Marie-Louise CÉBRON-NORBENS
Marie-Louise Cébron-Norbens en 1910
Marie Louise Berthe CEBRON, reconnue HUARD, dite Marie-Louise CÉBRON-NORBENS
mezzo-soprano français
(6 rue du Faubourg-Saint-Honoré, Paris 8e, 31 mars 1888* – Château-Landon, Seine-et-Marne, 04 septembre 1958)
Fille de Berthe Marie Louise CEBRON (1866 –) et de Moïse Aimé HUARD (– av. 1920), reconnue par lui à Paris 8e le 13 octobre 1915*.
Epouse 1. à Paris 17e le 25 juillet 1910* Jacques Joseph GUÉLOT (Compiègne, Oise, 21 juillet 1883 – mort pour la France, Laheycourt, Meuse, 06 septembre 1914), avocat.
Epouse 2. à Paris 17e le 11 septembre 1920* Adolphe Eugène ALTUZARRA-ALVAREZ (Caïharien, Cuba, 06 septembre 1884 –), chancelier du Consulat de Cuba.
Au Conservatoire de Paris, elle obtint en 1907 une 3e médaille de solfège, un second prix de chant, un 2e accessit d’opéra-comique et un 1er accessit d’opéra ; en 1908 une 2e médaille de solfège et les seconds prix d’opéra-comique et d’opéra. Engagée à l'Opéra-Comique en 1908, elle participa en 1909 à la création de Myrtil d’Ernest Garnier. Elle fit ensuite carrière dans l’opérette, et créa au Théâtre Apollo le 16 novembre 1910 Malbrouck s’en va-t-en guerre de Ruggero Leoncavallo, le 20 mai 1911 les Transatlantiques de Claude Terrasse, le 15 mai 1914 la première de Cartouche (Athénaïs) de Claude Terrasse ; au Théâtre du Vaudeville le 23 mai 1922 Monsieur Dumollet (Zélie Dumollet) de Mme Louis Urgel ; aux Folies-Wagram le 31 août 1930 Cinésonor (la Star) d’André Baugé et Maurice Planchar. Le 19 janvier 1938, elle chanta à la Gaîté-Lyrique les Mousquetaires au couvent (Sœur Opportune).
En 1910, elle habitait Courbevoie (Seine [auj. Hauts-de-Seine]) ; en 1912, 5 rue de Saint-Sénoch à Paris 17e ; en 1920, 12 rue Théodore de Banville à Paris 17e. Elle est décédée en 1958 à soixante-dix ans.
Sa carrière à l'Opéra-Comique
Elle y débuta sur la scène de la Gaîté-Lyrique le 02 janvier 1909 dans Cendrillon (le Prince charmant).
Elle y créa le 08 décembre 1909 Myrtil (Bacchia) d’Ernest Garnier.
Elle y chanta Werther (Charlotte) ; Cavalleria rusticana (Santuzza). |
Marie-Louise Cébron-Norbens
Marie-Louise Cébron-Norbens dans Myrtil (Bacchia) lors de la création à l'Opéra-Comique le 08 décembre 1909
Marie-Louise Cébron-Norbens dans Cartouche (Athénaïs) lors de la première au Théâtre Apollo le 15 mai 1914
La vogue de l'opérette qui revient depuis quelque temps a fait naître nombre d'œuvres nouvelles, mais hélas ! peu de succès. Si l'on excepte quelques vaudevilles à couplets tels Phi-Phi, Dédé, Ta Bouche, qui n'ont que des rapports lointains avec l'opérette française, il n'y a eu qu'un seul vrai succès : Monsieur Dumollet, du délicieux compositeur Louis Urgel (premier prix au concours de chansons de Paris qui Chante 1921, ceci soit dit en passant).
Cette opérette, créée au Vaudeville, mit au premier plan la délicieuse artiste qu'est Mme Cébron-Norbens, qui fit du rôle de Madame Dumollet une saisissante création. Elle put mettre en valeur toutes ses qualités de chanteuse émérite, de comédienne, et sa superbe et sculpturale ligne.
C'est une belle artiste. Rarement on eut l'occasion de voir à l'Opéra de Monte-Carlo une Mlle Lange aussi bien dans le rôle qui paraît avoir été écrit pour elle, que Mme Cébron-Norbens, dans la Fille de Madame Angot. Dans Marion, des Saltimbanques, elle recueille aussi le succès dû à son talent plein d'entrain.
L'Opéra-Comique, en négligeant d'utiliser de telles valeurs, rend un signalé service à l'opérette au détriment de ses abonnés.
(Paris qui chante, 01 janvier 1923)
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Marie-Louise Cébron-Norbens dans la Fille de Madame Angot (Mlle Lange) à l'Opéra de Monte-Carlo (Paris qui chante, 01 janvier 1923)