Eugène ARCHAINBAUD

 

Eugène Archainbaud en 1890, photo Pierre Petit [BNF]

 

 

Eugène Jean Baptiste ARCHAINBAUD dit Eugène ARCHAINBAUD

 

professeur de chant français

(Paris ancien 6e, 21 octobre 1833* – Paris 9e, 07 janvier 1908*)

 

Fils de Jean-Louis ARCHAINBAUD, tailleur, et de Marie Louise FLORAMSANT.

Epouse 1. à Paris ancien 3e le 11 juillet 1857* Augustine Joséphine ZOLOBODJAN (Paris ancien 3e, 18 juillet 1833 – Soisy-sous-Montmorency, Val-d'Oise, 06 août 1905) [fille de Denis Joseph Omer ZOLOBODJAN et de Madeleine GAGNON], élève au Conservatoire de Paris puis professeur de piano et soliste à la Société des Concerts du Conservatoire (sociétaire, 12 janvier 1858) ; parents de :

1. Marie Madeleine Noémie ARCHAINBAUD (Paris 10e, 26 juillet 1861* ), élève au Conservatoire de Paris (1re médaille de solfège en 1875) [épouse à Paris 9e le 11 octobre 1884* Charles Frédéric CADOT (Paris, 08 février 1858 – ap. 1908) employé].

2. Georges Paul ARCHAINBAUD (Paris 10e, 02 mai 1864* – Paris 8e, 31 mars 1896*), peintre, épouse à Paris 10e le 03 août 1889* Victorine Catherine Marie Marguerite LOUISE dite de MÉRIC puis Alice ARCHAINBAUD (Bordeaux, Gironde, 21 juillet 1867* ), actrice [remariée à Paris 9e le 03 juillet 1902 avec Émile Pierre Joseph CHAUTARD (Paris 15e, 07 septembre 1864 Los Angeles, États-Unis, 24 avril 1934), acteur et cinéaste] ; parents de Georges Eugène Louis Marie dit George ARCHAINBAUD (Paris 10e, 07 mai 1890* Beverly Hills, Los Angeles, 20 février 1959), cinéaste.

3. Louis Joseph Marie ARCHAINBAUD (Paris 10e, 05 juin 1866* – 10 mai 1941), compositeur et chef d’orchestre [épouse 1. à Paris 10e le 03 mai 1890* (divorce le 16 novembre 1894) Jeanne PAULIN (1866–), soprano ; épouse 2. à Paris 17e le 07 novembre 1899* Benoite PERRAYON (Beauregard, Ain, 31 octobre 1867* –), artiste lyrique].

4. Marie Emilie Eugénie ARCHAINBAUD (Paris 10e, 15 mars 1868* ).

5. Louis Marie Eugène ARCHAINBAUD (Paris 10e, 17 octobre 1869*).

6. Émile ARCHAINBAUD (1874–1953), chef d’orchestre.

Epouse 2. à Paris 9e le 25 août 1906* Marguerite PAQUET (Nancy, Meurthe-et-Moselle, 01 novembre 1857 – ap. 1908), artiste peintre.

 

 

Elève au Conservatoire de Paris, il y obtint en 1847 un accessit de solfège, en 1848 un 1er prix de solfège, en 1854 un 1er prix de chant, en 1855 un second prix d'opéra et un 1er accessit d'opéra-comique, et en 1856 un premier prix d'opéra-comique. Il fut soliste à la Société des Concerts du Conservatoire (sociétaire du 08 décembre 1857 au 28 janvier 1879) et maître de chapelle de Saint-Vincent-de-Paul. Professeur de chant au Conservatoire de Paris à compter du 01 novembre 1878, il donna sa démission le 01 octobre 1899 pour raisons de santé. Il fut officier d’académie. On lui doit un ouvrage l'Ecole du chant pour toutes les voix (1900), qui reçut l'approbation de Massenet.

En 1861, il habitait 95 rue du Faubourg-Saint-Denis à Paris 10e ; en 1866, 1 rue de Paradis Poissonnière [auj. rue de Paradis] à Paris 10e ; en 1884, 84 rue de Maubeuge à Paris 10e ; en 1899, 5 rue Hippolyte-Lebas à Paris 9e. Il est décédé en 1908 à soixante-seize ans, en son domicile, 3 rue de Navarin à Paris 9e. Il est enterré avec sa femme au cimetière de Montmartre (8e division).

 

=> l'Ecole du chant pour toutes les voix, par Eugène Archainbaud (1900).

 

 

 

 

 

Manifesta dès son enfance des aptitudes vocales exceptionnelles. Doué d'une remarquable voix de soprano, à l'âge de douze ans il se faisait entendre dans les concerts de Paris.

Entré au Conservatoire dans la classe de solfège il y obtenait presque immédiatement le premier prix. Pendant l'époque de transition entre la voix se soprano et la voix d'homme il faisait ses études d'harmonie et devenait en même temps un habile violoniste.

Rentré au Conservatoire dans la classe de chant, il obtenait la même année le premier prix, puis successivement le second prix de grand opéra et le premier prix d'opéra-comique.

Depuis cette époque il se livra à l'enseignement, tout en se faisant entendre dans les concerts pendant plus de vingt ans.

Nommé professeur au Conservatoire par Ambroise Thomas, il a formé de brillants élèves. On doit citer en première ligne : Mlle Merguillier, qui fut une des étoiles de l'Opéra ; Mlle Buhl, de l'Opéra-Comique, engagée aujourd'hui à la Renaissance ; Mlle Rybeyre (Mme Leroux) que l'on entend journellement dans les grandes solennités artistiques ; M. Muratet, de l'Opéra ; M. Ibos qui, après avoir débuté à l'Opéra, obtint les plus grands succès au théâtre royal de Madrid, puis rentra à l'Opéra-Comique pour y créer le Werther de Massenet, etc.

M. Archainbaud est officier de l'Instruction publique.

Au mois d'octobre 1899, l'éminent artiste, pour des raisons personnelles, a donné sa démission de professeur au Conservatoire et a été remplacé par M. Numa Auguez.

(l'Annuaire des Artistes, 1902)

 

 

 

 

 

Nous annonçons avec regret la mort de M. Eugène Archainbaud, ancien professeur de chant au Conservatoire, qui vient de succomber aux suites d’une longue maladie, à l’âge de 74 ans. Il avait été d’abord violoniste, et dans ses jeunes années avait appartenu à l’orchestre de divers théâtres, entre autres de la Porte-Saint-Martin. Puis, s’étant découvert une jolie voix de ténor, il entra au Conservatoire et y obtint les premiers prix de chant et d’opéra-comique. L’exigüité de sa taille le détourna d’aborder la scène, et il se consacra uniquement à l’enseignement. Nommé professeur au Conservatoire il y a une vingtaine d’années, il avait ensuite donné sa démission pour cause de santé.

(le Ménestrel, 11 janvier 1908)

 

 

 

 

 

 

 

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