Gemma BELLINCIONI

 

Gemma Bellincioni dans Salomé (Salomé)

 

 

Gemma Cesira Matilda BELLINCIONI dite Gemma BELLINCIONI

 

soprano italien

(Monza, Piémont, 19 août 1864 – Naples, Italie, 23 avril 1950)

 

Fille de Cesare BELLINCIONI, basse bouffe, et de Carlotta SAVOLDINI, contralto.

Epouse de Vincenzo ANDRIOLI dit Roberto STAGNO (Palerme, 18 octobre 1840 – Gênes, 26 avril 1897) ténor ; parents de Bianca STAGNO-BELLINCIONI (Budapest, Hongrie, 23 janvier 1888 Milan, Italie, 17 septembre 1980), soprano et actrice.

 

 

Elle était à peine âgée de quatorze ans lorsqu'elle débuta au théâtre Nuovo de Naples dans un opéra léger de Pedrotti, Tutti in maschera. Peu après, elle se produisait au théâtre Costanzi de Rome dans la Traviata, et elle se montrait déjà touchante et pleine de ce sentiment de mélancolie pénétrante qui distingue son talent d'une façon si particulière. Cantatrice brillante et habile, elle est en même temps une comédienne de premier ordre. Elle s'est même essayée dans le « théâtre de prose » comme disent les Italiens, et, après avoir chanté la Traviata, elle a joué la Dame aux camélias, non sans un véritable succès. Son talent est, au reste, très varié, ce que prouve son répertoire, qui comprend des ouvrages comme Otello, Gioconda, le Barbier de Séville, Faust, Mignon, Manon, Fedora, Sapho, Carmen, la Bohème, etc.

Cette artiste s'est fait applaudir non seulement sur les plus grandes scènes de son pays, mais en Autriche, en Allemagne, en Hongrie, et jusqu'en Amérique. Après avoir chanté à Milan, en italien, la Cabrera, de Gabriel Dupont (1904), elle alla à Paris la chanter en français à l'Opéra-Comique.

Elle est décédée en 1950 à quatre-vingt-cinq ans.

 

 

 

Sa carrière à l'Opéra-Comique

 

Elle y débuta le 05 mai 1905, en représentation, en participant à la première de la Cabrera (Amalia) de Gabriel Dupont, qu'elle avait créé à Milan.

Sa carrière à l'Opéra de Paris

 

Elle y débuta le 27 novembre 1911, en représentation, dans Salomé (Salomé) de Richard Strauss, qu'elle chanta également les 01 et 06 décembre 1911.

 

 

 

 

Gemma Bellincioni en 1905

 

 

 

Gemma Bellincioni

 

 

 

 

Elle est à l'art lyrique ce que la Duse est à l'art dramatique. Son talent de cantatrice est le plus émouvant qui se puisse rêver. Elle est dans la plénitude de sa gloire, qui fut précoce et tout de suite justifiée. Une tournée en Espagne avec le célèbre ténor Tamberlick, de grands succès en Italie imposèrent sa réputation. Elle a créé la Cavalleria rusticana de Mascagni, la Cabrera, de Gabriel Dupont, qu'elle va bientôt jouer à l'Opéra-Comique. Tout porte à croire que M. Sonzogno pourra également la faire entendre aux Parisiens durant la Saison Italienne qu'il va inaugurer en mai prochain.

(Musica n°31, avril 1905)

 

 

A l'Opéra, Mme Bellincioni donnera irrévocablement ce soir la dernière de ses représentations de Salomé. La grande cantatrice, en effet, malgré le succès véritablement triomphal que lui a fait le public parisien, n'a pu retarder son départ, rendu obligatoire par des engagements antérieurs. Toute l'interprétation de l'œuvre de M. Richard Strauss reste aussi belle, avec M. Muratore dans le rôle d'Hérode, Mme Le Senne, M. Dangès, M. Lassalle, Mme Gauley-Texier, et l'orchestre sera dirigé par M. André Messager. En fin de spectacle on donnera Coppélia, dansée par Mlle Aïda Boni.

(le Figaro, 06 décembre 1911)

 

 

 

 

         

 

Gemma Bellincioni dans la Cabrera (Amalia) au 2e tableau (à g.) et au 1er tableau (à dr.) [photos G. Brogi]

 

 

 

 

Gemma Bellincioni dans Cavalleria rusticana (Santuzza)

 

 

 

 

Air des Cartes (en italien)

extrait de l'acte III de Carmen de Bizet

Gemma Bellincioni (Carmen) et Théophile Hirlemann au piano

Pathé saphir 90 tours n° 4395, enr. en mai 1905

 

 

 

 

 

 

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