Suzanne BOYER DE LAFORY

 

Suzanne Boyer de Lafory dans Rigoletto (Madeleine) à l'Opéra en 1909

 

 

Suzanne Juliette Anna Louise ETCHEPERESTOU dite Suzanne BOYER DE LAFORY

 

mezzo-soprano français

(43 rue Ramey, Paris 18e, 13 février 1883* – Paris 16e, 22 décembre 1953*)

 

Fille de Marc Sébastien Emmanuel Gaston ETCHEPERESTOU (1848 –), caissier au Journal amusant, et de Blanche Nelly BOULLEAUD (1852 –), mariés.

Epouse 1. à Paris 18e le 05 décembre 1904* (divorce) Louis Achille Léon BOYER (section de Montferrand, Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, 06 février 1878* –), interne en chirurgie.

Epouse 2. à Paris 16e le 29 octobre 1913* (divorce le 09 juillet 1920) Léon Pierre Isidore BRUNEAU (Brest, Finistère, 23 avril 1881* – Nice, Alpes-Maritimes, 16 février 1945).

 

 

Elève de Mme Colonne (Marie Hélène Brunet-Lafleur), elle chanta sous les pseudonymes de Suzanne de Lafory et Suzanne Boyer de Lafory. Cantatrice aux Concerts Colonne, elle a ensuite chanté à l’Opéra-Comique et à l’Opéra. Elle a également chanté la première de Galathée (Pygmalion) de Victor Massé au Théâtre Municipal de la Gaîté (23 mars 1908), Carmen (Carmen) au Théâtre Royal d’Anvers (saison 1912-1913). Membre de l’Union des Maîtres de chant français, elle a donné des leçons particulières, pose de voix et cours d’interprétation.

En 1904, elle habitait 13 rue des Abbesses à Paris 18e ; en 1913, 5 avenue d’Eylau à Paris 16e ; en 1942, 15 rue de Siam à Paris 16e, où elle est décédée en 1953 à soixante-dix ans. Elle est enterrée au cimetière de Créteil (Val-de-Marne).

 

 

 

 

bottin mondain de 1942

 

 

Sa carrière à l'Opéra-Comique

 

Elle y a débuté le 23 janvier 1908 dans Galathée (Pygmalion).

 

Elle y a chanté Carmen (Carmen).

Sa carrière à l'Opéra de Paris

 

Elle y a débuté le 23 janvier 1909 dans Rigoletto (Madeleine).

 

Elle y a chanté en 1909 la Walkyrie (Grimguerde, puis Rossweiss) et le Crépuscule des dieux (Flosshilde, puis Waltraute).

 

 

 

 

Suzanne Boyer de Lafory en 1908 [photo Manuel]

 

 

 

M. Albert Carré vient d’engager, à l’Opéra-Comique, Mme Boyer de Lafory, la brillante cantatrice des Concerts Colonne.

(le Petit Parisien, 25 juin 1907)

 

 

Nouvelles judiciaires

Au mois de mai de l'an dernier, Mme Suzanne de Lafory, de l'Opéra, fut victime d’un grave accident de voiture. L'auto-taxi dans lequel elle se trouvait avec M. Bruno se brisa contre un arbre de l’avenue de Friedland ; Mme de Lafory transportée dans une maison de santé resta longtemps dans un état alarmant.

Elle réclamait hier devant le Tribunal de commerce 154,000 francs de dommages-intérêts, l'accident dont elle fut victime lui ayant fait manquer d'importants engagements. M. Bruno, également blessé, demandait 15,000 francs. M. le bâtonnier Labori, assisté de Me Lebeau, se présentait pour Mme de Lafory ; Me Bricard pour M. Bruno, et Me Michel Gondinet pour la Compagnie automobile. Le jugement sera rendu à quinzaine.

(le Figaro, 20 février 1912)

 

Nous avons raconté l'accident de voiture dont furent victimes Mme de Lafory et M. Bruno. Le tribunal de commerce leur a donné gain de cause, Mme de Lafory obtient 34.000 francs de dommages-intérêts, et M. Bruno, 5.000 francs.

(Georges Claretie, le Figaro, 19 mars 1912)

 

 

A l’Opéra-Comique : Mme de Lafory, qui a interprété Carmen avec le plus grand succès, vient de signer avec les directeurs de l’Opéra-Comique pour une série de représentations.

(le Ménestrel, 28 octobre 1921)

 

 

Mme Suzanne de Lafory, de l’Opéra, a décidé, ainsi qu’elle l’avait déjà fait pendant l’autre guerre, de prendre gratuitement à ses cours de chant deux élèves dont les pères sont actuellement prisonniers. S’inscrire pour une audition : 15, rue de Siam (16e).

(Paris-Soir, 24 octobre 1942)

 

 

 

 

 

Suzanne Boyer de Lafory, photo figurant dans une publicité pour les corsets de Mlle E. Agier, 1908

 

 

 

 

"J'ai pardonné"

extrait des Amours du poète de Robert Schumann [version française]

Suzanne Boyer de Lafory et Orchestre

cylindre Edison moulé sur or n° 17259, enr. en 1904

 

 

 

 

Encylopédie