Siang-Sin
couverture de la partition de Siang-Sin de Georges Hüe, dessin de René Piot
(Rénovation mutuelle)
Ballet-pantomime en deux actes et deux tableaux. Argument de Pierre JOBBÉ-DUVAL (Paris, 08 octobre 1887 – 83.Sainte-Maxime, 29 octobre 1917). Musique de Georges HÜE.
Création au Théâtre de l'Opéra (Palais Garnier) le 19 mars 1924 (répétition générale le 17 mars à 13h30). Décors et costumes de René Piot (Paris, 1869 – Paris, 1934). Chorégraphie de Léo Staats.
personnages |
Opéra, 19 mars 1924 (création) |
Opéra, 29 juillet 1927 (50e) |
Opéra, 16 juin 1939 (75e) |
Opéra, 15 juillet 1942 (100e) |
Acte I |
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la Favorite |
Mlles Camille BOS |
Mlles Camille BOS |
Mlles Camille BOS |
Mlles Camille BOS |
Princesses |
ROUSSEAU, DAMAZIO |
DAMAZIO, |
KERGRIST, DIDION |
DYNALIX, IVANOFF |
Marionnettes |
ROSELLY, LORCIA, J. BOURGAT |
LORCIA, TERVOORT, MORENTÉ |
SIMONI, LOPEZ, BINOIS |
BARDIN, LOPEZ, BARBAN |
12 Danseuses |
MORENTÉ, TERVOORT, LERVILLE, CONSTANT, G. AVELINE, THUILLANT, GENCY, EMONNET, TERSEN, LICINI, DEMESSINE, BARBAN |
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12 Invitées |
REDET, H. GIRO, BINOIS, CÉRÈS, BADY, E. KUBLER, GÉLOT, SCHICQUEL, M.-J. GIRO, BOUSQUAT, DESPLACES, VAURY |
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Pe-Tchung |
MM. Gustave RICAUX |
MM. Gustave RICAUX |
MM. Serge PERETTI |
MM. Serge PERETTI |
l'Empereur |
Léo STAATS |
RAYMOND |
GOUBÉ |
MILLIAND |
l'Enchanteur |
FÉROUELLE |
FÉROUELLE |
FÉROUELLE |
JAMET |
Foule (8 hommes) |
LEBLANC, P. BARON, PARENT, PÉRICAT, MAËLLI, SAUVAGEAU, NÉEL |
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4 Jongleurs |
THARIAT, BRIEUX, KORWSKY, DEBRY |
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6 Officiers |
RYAUX, PERETTI, DENIZART, EVEN, DUROZOY, MONDON |
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un Chef cavalier |
CHATEL |
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Acte II |
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16 Elèves, filles et garçons |
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un Enfant accompagnant Pe-Tchung |
GOUBÉ |
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Figuration : 6 Porteurs, 4 Cavaliers |
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Chef d'orchestre |
Philippe GAUBERT |
Philippe GAUBERT |
François RÜHLMANN |
Louis FOURESTIER |
105 représentations à l’Opéra au 31.12.1961.
ACTE I : Introduction — Jongleurs, Acrobates, Danseuses — Danse de la Favorite — Marche Chinoise — Entrée de Pe-Tchung — Danse des Marionnettes — Danse voluptueuse — Entrée de l'Empereur — Danse de l'Empereur.
ACTE II : Introduction — Danse de la Princesse Verte — Danse de la Princesse Rouge — Berceuse — Marche Chinoise.
Léger, varié, amusant, Siang-Sin, le ballet de Jobbé-Duval est encore plus loin de la tragédie de M. Eug. Berteaux que la Grèce ne l'est de la Chine ! La musique de M. Georges Hüe en diffère donc sensiblement de celle de M. Tournemire ! Elle n'a que faire — ceci s'explique — d'austérité ! Elle anime, elle colore, elle évoque, elle varie de rythmes et de sonorités pleins de charme la pittoresque histoire dont il s'agit. La favorite d'un vieil empereur est en train de le tromper ! Grâce à l'intervention d'un enchanteur, elle est métamorphosée en vieille femme, tandis que l'empereur reconquiert au contraire la force et la beauté d'un jeune homme ! Il n'en abusera d'ailleurs pas. En effet, sur sa propre prière, la jeunesse sera rendue à l'infidèle, mais lui-même, en récompense de sa générosité, ne redeviendra pas le vieillard qu'il était auparavant... On a beaucoup aimé ce divertissement où s'allient, de la part du compositeur, le tact le meilleur et les dons, expertement utilisés, d'un musicien de grand talent. La partition de M. Georges Hüe ne se prive pas d'un modernisme de bon aloi. Elle a de la clarté, de la franchise et de la joie. L'accueil qui lui fut réservé par le public fait espérer qu'elle tiendra désormais bonne place dans le répertoire de l'Académie nationale, lequel, depuis quelques années, s'est si fructueusement enrichi. M. Staats, Mlle Bos, M. Ricaux, Mlles Rousseau, Lorcia, Roselly et Damazio, secondées par le corps de ballet, dansent et miment à souhait Siang-Sin. Et, au pupitre, M. Philippe Gaubert dirige l'exécution avec cette maîtrise clairvoyante et chaleureuse qui l'a placé, et le maintient, au premier rang de nos chefs d'orchestre français. (Louis Vuillemin, le Théâtre, 15 avril 1924)
Un vieil empereur de Chine s'aperçoit que sa favorite est éprise d'un jeune montreur de marionnettes, Pe-Tchung. Sur quoi un enchanteur lui offre de lui rendre la jeunesse, à la condition de la retirer à quelqu'un d'autre. L'empereur désigne sa favorite, qui devient aussitôt une vieille femme, méprisée de Pe-Tchung. Cependant l'empereur s'ennuie. et il demande à l'enchanteur de rétablir les choses ; celui-ci pourtant lui laissera la jeunesse tout en la rendant à la favorite. Ce thème est agréable, mais assez difficilement intelligible. Georges Hüe l'a agrémenté d'une musique alerte, légère et charmante ; la marche chinoise, la danse des marionnettes, sont des pages fort bien venues. (Larousse Mensuel Illustré, mai 1924)
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