la Fiancée d'Abydos
Opéra en quatre actes, livret de Jules ADENIS, musique d'Adrien BARTHE.
Création au Théâtre-Lyrique (place du Châtelet) le 30 décembre 1865.
Représentations au Théâtre-Lyrique : 1 en 1865, 18 en 1866.
personnages | emplois | créateurs |
Zuleïka | soprano | Mmes Caroline MIOLAN-CARVALHO |
Medjé | esclave muette | Elvire GILBERT |
Sélim | ténor | MM. Jules MONJAUZE |
Giaffir | baryton | ISMAËL |
Haroun | basse | Frédéric LUTZ |
Catalogue des morceaux
Introduction | |||
Acte I | |||
01 | Choeur dansé | La danse légère | Choeurs |
Chanson mauresque | Ainsi que l'on aime une rose | Zuleïka | |
02 | Trio | Avec le retour du printemps | Zuleïka, Sélim, Giaffir |
03 | Romance | Toi qui m'écoutes dans les cieux | Sélim |
04 | Final | Honneur et gloire à la plus belle ! | Zuleïka, Sélim, Giaffir, Haroun, Choeurs |
Acte II | |||
05 | Prière | Allah seul est Dieu | Choeurs |
06 | Cavatine | Ô nuit qui me couvre de voiles | Zuleïka |
07 | Ronde de nuit | Sans bruit dans l'ombre et le silence | Choeurs |
08 | Cavatine | Ciel d'Orient aux brûlantes haleines | Giaffir |
08bis | Scène | Zuléïka ! Zuleïka ! m'entends-tu ? | Zuleïka, Sélim, Giaffir |
09 | Duo | Je ne suis plus dès ce moment | Zuleïka, Sélim |
10 | Final | Imprudent ! Téméraire ! frappe-moi donc ! | Zuleïka, Sélim, Giaffir, Choeurs |
Acte III - 1er tableau | |||
11 | Conjuration | Sélim, fils d'Abdallah peut-il compter sur vous ? | Haroun, Choeurs |
12 | Duo | Conduis-moi vers Sélim | Zuleïka, Haroun |
Acte III - 2e tableau | |||
13 | Air | Au doux espoir je sens mon coeur renaître | Zuleïka |
14 | Marche nuptiale | Pour l'hymen, es-tu prête ? | Zuleïka, Giaffir, Choeurs |
Acte IV | |||
15 | Cavatine | Fille chérie, ô mon unique amour | Giaffir |
16 | Choeur et Scène | Allah nous conduit | Giaffir |
17 | Duo | Le destin des combats t'a mis en ma puissance | Sélim, Giaffir |
18 | Trio et Final | Sélim ! Sélim ! | Zuleïka, Sélim, Giaffir, Choeurs |
La partition de M. Barthe, à la suite d'un concours ouvert entre les « prix de Rome », qui n'avaient encore eu aucun ouvrage représenté, fut déclarée supérieure à toutes les autres et, comme telle, admise à l'étude au Théâtre-Lyrique. La représentation a justifié les espérances que les qualités de l'auteur et la difficulté de l'épreuve avaient fait concevoir ; cette partition contient des beautés très réelles, et M. Barthe est désormais classé parmi les musiciens sérieux. (Paul de Toyon, la Musique en 1865, 1866)
Le livret a été tiré du poème de lord Byron. Zuléika, la vierge d'Abydos, est destinée au bey Oglou par l'ambitieux Giaffir, parent du bey. Elle est aimée de Sélim, fils d'Abdallah et neveu de Giaffir, meurtrier de son frère. Ce Giaffir tue son amant, et Zuléika se soustrait par la mort à un odieux hymen. Tel est le dénouement dans le poème de Byron. Il est remplacé dans l'opéra par un assoupissement léthargique de la fiancée d'Abydos et par son union avec Selim. La partition est l'œuvre d'un musicien de mérite. On a remarqué la chanson mauresque, la marche turque, la ronde de nuit, la scène de la conjuration et la marche nuptiale. Mme Carvalho a obtenu un grand succès dans cet ouvrage, qui a été interprété en outre par Monjauze, Ismaël et Lutz. (Félix Clément, Dictionnaire des opéras, 1869)
La direction du Théâtre-Lyrique avait ouvert un concours entre tous les prix de Rome restés inédits. Les cinq musiciens qui se présentèrent en lice furent MM. Paladilhe, Dubois, Barthe, Jean Conte et Samuel David. Le vainqueur, proclamé à l'unanimité, fut M. Barthe (prix de Rome de 1854). Pourtant sa partition, exécutée avec Mme Carvalho dans le principal rôle, n'eut pas un nombre de représentations proportionné au mérite que le jury lui avait reconnu. La pièce était imitée du conte de lord Byron. (Albert de Lasalle, Mémorial du Théâtre-Lyrique, 1877)
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