Henriette ALBRECHT
Marie Henriette Augustine ALBRECHT dite Henriette ALBRECHT
soprano français
(Paris, 06 juin 1837* – 24 avenue de la Gare, Nice, Alpes-Maritimes, 03 mars 1904*)
Fille naturelle de Marie Joséphine ALBRECHT (– ap. 1866) [fille de Thomas ALBRECHT (Bordeaux, Gironde, 1803 – Paris 9e, 11 mai 1865*), consul de Saxe à Paris].
Epouse à Monaco le 26 novembre 1866* Aimé Isidore BRIGUIBOUL (Castres, Tarn, 05 avril 1814* – Nice, 13 mai 1890*), directeur du Casino de Bad Ems de 1857 à 1870.
Elève au Conservatoire de Paris, elle y obtint un 3e accessit en 1857 et un second prix d’opéra-comique en 1859 (élève de Théodore Moreau-Sainti), ainsi qu’un 5e accessit de chant en 1859 (élève de Jean-Baptiste Faure). Elle fut engagée en août 1859 pour jouer la comédie au théâtre du Gymnase, puis se consacra au chant et débuta au Théâtre-Lyrique Impérial de la place du Châtelet le 03 septembre 1863. Elle créa à Bad Ems trois opérettes de Jacques Offenbach : le Fifre enchanté ou le Soldat Magicien le 12 juillet 1864 ; Jeanne qui pleure et Jean qui rit (Jeanne et Jean) le 19 juillet 1864 ; et Coscoletto ou le Lazzarone le 16 juillet 1865.
Elle est décédée en 1904 à soixante-six ans, domiciliée à Nice.
Sa carrière au Théâtre-Lyrique
Elle y débuta le 03 septembre 1863 dans les Noces de Figaro (Barberine).
Elle y créa le 19 mars 1864 Mireille (Clémence) de Charles Gounod ; le 08 décembre 1864 le Cousin Babylas d’Henri Caspers ; le 29 mars 1865 le Mariage de Don Lope (Camille) d’Edouard de Hartog.
Elle y participa aux premières le 24 décembre 1863 de Rigoletto (un Page) de Giuseppe Verdi [version française d’Edouard Duprez] ; le 23 février 1865 de la Flûte enchantée (première Fée) de Mozart [version française de Nuitter et Beaumont].
Elle y chanta Richard Cœur de Lion (Antonio). |
Mlle Henriette Albrecht, couronnée au dernier concours du Conservatoire, vient d’avoir l’honneur d’être choisie pour faire partie de la chapelle des Tuileries. (l’Harmonie, 03 décembre 1857)
Théâtre du Gymnase. – Mlle Albrecht se destinait au chant et suivit les classes d’opéra-comique au Conservatoire. Elle obtint un accessit. Mlle Albrecht, gracieuse et naïve soubrette, plaît beaucoup au public. (Emile Abraham, les Acteurs et les actrices de Paris, 1861)
J’allais oublier la blonde et gentille Mlle Albrecht, ex-lauréate des classes de chant du Conservatoire, qui, depuis trois ans, faisait l’école buissonnière au Gymnase dans les rôles d’ingénues. Elle rentre définitivement dans le giron de la musique. Elle a gentiment dit son petit air au commencement du quatrième acte. (Gustave Bertrand, le Ménestrel, 06 septembre 1863)
La partie vocale était représentée par la gentille Mlle Albrecht et par M. Falchieri. Mlle Albrecht est, du reste, la prima donna du théâtre d'Ems, et la prima donna choyée, je vous assure. Sur elle seule a porté tout le poids d'un répertoire où elle s'est fait justement applaudir dans tous les genres. Sa voix est juste et elle dit à ravir ; gracieuse, fine, enjouée, spirituelle, elle a su conquérir tous les suffrages, et je suis persuadé que tous les baigneurs d'Ems emporteront de Mlle Albrecht le plus charmant souvenir. Voici les autres noms de la troupe lyrique du kursaal d'Ems : Mlles Delmary, Lovato, Gourdon et Clicquot (cela sent le champagne), MM. Legrand, Gerpré, Falchieri, Gourdon et Jean-Paul. (Paul Bernard, le Ménestrel, 27 août 1865)
Le mariage annoncé de Mlle Albrecht avec M. Briguiboul, a eu lieu cette semaine à Monaco. Voilà notre gracieux soprano du Théâtre-Lyrique devenu la femme du directeur du Kurssal d’Ems. M. Briguiboul avait pour témoins MM. Siraudin et H. Rochefort. (le Ménestrel, 02 décembre 1866)
Une élève du Conservatoire, accessit d'opéra-comique. Elle a débuté au Gymnase, dans les ingénues, et avec succès ; puis, à peine était-elle bien installée et commençait-elle à plaire au public, qu'elle abandonna subitement la comédie pour le chant, et débuta au Théâtre-Lyrique dans les Noces de Figaro. N'a pas beaucoup de voix, mais elle est charmante, un maintien modeste, de grands yeux bleus et de beaux cheveux blonds, voilà pour la jeune fille. Elle a eu du succès à Ems dans deux opérettes écrites pour elle par Offenbach : Jeanne qui pleure et Jean qui rit et le Soldat Magicien. (Yveling Rambaud et E. Coulon, les Théâtres en robe de chambre : Théâtre-Lyrique impérial, 1866)
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