épris de la musique Wagnérienne, c'est que je me trouve en présence d'une jeune artiste, qui eût pu figurer dans la troupe d'autrefois, au même titre que la toute gracieuse Mlle Lefebvre, aujourd'hui Mme Faure, dont le double talent de comédienne et de chanteuse, avait quelque analogie avec le sien.

Mlle Chapuy, par son éducation artistique extrêmement soignée, mérite une place à part dans la troupe féminine actuelle de l'Opéra-Comique.

Ses études au Conservatoire furent faites en vue de la Comédie-Française. Elle ne songeait point alors à devenir une chanteuse, et ses premiers succès dans la salle de la rue Bergère, comme au Vaudeville, furent pour son talent de comédienne.

Gracieuse, jolie, le maintien plein d'aisance, l'organe doux et séduisant, elle pouvait prétendre, d'après ses débuts, à une belle situation sur nos scènes de genre. Elle préféra pourtant s'adonner entièrement à l'étude du chant, pour lequel elle se sentait un goût tout particulier.

Excellente musicienne, ses progrès furent très rapides et quand elle entra à l'Opéra-Comique, sa place y fut faite, dès le premier soir, modeste d'abord, mais prenant chaque jour une importance plus considérable.

Par l'intelligence et le savoir, elle suppléa au manque de puissance de son organe. Son style et son jeu charmèrent davantage le public que ne le pouvaient faire les éclats de voix de chanteuses inexpérimentées, sachant à peine se tenir en scène.

Mlle Chapuy joua et chanta le rôle de Marie, de la Fille du régiment, avec une crânerie et un brio charmants, elle en rendit bien le sentiment dramatique et détailla, avec un goût parfait, la leçon de chant du second acte. De ce jour, elle était classée, sinon définitivement par le public, au moins par les connaisseurs qui comprirent tout ce qu'on pouvait tirer de son énergie et de ses connaissances.

Rose Friquet, des Dragons de Villars, marqua bientôt un pas en avant dans sa carrière. Elle avait à lutter contre le double souvenir de ses deux devancières immédiates : Mme Galli-Marié dont l'étrangeté était un charme et Mlle Priola, dont la voix métallique et puissante portait dans tous les coins de la salle. Mlle Chapuy remplaça, par le style et le goût, les qualités des précédentes Rose Friquet. Elle donna au grand air du troisième acte, sa véritable valeur ; son succès fut incontestable.

Elle était passée dès lors, premier sujet de son théâtre ; aussi aborda-t-elle Mignon, ce rôle terrible sur lequel Mme Galli-Marié a jeté un charme que ni Mmes Patti et Nilsson elles-mêmes, n'ont pu effacer. Mlle Chapuy y fut moins puissante d'effets, mais elle y réussit, ce qui déjà était beaucoup.

Sans parler de Charlotte de l'Ambassadrice ni de la reprise de Joconde, et de bien d'autres rôles où elle se montra charmante, et principalement dans les Noces de Jeannette, je dois m'arrêter à sa dernière grande tentative, Angèle du Domino noir.

Mlle Chapuy a donné là, la mesure exacte de son talent. Distinction dans la personne, dans le jeu, dans le chant, n'abandonnant rien au hasard, savante sans être prétentieuse, elle sut fondre ensemble toutes les qualités qu'elle possède, de façon à former un tout d'une harmonie parfaite.

C'est là d'ailleurs le propre de son mérite : le goût dans l'arrangement d'un rôle ; elle procède comme les peintres flamands ; si elle fait petit par les moyens d'exécution, elle fait grand par le juste ensemble des proportions. Tout est exact dans la composition de son personnage. Avec elle on n'a pas à craindre d'écarts fâcheux, et, mérite à signaler, sa correction n'a rien de raide ni de froid, parce que l'artiste et la femme possèdent un charme et une grâce dont l'action sait se faire sentir.

Mlle Chapuy n'a point encore eu l'occasion de faire une grande création et cela est regrettable pour elle. Il est toujours, en effet, bien plus avantageux, pour une artiste d'un talent comme le sien, de donner au public la première idée d'un personnage que de reprendre, devant lui, ceux avec lesquels d'autres interprètes de mérite l'ont déjà familiarisé.

Comédienne autorisée et chanteuse habile, Mlle Chapuy est un exemple de ce que devraient être les artistes ordinaires du théâtre de l'Opéra-Comique. Et, pour terminer, en rappelant le rapprochement que je faisais en commençant, autrefois elle eut pu figurer au milieu des Couderc, des Sainte-Foy, des Hermann-Léon, des Mocker, des Regnier, des Lefebvre, des Lemercier et des Revilly qui composaient l'élément moyen d'une troupe à la tête de laquelle, Mmes Ugalde, Félix-Miolan et Caroline Duprez brillaient, à des points de vue divers, comme des météores dont nous n'avons point vu, depuis, les pareils.

 

(Félix Jahyer, Paris-Théâtre, 06 mai 1875)

 

 

 

 

 

Née d'une famille d'artistes dramatiques. Guidés par sa mère, qui parcourait la province, et ayant son père danseur à l'Opéra, elle était déjà formée pour le théâtre quand elle entra au Conservatoire, où elle suivit la classe de Régnier. Elle obtint au concours de 1869 le second prix de comédie. Cette même année, elle débuta au Vaudeville par le rôle de Marthe de la Soupe aux choux, puis elle joua dans la Fièvre du jour et l'Héritage de M. Plumet. Elle plut au public par son visage régulier, ses beaux yeux, sa voix sympathique, par une grande distinction et beaucoup de naturel dans le jeu. La fermeture de tous les théâtres en août 1870 la rendit à la vie privée. Après le siège, comme elle était excellente musicienne, elle se perfectionna dans le chant et, abandonnant la comédie de genre, elle débuta à l'Opéra-Comique au mois de septembre 1872, dans le rôle d'Haydée. Peu après elle aborda le rôle d'Isabelle du Pré-aux-Clercs, et cette tentative hardie, après Mme Carvalho, qui venait de chanter ce rôle, fut couronnée de succès. Elle détailla avec infiniment de goût la romance si connue : Rendez-moi ma patrie, et enleva l'andante du grand air, au second acte, ainsi que le trio : Vous me disiez sans cesse, au milieu des plus vifs applaudissements. Devenue, en 1873 et en 1874, la plus brillante pensionnaire de l'Opéra-Comique, elle rappela souvent Mme Faure-Lefebvre, en interprétant d'une façon charmante Marie de la Fille du régiment, Rose Friquet des Dragons de Villars, Jeannette de Joconde, Charlotte de l'Ambassadrice. Un plus grand succès attendait encore Mlle Chapuy dans les Noces de Jeannette et surtout dans Angèle du Domino noir. « La cantatrice a donné là, dit un critique, la mesure exacte de son talent. Distinguée dans sa personne, dans le jeu, dans le chant, n'abandonnant rien au hasard, savante sans être prétentieuse, elle sut fondre ensemble toutes les qualités qu'elle possède, de façon à former un tout d'une harmonie parfaite. » Elle créa en 1875 Micaëla de Carmen, de Georges Bizet, et partit pour Londres. De retour à Paris, elle fit sa rentrée dans le Pré-aux-Clercs, puis elle reprit, au mois d'octobre, Rose-de-Mai du Val d'Andorre et chanta, au mois de mai 1876 les Amoureux de Catherine, de Henri Maréchal, et Philémon et Baucis, de Gounod. Elle avait contracté un nouvel engagement pour Londres ; mais une maladie de poitrine, qui faillit l'enlever, la força de résilier. Revenue en France, elle épousa le commandant André, et, renonçant au théâtre, elle accompagna son mari en garnison à Angoulême.

 

(Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 1er supplément, 1878)

 

 

 

 

 

 

 

 

A l’Opéra-Comique, la salle a fait toilette neuve et nous attend pour le 1er septembre, époque de la réouverture. Mais les directeurs de notre seconde scène lyrique nationale ne se sont pas seulement préoccupés de leur salle et de leur répertoire pour 1872-1873, ils ont aussi complété leur personnel chantant. Et à ce sujet nous pouvons affirmer que MM. de Leuven et du Locle ont signé, entre autres engagements, celui d'une jeune prima donna dont le Ménestrel donnait ainsi le signalement dans l'une de ses dernières revues théâtrales : « Pour la Virginie du nouvel opéra de Victor Massé, il y a bien de par le monde théâtral une artiste naissante (19 ans) qui en serait la personnification absolue : une poétique jeune fille à la voix mélodieuse et pénétrante, au regard touchant et profond, douée d'un double talent scénique et vocal... mais il manque à cette Virginie prédestinée un prestige, celui de la célébrité ; or, pour lui confier le rôle qu'elle rendrait célèbre demain, on attendra, — c'est de tradition, — qu'elle le soit d'abord elle-même. Les années s'écouleront, et quand Virginie ne sera plus l'héroïne rêvée, auteurs et directeurs seront peut-être à ses pieds ! Ainsi va le monde. »

MM. de Leuven et du Locle n'ont pas voulu attendre que la prima donna en question fut devenue célèbre pour l'engager. Après une audition vocale et scénique des plus satisfaisantes, l'artiste nouvelle s'est trouvée fixée pour trois années à l'Opéra-Comique, préférant la scène française de Favart aux premières scènes italiennes ambitionnées pour elle par l'impresario Strakosch.

La raison de cette préférence est bien simple : la nouvelle cantatrice en question est une des élèves de prédilection de.... Régnier, et premier prix de comédie française. Mlle Marguerite Chapuy, — c'est le nom de cette mystérieuse — fit ses tout premiers pas sur la scène du Théâtre-Français de Paris et de Bade. Elle apparut ensuite au Vaudeville dans la triste création d'une pièce tombée, qui lui fit rompre son engagement avec ce théâtre. C'est alors qu'elle se souvint de certaine prédiction de feu Révial : « Empêchez cet enfant de chanter, disait-il à la mère, et ce sera un jour une grande cantatrice. »

La jeune Marguerite s'en fut donc un beau matin chez Arnoldy, un maître expert en fait de voix, et lui demanda si la sienne était venue. Mlle Chapuy avait alors 17 ans.

Le Dr Arnoldy déclara que la voix était née viable et du timbre le plus pur, le plus étendu. Il ordonna des sons filés, des portamenti, des gammes et le reste. Quelque temps après, notre jeune artiste s'en allait s'essayer sur nos scènes départementales, fort surprises, cela se comprend, d'entendre si bien chanter une si charmante diseuse. Cantatrice et comédienne eurent de tels succès en Bretagne que le bruit en vint à Paris.

Il fut parlé de cette Marguerite à M. Victor Massé comme « d'une Virginie promise. » Il l'entendit et répondit « qu'il la trouvait en effet, charmante, distinguée, jouant bien et possédant une voix sympathique, qu'il la croyait, en un mot, destinée à un grand avenir, mais que tout, bien réfléchi, il croyait imprudent, et pour elle et pour lui, d'offrir en même temps au public un ouvrage nouveau et un début ; qu'il attendrait donc pour avoir l'honneur d'être chanté par Melle Chapuy, que ses qualités fussent reconnues et proclamées par le public. »

Eh bien ! le public de la salle Favart aura prochainement à se prononcer sur Mlle Marguerite Chapuy. Il est question de la Suzanne des Noces où la jeune débutante pourra s'inspirer du voisinage et des conseils de Mme Carvalho, la cantatrice des cantatrices.

Mlle Chapuy, retenue à Paris par MM. de Leuven et du Locle, échappe ainsi à un rigoureux engagement d'automne et d'hiver en Suisse, à Genève, le pays des froides bises, qui lui était interdit par la Faculté.

(le Ménestrel, 18 août 1872)

 

 

Fille de Chopis, dit Chapuy, de Bordeaux, l'ex-premier danseur de l'Opéra.

Elle remporta, au Conservatoire, en 1869, un prix de comédie, débuta au Vaudeville dans la Soupe aux Choux, une mauvaise pièce en un acte de M. Marc Monnier, puis renonça à Melpomène pour travailler le chant.

C'est une aimable et intelligente personne, plus actrice que virtuose. Elle débuta dans Haydée, et la direction l'a traitée en favorite en lui confiant le rôle de Suzanne dans les Noces de Figaro. Elle dut cette aubaine à l'absence de Mlle Marie Cico.

(le Théâtre de l’Opéra-Comique, Jules Prével, le Figaro, 17 janvier 1875)

 

 

Louis-Joseph-Nicolas André a épousé l'une des plus charmantes et des meilleures artistes de l'Opéra-Comique d'alors, Mlle Chapuy, qui n'a plus depuis reparu au théâtre.

(Georges d'Heylli, Dictionnaire des pseudonymes, 1887)

 

 

Marguerite Chapuy !... Quels bons et délicieux souvenirs évoque ce nom chez tous ceux qui, comme nous, fréquentaient assidûment le Théâtre de Rennes il y a vingt-sept ans !

Ce fut pendant l'hiver de 1872-1873 que cette éminente cantatrice nous tint pendant six mois sous le charme de son jeu si distingué et si délicat, de sa voix si claire, si sympathique, si harmonieuse. Avec un tel talent elle ne pouvait rester longtemps dans un théâtre de province ; aussi, à peine libre de son engagement de Rennes, elle débutait à Paris, à l'Opéra-Comique, dans Haydée. Elle y chanta successivement, et toujours avec un immense succès, les premiers rôles dans Maître Wolfram, Mignon, Joconde, Carmen, le Val d'Andorre, le Pré-aux-Clercs, la Fille du Régiment, les Dragons de Villars, l'Ambassadrice, les Noces de Jeannette, le Domino noir, les Amoureux de Catherine, Philémon et Baucis.

Sans crainte d'être taxé d'exagération nous pouvons dire que le nom de Marguerite Chapuy est resté inscrit au livre d'or du Théâtre de l'Opéra-Comique, dont elle fut une des plus remarquables et des plus brillantes pensionnaires.

(Lucien Decombe, le Théâtre à Rennes, 1899)

 

 

[Henri Maréchal parle des créateurs de son œuvre les Amoureux de Catherine]

Mlle Chapuy — Catherine — fut, ici encore, délicieuse comme femme, comme chanteuse et comme comédienne. Son très souple talent ne laissait apercevoir aucun procédé ; elle représentait la nature même dans chacun de ses rôles. C'est là la plus grande difficulté à vaincre pour une artiste dramatique ou lyrique, et c'est à cette qualité que le public est le plus sensible. Les Amoureux de Catherine furent la dernière création de cette remarquable artiste qui, peu après, quittait définitivement le théâtre pour se marier.

(Henri Maréchal, le Ménestrel, 08 août 1914)

 

 

 

 

 

 

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