BIÉVAL
Charles Louis LOURDEL dit BIÉVAL
ténor français
(Arras, Pas-de-Calais, 11 février 1829* – Maisons-Laffitte, Seine-et-Oise [auj. Yvelines], 05 mai 1883*)
Fils de Léandre Hippolyte LOURDEL (1804 –), négociant, et d’Anne Constance Philippine LEDIEU (1797 –).
Epouse à Paris 8e le 25 janvier 1864* Henriette Rosine ROUVENAT (Paris, 08 juin 1843 – ap. 1883) [fille de François Pierre Léon ROUVENAT (Châtillon-sur-Loire, Loiret, 20 juillet 1809* – septembre 1874), bijoutier-joaillier, et de Julie Henriette Antoinette CHRISTOFLE (1823 –), nièce de l’orfèvre Charles CHRISTOFLE].
Au Conservatoire de Paris, il obtint en 1851 un 2e accessit d’opéra-comique. Il débuta au Théâtre-Lyrique [Opéra-National] en 1851. Il fut quelquefois affiché sous son propre nom. Il fut ensuite industriel.
En 1864, il habitait 3 rue des Saussaies à Paris 8e. Il est décédé en 1883 à cinquante-quatre ans, en son domicile, chemin des Côtes à Maisons-Laffitte.
Sa carrière au Théâtre-Lyrique
Il y débuta en 1851.
Il y créa le 22 novembre 1851 la Perle du Brésil (un Chef brésilien) de Félicien David ; le 22 janvier 1853 le Lutin de la vallée d’Eugène Gautier ; le 28 avril 1853 le Colin-maillard (Cyprien) d’Aristide Hignard.
Il y participa à la première le 28 septembre 1851 du Barbier de Séville (Almaviva) de Gioacchino Rossini [version française de Castil-Blaze]. |
Il nous faut encore citer le décès d’un homme bien sympathique, M. Charles Lourdel, et qui tint personnellement une place modeste, mais agréable dans l’art de bien chanter, sous le nom de Biéval. Devenu grand industriel artistique par son mariage avec Mlle Rouvenat, M. Lourdel ne tarda pas à être le digne successeur de son beau-père, joaillier renommé. Mais la musique tint toujours une grande place dans son existence. Il aimait les musiciens, auxquels il n’a cessé de donner des preuves de dévouement. Les marins – ceux d’Etretat en particulier – lui doivent aussi beaucoup. Lourdel partageait ses loisirs entre la pêche, la musique et la charité. Il meurt bien jeune : cinquante-quatre ans ! Sa famille ne sera pas seule à le regretter.
(le Ménestrel, 13 mai 1883)
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