Maria BRUNETTI

 

Maria Brunetti [BNF]

 

 

Marie BRUNET dite Maria BRUNETTI

 

soprano français

(v. 1835 – ap. 1902)

 

Sa mère, Mme BRUNETTI-KNISE, est morte en janvier 1864, à Milan, et son père est mort en octobre 1865.

 

 

Elève de Duprez, elle chanta d'abord sous son vrai nom au Théâtre-Lyrique et à l’Opéra, puis se produisit sous le pseudonyme de Maria Brunetti (Londres, mai 1860 ; Toulouse, 1862 ; Berlin, 1863 ; Scala de Milan, 1864 ; Varsovie, 1865). Le 24 octobre 1865, elle créa Jeanne Darc (Jeanne Darc) de Duprez au Grand-Théâtre-Parisien. En 1873, elle donnait des cours de chant au 19 rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris 8e, et en 1902, au 40 avenue Montaigne à Paris 8e.

En 1893, elle habitait 5 rue Jean-Baptiste Pigalle à Paris 9e.

 

 

 

Sa carrière au Théâtre-Lyrique

 

Elle y débuta le 01 mars 1856 en créant la Fanchonnette (Hélène) de Louis Clapisson.

 

Elle y créa également le 10 juin 1857 le Duel du Commandeur (Louise) de Théodore de Lajarte et les Commères d’Achille Montuoro.

 

Elle y participa à la première le 23 mai 1856 de Richard Cœur de Lion (Marguerite) d’André Grétry.

 

Elle y fit sa rentrée le 03 septembre 1863 en chantant les Noces de Figaro (la Comtesse).

Sa carrière à l'Opéra de Paris

 

Elle y débuta le 16 janvier 1860 dans les Huguenots (Valentine).

 

Elle y chanta la Juive (Rachel, 17 février 1860).

 

 

 

 

Cantatrice dont le début à l'Opéra se rattache à un douloureux événement artistique. Ce début, qui n'eut pas de lendemain, avait lieu dans les Huguenots ; et pendant que la pauvre cantatrice se démenait sur la scène dans son rôle écrasant, — elle en fut écrasée en effet, et ne s'en releva point, à l'Opéra du moins, — le chef d'orchestre qui dirigeait la représentation, Narcisse Girard, tombait, lui aussi, mais frappé à mort sur son pupitre même par une congestion cérébrale, l'archet du commandement à la main ! Nous avions vu jadis cette même Mlle Brunetti jouer sous son vrai nom, Marie Brunet, les petites amoureuses à un couplet, dans la Fanchonnette et autres pièces à succès de l'ancien Théâtre-Lyrique. Elle était ancienne élève des cours de chant de Duprez.

(Georges d'Heylli, Dictionnaire des pseudonymes, 1887).

 

 

Promenade au Mont Ussy.

[...] le sentier qui descend et qui nous permet d'arriver aux rochers qui encadrent la gracieuse grotte de Maria Brunetti, sur lesquels on peut lire le quatrain suivant :

     Elle a la beauté du visage ;

     Tout en elle est charmant et doux,

     Et, s'ils entendaient son ramage,

     Les rossignols seraient jaloux.

(C. Colinet, Indicateur de Fontainebleau, 1888)

 

 

Du carnet de notre collaborateur Anatole Cerfbeer :

Outre Mme Carvalho, en 1856, la Fanchonnette produisit une autre chanteuse, devenue célèbre. Mlle Marie Brunet, qui tenait le rôle d’Hélène. Mlle Brunet parut ensuite à l’Opéra de la rue Le Peletier, mais dans une condition pénible, car le soir du début de la cantatrice, le chef d’orchestre de l’Académie de danse et de musique Girard mourut subitement pendant la représentation. Enfin, Mlle Brunet aborda la carrière italienne, hors de France, et se baptisa Maria Brunetti. Le nom arrangé ainsi de Mlle Brunet figure même, depuis un large quart de siècle, inscrit au roc d’une caverne pittoresque du Mont Ussy (canton intéressant de la forêt de Fontainebleau), non sans escorte de rimes assez riches, lesquelles portent la signature de la virtuose.

(l’Evènement, 27 juin 1895)

 

 

 

 

 

Grotte Maria Brunetti (Rochers du Mont Ussy, Forêt de Fontainebleau), 1906

 

 

 

Encylopédie