le Diable à l'école
Opéra-comique en un acte, livret d'Eugène SCRIBE, musique d'Ernest BOULANGER.
Création au Théâtre Royal de l’Opéra-Comique (2e salle Favart) le 17 janvier 1842. Mise en scène de Louis Palianti.
personnages | emplois | créateurs |
Fiamma, servante de Stenio | soprano | Mlle DESCOT |
Stenio, jeune négociant de Venise | ténor | MM. Gustave ROGER |
Babylas |
basse |
HENRI |
La scène se passe en province, au château de la Marquise.
Catalogue des morceaux
Ouverture | |||
01 | Récit et Romance | Affreux tourment | Stenio |
02 | Cavatine | C'est votre fête | Fiamma |
03 | Duo | Vois cette bague | Fiamma, Babylas |
04 | Duo | Vois cette amante | Stenio, Babylas |
05 | Couplets | Jadis par un sort fatal | Babylas |
06 | Romance | A genoux je vous en supplie | Fiamma |
Duo | En faveur de ton maître | Fiamma, Babylas | |
07 | Trio (Finale) | Signe à présent | Fiamma, Stenio, Babylas |
L'idée du livret, sans être bien neuve, est assez piquante et bien développée. Le diable Babylas a été envoyé sur la terre par Satan, son maitre, pour séduire une âme et la ramener dans les enfers. La scène se passe en Italie. Le jeune Stenio a joué sa fortune contre Babylas, et l'a perdue. Celui-ci la lui rend, à la condition qu'il se livrera à lui à minuit. Le marché est signé en bonne forme ; mais sa sœur de lait, Fiamma, qui l'aime, propose au démon de prendre sa place. Au moment fatal, elle se met sous la protection de sa patronne, et Babylas, impuissant contre elle et déçu dans sa criminelle espérance, retourne seul au sombre empire. La musique de cet acte est fort agréable, et plusieurs morceaux ont un bon style dramatique. Nous citerons particulièrement la romance pour ténor, empreinte d'une mélancolie charmante, chantée par Stenio au lever du rideau ; la prière de Fiamma, accompagnée par les instruments à vent ; les couplets chantés par Babylas, et le trio final, dont la situation est la même que celle du cinquième acte de Robert le Diable. Malgré cette analogie redoutable, le compositeur a su trouver des phrases originales larges, pathétiques, et les traiter avec une harmonie colorée et intéressante. Roger a obtenu beaucoup de succès dans le rôle de Stenio ; Henri et Mlle Descot ont joué ceux de Babylas et de Fiamma. (Félix Clément, Dictionnaire des opéras, 1869)
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