Marie Julie BOULANGER

 

Marie Julie Boulanger, gravure d'après Marris

 

 

Marie Julienne HALLIGNER dite Marie Julie BOULANGER

 

mezzo-soprano français

(Paris, 28 janvier 1786 – Paris ancien 2e, 23 juillet 1850*)

 

Fille de Julien HALLIGNER, employé de l'octroi, et de Marie GOULARD.

Sœur de Marie Sophie HALLIGNER (Paris, 04 avril 1796 Paris 16e, 16 novembre 1868) [épouse à Paris 2e le 19 octobre 1826 Frédérick LEMAÎTRE, acteur].

Epouse de Louis Frédéric BOULANGER (Dresde, Allemagne, 14 juin 1783 25 rue Saint-Louis, Batignolles-Monceau, Seine [auj. Paris 17e], 02 avril 1844), violoncelliste attaché à la chapelle du roi, professeur de vocalisation au Conservatoire (avril 1816 au 01 mai 1820) ; parents d’Ernest BOULANGER, compositeur.

 

 

Admise au Conservatoire le 20 mars 1806, dans la classe de chant de Plantade, elle reçut ensuite des leçons de Garat. Elle y obtint un premier prix de chant en 1809 et un premier prix de comédie lyrique en 1810 ; elle était déjà mariée à Frédéric Boulanger (né à Dresde de parents français), qui avait obtenu le premier prix de violoncelle et qui, plus tard, fit partie de la chapelle royale et devint professeur de vocalisation au Conservatoire (avril 1816 - démissionnaire le 05 mai 1820). Elle débuta au théâtre de l'Opéra-Comique le 16 mars 1811, dans l'Ami de la maison et le Concert interrompu, avec un tel succès que l'administration de ce théâtre prolongea ses débuts pendant un an. Mme Boulanger joignait à la beauté de l'organe une extrême facilité de vocalisation, et un jeu rempli à la fois de délicatesse et de verve comique. Aussi les intentions fixées par elle dans certains rôles de son répertoire, notamment dans les rôles de Lisette des Événements imprévus et de Julie des Rendez-vous bourgeois, sont devenues des traditions à l'Opéra-Comique. Mme Boulanger, qui avait autant d'esprit que de talent, eut le bon goût d'abandonner, en 1835, les rôles trop jeunes pour son âge, ce qui ne l'empêcha pas d'obtenir, dans l'emploi des caractères, un succès qui rappelait aux vieux habitués le temps de la bonne mère Gonthier. On s'imagine trop aisément, au théâtre, que les rôles de duègne ne sont qu'un pis-aller ; une comédienne de talent n'est pas de cet avis ; elle sait que la victoire chèrement achetée n'en est que plus glorieuse pour celle qui la remporte. En 1828, elle était sociétaire de l'Opéra-Comique. Elle quitta le théâtre en 1845.

En 1828, elle habitait 2 rue des Colonnes à Paris. Elle est décédée en 1850 à soixante-quatre ans en son domicile, 20 rue des Martyrs à Paris ancien 2e. Elle est enterrée au cimetière de Montmartre (33e division).

 

 

 

Sa carrière à l'Opéra-Comique

 

Elle débuta salle Feydeau le 16 mars 1811 dans l'Ami de la maison (Agathe) et le Concert interrompu (Cécile).

 

Elle créa :

- salle Feydeau : le 04 mars 1813 le Prince de Catane de Niccolo Isouard ; le 18 mars 1813 le Mari de circonstance de Plantade ; le 14 juin 1813 le Français à Venise de Niccolo Isouard ; le 28 février 1814 Joconde (Erile) de Niccolo Isouard ; le 17 octobre 1814 Jeannot et Colin (la Comtesse) de Niccolo Isouard ; le 28 février 1815 Félicie (Juliette) de Catrufo ; le 11 décembre 1815 la Lettre de change de Bochsa ; le 05 mars 1816 la Fête du village voisin de Boieldieu ; le 11 mai 1816 l'Une pour l'autre de Niccolo Isouard ; le 16 novembre 1816 la Journée aux aventures de Méhul ; le 18 octobre 1817 la Clochette (Lucifer) d'Hérold ; le 02 avril 1818 la Sérénade de Sophie Gail ; le 14 mai 1818 la Promesse de mariage (Lucie) de Benincori ; le 30 juin 1818 le Petit chaperon rouge (Nanette) de Boieldieu ; le 05 août 1818 Une nuit au château de Mengal ; le 04 mai 1819 l'Officier enlevé de Catel ; le 27 janvier 1820 la Bergère châtelaine (Lucette) d'Esprit Auber ; le 08 juin 1820 l'Amant et le mari de Fétis ; le 18 octobre 1820 la Jeune Tante de Kreubé ; le 29 mars 1821 le Maître de chapelle (Gertrude) de Paer ; le 07 juillet 1821 Emma (Rose) d'Auber ; le 16 août 1821 le Philosophe en voyage (Justine) de Kreubé et Pradher ; le 23 mars 1822 le Paradis de Mahomet (Nyn-Dia) de Kreubé et Kreutzer ; le 25 janvier 1823 Leicester (Cycili) d'Auber ; le 12 mai 1823 le Muletier (Zerbine) d'Hérold ; le 16 septembre 1823 le Valet de chambre (Denise) de Michele Enrico Carafa ; le 03 juin 1824 le Concert à la cour (Carline) d'Auber ; le 03 mai 1825 le Maçon (Mme Bertrand) d'Auber ; le 10 décembre 1825 la Dame blanche (Jenny) de Boieldieu ; le 30 mai 1826 le Timide (Adrienne) d'Esprit Auber ; le 12 août 1826 Marie (Suzette) d'Hérold ; le 28 novembre 1826 Fiorella (Zerbine) d'Auber ; le 10 mars 1827 le Loup-garou (Catherine) de Louise Bertin.

- salle Ventadour : le 28 janvier 1830 Fra Diavolo (Paméla) d'Auber ; le 07 mars 1831 le Morceau d'ensemble (Anette) d'Adolphe Adam ; le 03 mai 1831 Zampa (Rita) d'Hérold ; le 31 octobre 1831 la Marquise de Brinvilliers (Madelon) d’Auber, Batton, Berton, Blangini, Boieldieu, Carafa, Cherubini, Hérold et Paer.

- salle de la Bourse : le 17 octobre 1832 la Médecine sans médecin (Mistress Berlington) d'Hérold ; le 05 novembre 1832 le Passage du régiment de Catrufo ; le 23 juillet 1834 Un caprice de femme de Paer ; le 07 septembre 1836 le Diadesté de Jules Godefroid ; le 21 décembre 1836 l'Ambassadrice (Mme Barneck) d'Auber ; le 08 septembre 1837 Guise ou les Etats de Blois (Catherine de Médicis) de Georges Onslow ; le 02 décembre 1837 le Domino noir (Jacinthe) d'Auber ; le 11 janvier 1838 le Fidèle berger (Mme Bergamotte) d'Adolphe Adam ; le 30 mars 1838 le Perruquier de la Régence (la Duchesse de Grandval) d'Ambroise Thomas ; le 17 janvier 1839 Régine ou Deux nuits (la comtesse de Lichsteinstein) d'Adam ; le 14 juin 1839 Polichinelle (la signora Bochetta) d'Alexandre Montfort ; le 19 septembre 1839 la Reine d'un jour (lady Pekinbrook) d'Adam ; le 11 février 1840 la Fille du régiment (la Marquise de Berkenfield) de Gaetano Donizetti.

- 2e salle Favart : le 21 janvier 1841 le Guitarrero (Manuela de Villaréal) de Fromental Halévy ; le 02 novembre 1842 le Kiosque (Don Mencia) de Jacques Féréol Mazas ; le 10 octobre 1843 Mina ou le Ménage à trois (la Comtesse) d'Ambroise Thomas ; le 10 février 1844 Cagliostro (la marquise douairière de Volmérange) d'Adam.

 

Elle participa à la première à l'Opéra-Comique (2e salle Favart) le 30 octobre 1843 du Déserteur (Jeannette) de Monsigny.

 

Elle chanta Zémire et Azor (Zémire) ; les Evènements imprévus (Lisette) ; les Rendez-vous bourgeois (Julie) ; l’Irato ; Euphrosine et Coradin ; Montano et Stéphanie ; la Fausse magie ; le Tableau parlant ; l'Auberge de Bagnères ; le Calife de Bagdad ; la Colonie ; Aline, reine de Golconde ; Ma tante Aurore ; la Servante maîtresse.

 

 

 

 

Marie Julie Boulanger dans Emma (la Servante) lors de la création en 1821

 

 

 

[…]

Elle fut présentée au célèbre M. Garat. Il l'entendit chanter ; il lui trouva d'heureuses dispositions, se fit son protecteur, et obtint bientôt son admission au Conservatoire. Il voulut lui-même lui donner les premières leçons. Elle en profita si bien, que quelques jours après on lui accorda la pension que l'on ne donne qu'aux élèves qui annoncent des dispositions extraordinaires.

Dès lors elle s'appliqua à ses études avec une ardeur extraordinaire. Elle apprit à déclamer à l'école de M. Baptiste aîné, l'un des professeurs les plus distingués du Conservatoire. Elle fit des progrès rapides dans l'art du chant, et en obtint le prix à la fin de la troisième année. La palme de la déclamation lui fut décernée l'année suivante.

Ce double mérite n'appartient guères qu'aux artistes des théâtres de France. C'est en cela surtout qu'ils sont au-dessus de tous les autres. L'Italie peut l'emporter sur nous pour le goût et la méthode, pour le charme de la voix ; mais elle ne saurait nous disputer l'avantage inappréciable de joindre l'expression du sentiment et la situation à l'expression du chant. C'est en France seulement que l'on veut que l'acteur et le chanteur se confondent dans le même personnage.

Si la musique italienne fut difficilement établie en France, ce n'est pas que nos oreilles soient insensibles à ses charmes ; mais nous avons de la peine à ne considérer un chanteur que comme on considère un instrument ; nous ne pouvons guères supporter ces acteurs froids et inanimés qui, tout occupés de débiter et de faire valoir des notes, semblent étrangers à toute émotion. Il faut chez nous que l'âme et le cœur animent la voix.

Madame Boulanger, chargée d'une double couronne, crut que c'était le moment de se montrer en public. Elle obtint un ordre de début, et parut au théâtre de l'Opéra-Comique le 16 mars 1811, dans le rôle d'Agathe de l'Ami de la maison, et celui de Cécile du Concert interrompu.

Elle apportait au théâtre tous les avantages qu'on pouvait désirer. Elle était jeune, jolie, spirituelle ; sa voix, d'une rare pureté, avait autant d'éclat que d'élégance et de légèreté. Sa méthode était celle des plus grands maîtres du Conservatoire. Elle joignait à tant de mérite, le mérite encore plus rare d'un sentiment exquis de l'expression dramatique. Les grâces de son jeu égalaient les grâces de sa personne et les charmes de sa voix. Elle ravit tous les suffrages, et l'Opéra-Comique se vit avec plaisir enrichi d'un talent distingué. Deux jours après, la jeune actrice reparut dans les mêmes pièces, et obtint le même triomphe. Elle fut moins heureuse dans son troisième début. Elle jouait le rôle de Zémire, dans l'opéra de Zémire et Azor. Les talents sont capricieux ; un léger dérangement, la moindre cause suffit pour nous ravir une partie de nos moyens. Madame Boulanger parut au-dessous d'elle-même dans les deux premiers actes. Ses amis étaient interdits, la malveillance et l'envie triomphaient ; mais leur joie fut de peu de durée. Tout à coup elle recouvre ses avantages et brille avec un nouvel éclat dans l'air du troisième acte. Les applaudissements retentissent de toutes parts, et semblable à l'astre qui en se levant se couvre de quelques nuages, pour verser ensuite des flots de lumières, elle paraît plus belle que jamais.

Sa réputation s'accroît rapidement. Bientôt elle s'étend dans toutes les parties de la France. Les théâtres des départements se disputent l'honneur de la posséder. Elle obtient un congé en 1816 ; elle se rend à Lyon ; elle passe de là à Bruxelles. Partout elle est accueillie avec enthousiasme ; partout elle justifie la réputation qu'elle s'est acquise, et la faveur dont l'a comblée la capitale.

D'autres congés lui sont accordés ; mais ses camarades craignent de la perdre. Ils s'empressent de lui offrir des dédommagements, et déposent entre ses mains l'honorable rançon d'une absence qu'ils redoutent.

Madame Boulanger a créé plusieurs rôles, et notamment celui de la comtesse dans Jeannot, de Juliette dans Félicie et d'Erile dans Joconde ; mais il n'en est aucun où ses talents se développent avec plus de grâce que celui de la servante dans Emma. C'est là que par la finesse, la grâce, l'élégance et le naturel de son jeu, la légèreté de sa voix, la pureté de son chant, elle mérite surtout les applaudissements que le public se plaît à lui prodiguer.

(Galerie Théâtrale, 1821)

 

 

 

 

 

Madame Boulanger, lithographie d'Alphonse Bichebois, 1840

 

 

 

 

Admise comme élève pour le solfège au Conservatoire de musique, le 20 mars 1806, elle eut ensuite Plantade pour maître de chant, et devint élève de Garat au mois de janvier 1807. Douée d'une fort belle voix, et possédant une exécution vocale brillante et facile, elle obtint de beaux succès dans les concerts où elle se fit entendre. Le 16 mars 1811 elle débuta à l'Opéra-Comique dans l'Ami de maison et le Concert interrompu. Rappelée à grands cris après la représentation, elle fut ramenée sur la scène par Elleviou pour recevoir les bruyants témoignages de la satisfaction du public. Tel fut l'empressement des habitants de Paris à l'entendre, que l'administration du théâtre prolongea ses débuts pendant une année entière. Au charme de son chant se joignait un jeu naturel et plein de verve comique. Un heureux mélange de gaîté, de sensibilité et de finesse, donnait à son talent dramatique un caractère particulier. Elle jouait surtout fort bien les rôles de soubrette et de servante, et les habitués du théâtre Feydeau ont gardé longtemps le souvenir de son talent dans les personnages si différents de la soubrette des Evènements imprévus, et de la servante des Rendez-vous bourgeois. Après avoir conservé la faveur du public pendant plus de dix-huit ans, Mme Boulanger a éprouvé tout à coup une altération sensible dans l'organe vocal, et les dernières années qu'elle a passées au théâtre n'ont plus été pour elle qu'un temps de regret. Elle s'est retirée au mois d'avril 1845, avec la pension acquise pendant que l'Opéra-Comique était administré par la société des acteurs. La rupture d'un anévrisme la fit mourir subitement, à l’âge de soixante-quatre ans.

(François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens, 1866-1868)

 

 

 

 

 

Mme Boulanger dans la Dame blanche (Jenny) de Boieldieu

 

 

 

Après de brillantes études faites au Conservatoire, sous la direction de Plantade et de Garat pour le chant, de Baptiste pour l'action scénique, elle en sortit avec un premier prix de chant obtenu en 1809 et un premier prix de déclamation lyrique remporté l'année suivante. Appelée à se montrer à l'Opéra-Comique, elle y débuta le 16 mars 1811, dans l'Ami de la maison et le Concert interrompu, avec un succès tel qu'on n'en avait jamais vu à ce théâtre, et attirant la foule à ce point qu'on fit prolonger ses débuts pendant six mois et demi, du 16 mars au 2 octobre. Elle ne joua pas moins de quatorze rôles au cours de ces débuts, car aux deux ouvrages déjà cités il faut joindre Zémire et Azor, l’Irato, Euphrosine et Coradin, Montano et Stéphanie, la Fausse magie, le Tableau parlant, l'Auberge de Bagnères, le Calife de Bagdad, la Colonie, Aline, reine de Golconde, Ma tante Aurore et la Servante maîtresse.

 

La carrière de Mme Boulanger ne fut qu'une longue suite de succès, amplement justifiée par son double talent de chanteuse et de comédienne, qui enchantait littéralement le public. Infatigable d'ailleurs, et pleine de déférence pour ce public qui l'adorait ; en même temps que de dévouement pour le théâtre auquel elle devait sa renommée, elle était toujours sur la brèche et se prodiguait de toutes façons. Aussi les auteurs recherchaient-ils avec ardeur sa coopération pour les ouvrages nouveaux qu'ils produisaient à la scène. C'est ainsi que Boieldieu lui confia des rôles importants dans la Fête du village voisin, le Petit chaperon rouge et la Dame blanche, Niccolo dans Joconde, Jeannot et Colin, le Prince de Catane, l'Une pour l'autre, Hérold dans la Clochette et Marie, Auber dans le Maçon. Elle fit encore de nombreuses créations dans la Sérénade, Une Nuit au château, le Français à Venise, le Loup-garou, l'Officier enlevé, la Jeune Tante, le Philosophe en voyage, la Lettre de change, Félicie, la Journée aux aventures, l'Amant et le Mari, le Mari de circonstance, etc. Pourtant, vers 1830, la voix de Mme Boulanger vint à subir une altération assez profonde, qui obligea l'excellente artiste à modifier sa carrière. Au surplus l'âge venait, et les jeunes rôles commençaient à n'être plus son fait. Elle le comprit, et, non sans un serrement de cœur, elle se résigna à prendre l'emploi des duègnes. Elle ne cessa pas, dans ce nouvel emploi, de recueillir les faveurs du public, qui lui avait conservé toute son affection, et les créations qu'elle fit encore dans l'Ambassadrice, le Domino noir, Polichinelle, la Reine d'un jour, le Guitarero, Cagliostro, etc., lui prouvèrent qu'elle n'avait rien perdu de son influence sur les spectateurs. Enfin elle se retira au mois d'avril 1845, étant encore, on peut le dire, dans toute la force de l'âge et du talent, et elle laissa des regrets unanimes. Elle mourut subitement, peu d'années après, de la rupture d'un anévrisme.

 

(la Grande Encyclopédie, 1885)

 

 

 

 

 

Mme Boulanger (Suzette) et Féréol (Lubin) dans Marie d'Herold

 

 

 

Mme Boulanger.

Cette femme d'esprit et de talent nous fournira une piquante anecdote.

Parmi les nombreux adorateurs de cette dame, un écrivain spirituel se faisait remarquer. C'était l'auteur de la comédie de Brueys et Palaprat [Charles-Guillaume Etienne]. Les jeunes, qui pourraient ne le pas connaître, trouveront à la fin de l'anecdote un calembour qui leur donnera son nom.

Un jour qu'il avait inutilement employé toutes les fleurs le la rhétorique — et du printemps — pour obtenir une légère faveur, il voulut prendre furtivement ce qu'on lui refusait.

Aussitôt le plus vigoureux soufflet que puisse détacher une main potelée attachée à un bras fortement construit tomba sur la joue du futur académicien.

Le lendemain, on lisait dans un journal de théâtre :

A VENDRE

« Un soufflet bien conditionné, offert en présent à un homme de lettres qui l'a gardé soigneusement. Ce soufflet sort de la main d'une artiste distinguée ; les clous en sont dorés et tiennent. »

(Louis Loire, Anecdotes de théâtre, 1875)

 

 

 

 

         

 

tombe de la famille Boulanger au cimetière de Montmartre [photos ALF, 2022]

 

 

 

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