Marthe CAUX
Marthe Pauline Elisabeth CAUX dite Marthe CAUX
soprano français
(Bordeaux, Gironde, 06 septembre 1876* – Paris 9e, 19 août 1943*)
Fille de Jacques CAUX (1834 –), employé, et d’Elisabeth DOUTRE (1840 –), ménagère.
Epouse à Paris 9e le 02 mars 1933* Paul LHÉRIE (1844–1937), ténor.
Au Conservatoire de Paris, elle obtint en solfège : une 3e (1897), une 2e (1898), puis une 1re médaille (1899) ; en chant (classe d'Eugène Crosti) : un 2e accessit en 1899 ; en opéra : un 2e (1898), puis un 1er accessit (1899) ; en opéra-comique (classe de Paul Lhérie) : un 1er accessit en 1899. Elève du ténor Paul Lhérie, elle devint plus tard sa femme. Elle débuta à l’Opéra-Comique le 25 septembre 1901. Elle chanta en province et en Belgique, puis fut professeur de chant à Paris.
En 1928, elle habitait 15 rue de Navarin à Paris 9e, où elle est décédée en 1943 à soixante-huit ans. Elle est enterrée au Père-Lachaise (93e division).
Sa carrière à l'Opéra-Comique
Elle y débuta le 25 septembre 1901 dans Mireille (Mireille).
Elle y chanta également Mignon (Philine) et Carmen (Micaëla). |
Toulon Grand Théâtre. — Nous sommes heureux d'apprendre le succès remporté à Toulon par Mlle Marthe Caux, première chanteuse légère de l'Opéra-Comique. La presse régionale est unanime à constater la brillante réussite de cette remarquable cantatrice. La Traviata Du Petit Provençal : Beaucoup de monde hier soir au Grand Théâtre pour entendre la musique toute en valses de la Traviata et écouter dans un pieux ravissement Mlle Marthe Caux, qui n'est pas simplement une chanteuse légère, mais la chanteuse légère, c'est à dire l'oiseau qui perle des notes et file les sons avec la pureté idéale et dont les vocalises sont d'une netteté et d'une sûreté merveilleuse. Les acclamations du public ont été la juste récompense de tant de charme et de tant d'art. — D. Hormès. Du Petit Marseillais : Très distinguée, Mlle Marthe Caux a immédiatement conquis son public au point de l'enthousiasmer et de le faire trépigner d'admiration par sa magnifique voix et sa science parfaite du chant. Nous avons surtout remarqué une connaissance parfaite de la note filée qui révèle une cantatrice accomplie. Lorsque le rideau est tombé sur le premier acte de la Traviata, les applaudissements ont éclaté en tonnerre et tout l'orchestre même était debout pour joindre ses bravos à ceux des auditeurs. Pour un premier début, c'est un très gros succès. M. Jauffret a eu la main on ne plus heureuse en engageant Mlle Marthe Caux. C'est une étoile qui va faire briller du plus vif éclat la nouvelle saison. — Ed. Porchier. Manon Du Petit Marseillais : Nous n'apprendrons rien à nos lecteurs quand nous dirons que Mlle Marthe Caux déploya dans cette reprise de Manon une probité artistique parfaite. La chanteuse est aidée par une méthode d'une pureté impeccable. Elle file le son avec grâce ; elle joue délicieusement. Du Petit Var : Mlle Marthe Caux a montré beaucoup de virtuosité dans Manon. Elle a le rare mérite de ne pas exagérer l'expression et de conduire la phrase mélodique avec un soin méticuleux, à la manière presque classique. Depuis la naissance au plaisir, dans la cour de l'hôtellerie ensoleillée, jusqu'à l'approche de la mort sur la route assombrie de l'exil, elle n'a cessé d'être Manon, la Manon tour à tour gaie, mélancolique, perverse et souffrante de l'exquise partition de Massenet. La mélodie de la petite table, l'air de bravoure : Je marche sur tous les chemins, et l'ariette du rire ont été rendus avec élégance et finesse. Notre diva a réalisé une interprétation excellente et complète du rôle de Manon. — La Foux. Du Passe-Partout : Manon fut par contre une soirée toute à la louange de Mlle Marthe Caux, délicieuse chanteuse légère, il la physionomie agréable et qui roucoule comme un rossignol. De la République du Var : Mlle Marthe Caux a été une Manon superbe. Toute la partition a été supérieurement détaillée. Le Fabliau a été dit à merveille, ainsi que les airs des premier et deuxième actes. La Vie de Bohème Du Petit Provençal : Mlle Marthe Caux, qui effectuait son troisième début dans le rôle de Mimi, a vu son succès des soirées précédentes grandir et l'ovation véritablement triomphale que lui fit le public, après le quatuor du troisième acte, se couronna d'une admission avec la quasi unanimité des suffrages. Il est vrai que cette Mimi, adorablement mélancolique et tendre, eut dans la voix les inflexions les plus caressantes et des sons d'une exquise suavité. Du Petit Marseillais : Quant à Mlle Marthe Caux elle a su s'inspirer de toute la douceur, de toute la grâce, de tout le sourire pur et triste, de toute l'affection abandonnée, touchante et sans lendemain, qui font de Mimi l'une des créatures le plus délicieusement sympathiques qu'on ait pu rêver pour l'amour. Elle a chanté et joué son rôle avec la souplesse, l'étendue et la clarté de son organe cristallin et son succès a été complet. Du Soleil du Midi : Le personnage émouvant et tendre de Mimi était incarné par Mme Marthe Caux qui a su faire valoir son talent de chanteuse et de comédienne et a mérité toutes les faveurs de l'auditoire. Cette actrice est vraiment une riche acquisition pour notre première scène. — V. H. Du Petit Marseillais : Mlle Marthe Caux de l'Opéra-Comique, après avoir triomphé sur la scène de notre Grand Théâtre dans la Traviata, Faust, Manon et la Vie de Bohème, a été admise au vote des habitués par 581 suffrages favorables, contre 10. C'est l'unanimité et le talent de notre prima dona ne pouvait pas être mieux consacré. (Comœdia, 22 novembre 1908)
Lauréate du Conservatoire de Paris où elle fut l'élève du regretté Eugène Crosti et du célèbre ténor Paul Lhérie, l'inoubliable créateur du rôle de Don José, dans Carmen, Mlle Marthe Caux fut immédiatement engagée à l'Opéra-Comique. Elle y débuta dans Mireille avec un très vif succès et chanta tour à tour les principaux rôles du répertoire. Engagée ensuite au Théâtre des Arts de Rouen, elle y réussit brillamment y créant entre autres œuvres importantes la Louise, de Charpentier. Elle passa ensuite au Théâtre-Royal de la Haye et d'Amsterdam, où son engagement fut renouvelé pendant trois années à des conditions exceptionnelles. Redemandée à Gand en 1911 pour y créer Butterfly, elle y fut tellement fêtée, qu'on prolongea la saison d'un mois. Des raisons de santé l'éloignèrent pendant trois ans du théâtre, elle y est reparue cette année sur la scène de l'Opéra de Nice, complètement guérie avec un éclat plus vif encore. Dès sa première représentation le public l'accueillit chaleureusement et son succès ne fit que grandir à chaque rôle qu'elle interpréta depuis sa rentrée sur la Côte d'Azur. (Comœdia, 20 mars 1914)
Chant, déclamation lyrique. — Jeunes gens, jeunes filles que le théâtre attire, vous pouvez tous chanter. Suivez les leçons de Mme Marthe Caux, de l'Opéra-Comique, membre de l'Union professionnelle des Maîtres du Chant français, élève et disciple du maître Paul Lhérie, lequel prodigue ses précieux conseils à tous ses élèves. Rééducation des voix altérées ou faussées par fatigue ou mauvaise technique. Succès vocal certain. 15, rue de Navarin, Paris (9e arr.). (Comœdia, 20 février 1928)
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